Nous perdrons la mémoire du soleil (25/11/2009)

Crédits photographiques : Juan Asensio.


Rappel
En Enfer, Ugolin dévore sans fin.

«Non, nous ne savons pas quel lendemain
nous tirerons au sort, sombre ou joyeux;
peut-être notre chemin
nous mènera-t-il à d’intactes clairières
ou murmure éternelle l’eau de jouvence;
ou ce sera peut-être une descente
jusqu’à la fosse extrême,
dans la nuit, tout souvenir du matin évanoui.
Des terres étrangères, encore,
nous accueilleront, peut-être : nous perdrons
la mémoire du soleil, de notre esprit
Tombera le tintement des rimes.»
Eugenio Montale, Os de seiche, in Poèmes choisis 1916-1980 (Gallimard, coll. Poésie/Gallimard, 1999), p. 52.


«Grâce au pamphlet, la mauvaise foi avait pourtant acquis ses lettres de noblesse. Malheureusement, et pour de très hautes raisons, le droit de notre temps a tué ce genre littéraire pourtant prestigieux au sein du patrimoine français. Sans les pamphlets, leurs cibles ne peuvent plus passer à la postérité. Protégées par la loi, elles seront très vite oubliées.»
Stéphane Giocanti, Une histoire politique de la littérature (Flammarion, 2009), p. 128.

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