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« Paul Gadenne l'oublié, préface à un texte impubliable, et de fait impublié | Page d'accueil | La Zone dans la Zone »

05/06/2009

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Crédits photographiques : Lucas Jackson (Reuters).

Banalité 1.

Il paraît – j’ai d'infidèles ou amènes rapporteurs – que la Zone est lue maladivement par des personnes qui ne l’apprécient pas du tout. Étrange inversion ! Jamais par exemple et pour ma part je ne m'approche des caramels mous dont je trouve, pour l’avoir expérimenté une seule fois, le contact laxatif. Et si pourtant je m’adressais en toute intelligence à une foule exclusivement constituée d’éléments débiles ? Quelle ironie ! Je dois en avoir l'estomac retourné. Puis-je donc te prier, ô hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère, exceptionnellement, demain, de débarbouiller cet hoplite ? Alors je saurai (en consultant mes statistiques de lamentation) quelle est la proportion de ceux qui viennent nourrir leur pervers enivrement et se délecter amoureusement de leur mépris dans cette rivière où se baigne la littérature.

Par bonté pour ces malheureux, aujourd’hui, je serai bref.

Et voici le travail quotidien accompli.



Pas tout à fait car il est toujours drôle de moquer les cacographes. Voici le pastiche qu'un de mes lecteurs, sans doute inspiré par le mien, vient de m'envoyer, me précisant qu'il s'agissait du texte qu'aurait pu écrire Éric Chevillard aujourd'hui s'il s'était inspiré de la méthode de Pierre Ménard :

On déroge encore à la règle de l'apparition de l'homme littéraire. J'ai depuis longtemps élucidé cette perversion et consens ce jour à rendre puriques mes circonvolutions qui anticipent enfin ma prière. L'homme littéraire en effet était le seul cadavre qui fût la souillure de Dieu. Aussi Juan ne l'accueillit-il point dans sa Zone et lui tapa même sur la tête comme il tentait de se tisser sur la Toile.

Ne serait-il pas plus juteux d'enregistrer notre vide sur le fond noir des stylos de Baccarat afin de le diffuser ensuite sans complexe pour les plus insatiables de nos faibles et de nos pestes ?

Le schizoïde était pourtant bien ce vilain fêtard qu'un désert changea en princesse Cissé.


Je me demande si je ne vais pas lancer un nouveau et formidable buzz : que tous les jours, un ou plusieurs blogueurs parodient les somptueux offices quotidiens du fictif Éric Chevillard.
Je suis sûr que les copies seront systématiquement supérieures à l'original.