L’abruti de la Quinzaine, par Bernard Leconte (Infréquentables, 15) (01/04/2011)
Crédits photographiques : Mike King.
Un remarquable comédien, très reçu dans les médias, a déclaré en pleine télévision qu’il haïssait Péguy, parce que Péguy avait demandé, de son vivant, qu’on fusillât Jaurès. J’ai eu beau lire et relire l’œuvre de Péguy, je n’ai pas trouvé trace de cette demande, mais je dois avouer que je suis à la fois myope et presbyte et que j’ai en outre, consécutivement à des rhumatismes digitaux, une certaine peine à chausser mes lunettes. Mais peut-être Péguy ne l’a-t-il pas écrit et l’a-t-il seulement dit ? Peut-être était-ce un mot en l’air, de ceux qu’on prononce dans un mouvement de colère exagérée, en rigolant à l’abri de ses moustaches et qu’on serait bien désolé d’avoir à exécuter ? Peut-être est-ce un mot qu’on lui a prêté ? Peut-être est-ce une rumeur ? On doit faire taire les rumeurs. Et si la rumeur court pendant que vous êtes mort, il faut bravement sortir de son cercueil et lui couper le cou. Péguy ne l’a pas fait.
Certes, Péguy n’aimait pas Jaurès. Il lui a consacré tout un livre, Notre Jeunesse, et revient souvent sur le cas du redondant orateur de Carmaux. Que lui reprochait-il ? Dans Notre Jeunesse, d’avoir renoncé à la mystique du dreyfusisme pour la politique, en d’autres termes d’avoir renoncé à ses convictions, à son idéal, son honneur et son sens de la justice pour des avancées de pions sur l’échiquier politique au profit de son parti. Reproches bien légers. Ailleurs, il le réprimande d’avoir été un peu traître, d’avoir fait, de conserve avec son copain Hervé, le jeu de l’Allemagne, et peut-être de n’avoir pas vu, à la différence d’un Bloy (1), que le pangermanisme était l’ancêtre du nazisme, que le camarade Adolf n’avait pas inventé grand-chose. Alors là, c’est fort ! Si Jaurès avait réussi dans son entreprise de pacifisme, de désarmement de la France, on aurait eu les camps d’extermination plus tôt (des études historiques récentes ont laissé entendre que les pangermanistes s’étaient fait la main en Namibie), mais on n’aurait peut-être pas eu Verdun.
Donc, Péguy n’aimait pas Jaurès. Il le traite de «bourgeois parvenu ventru», de «poussah» (2). Il dit que le nom de Jaurès est «devenu si bassement ordurier que quand on l’écrit pour l’envoyer aux imprimeurs, on a l’impression que l’on a peur de tomber sous le coup d’on ne sait quelles lois pénales». Peut-on écrire des choses pareilles ! Il écrit encore : «Je ne veux point revenir ici sur ce nom de Jaurès. L’homme qui représente en France la politique impériale allemande est tombé au-dessous du mépris qui puisse s’adresser le plus bas. Ce représentant en France de la politique impérialiste allemande, capitaliste allemande, et particulièrement coloniale allemande est tombé dans un mépris universel. Ce traître par essence…» (3). Ah, ça suffit ! Heureusement qu’en 2009, grâce à de bonnes lois, on ne peut plus écrire de pareilles choses !
Mais Péguy ne limite pas ses scélératesses au seul Jaurès. Il en a après tout le monde, après le petit père Combes, qui ferait un bon petit président de la République puisqu’il ne sait pas monter à cheval (4), après Lavisse; après Laudet – Un Nouveau Théologien, M. Laudet (5) – qui, dans son aimable désir d’enlever au christianisme tout ce qui fait son originalité et sa puissance, de le ramener à l’état de gentille légende compatible avec les idées à la mode, ressemble comme deux gouttes d’eau à M. Jacques Duquesne; après Barthou, Louis de son prénom, ministre de tout et de rien et qui manquait particulièrement de «fixité politique» (6). C’est ici qu’éclate l’atrocité de Péguy : Jaurès fut assassiné par un fou, Barthou par un Croate, ah !
Mais Péguy ne limite pas sa vilaine rancœur aux seuls hommes, il pousse l’ignominie jusqu’à s’attaquer aux institutions et aux idées les plus charmantes.
Par exemple, il chante pouilles sur tous les tons, agonit d’injures l’Université, (l’Alma Mater tout de même !), la Sorbonne, l’Instruction Publique, qui n’était pas encore l’Éducation ou la Déséducation, mais allait le devenir. Il lui reproche d’abaisser le niveau par souci d’égalitarisme, par démagogie; de réduire la culture classique; de mettre au point l’explication de textes, le commentaire qui, au lieu d’éclairer le texte, l’obscurcit (7), or tout le monde sait qu’un texte obscurci paraît tout de suite plus profond, tandis que le clair paraît léger; de produire des savants sans culture (8); de remplacer la littérature par la philologie, sous l’influence germaniste, de noyer l’œuvre d’art sous le commentaire ou, pour parler comme Rabelais, de produire des «pois au lard cum commento». Là, son chauvinisme débile devient criant, il dit que seule la France est capable de s’opposer à la philologie germanique; on croirait entendre le ronchon de l’Artois, Bernanos, d’ailleurs son disciple, c’est tout dire, prétendre que la France seule est capable de lutter contre les robots. Il écrit, dans La Situation faite au parti intellectuel, au sujet de l’Enseignement, des choses aussi injustes, aussi peu citoyennes, aussi dégoûtantes que celles-ci : «Un État peut vider un enseignement d’État de tout son contenu de culture et de liberté» (9).
Voilà ! Il s’en prend à l’État ! Et il s’en prend au «parti intellectuel», aux intellos, quoi ! à l’élite bien-pensante, humaniste et tout, c’est affreux ! Il écrit par exemple de ce parti : «Disons le mot, c’est une église, laïque, radicale, qui s’est instaurée parmi nous, sur nous. C’est un pouvoir temporel spirituel, temporel intellectuel, temporel en matière spirituelle, temporel en matière intellectuelle. […] C’est un pouvoir temporel clérical scolastique comme il y en a eu d’aussi mauvais, comme il n’y en a jamais eu de pire» (10).
Où va-t-il chercher ça ?
Il ajoute que ce «parti intellectuel» fait régner une censure, un index auprès desquels les anciennes censures, les anciens ostracismes n’étaient que de la bibine (11). Ce parti organise, dit-il, un «boycottage» implacable qui tue dans l’œuf toute velléité d’émettre une opinion contraire à celle du parti. Là, il délire. Nous ne connaissons en tout cas rien de pareil en 2009.
Il parle d’Église à propos de ce parti : c’est, bien sûr, une comparaison, une très mauvaise comparaison. L’Église, la vraie, la littérale Église, n’est pas épargnée par ce lamentable zigoto. Il la calomnie salement en la montrant parfois aplatie devant les puissances temporelles (12) : ça, mon Dieu, ça s’est vu, mais surtout en la montrant capable avec un Le Grix ou un Laudet, dont on a parlé plus haut, de trafiquer l’Evangile afin de le mettre à portée des idées à la mode, de causer, par certains de ses prêtres, par moralisme, puritanisme, «abstractionnisme» sec, étroit incompréhension totale du mystère de l’Incarnation, la déchristianisation du monde moderne. Et il voit, ce nigaud beauceron et plus particulièrement chartrain, en ce monde moderne l’ennemi radical, implacable du christianisme (13). D’ailleurs, il ne cesse de traîner dans la boue le monde moderne, ce brave nouveau monde comme disait Huxley, il le voit sous la coupe de l’Argent, avilissant, comme c’est faux ! «Il avilit la cité; il avilit l’homme. Il avilit l’amour; il avilit la femme. Il avilit la race; il avilit l’enfant. Il avilit la nation; il avilit la famille. Il avilit même (…), il a réussi à avilir ce qu’il y a peut-être de plus difficile à avilir au monde, parce que c’est quelque chose qui a en soi, comme dans sa texture, une sorte particulière de dignité, comme une incapacité singulière d’être avili : il avilit la mort» (14).
Il atteint le degré de l’erreur et de la bassesse en s’attaquant petitement à nos plus chères croyances. Même le Progrès n’est pas à l’abri de ses sarcasmes. Il ne croit pas au Progrès, tout au moins au Progrès indéfini, linéaire, qui fait que demain sera plus beau qu’aujourd’hui et après-demain plus adorable qu’hier. Qu’ose-t-il écrire à ce sujet ? «L’humanité ne procède point par prolongements, ajouts, rabourements, surajoutements, linéaments superficiels et vermiculaires, par segments mis bout à bout, péniblement jointurés, contraposés, juxtajoutés. Elle laisse préférentiellement ces formes aux vermicelles, macaronis et autres pâtes alimentaires, que d’ailleurs il faut bien se garder de mépriser» (15).
Il atteint, cet abruti mal rasé, le paroxysme de la saleté, alors que ce prétendu lecteur de l’Évangile devrait tout de même savoir qu’il ne faut jamais juger, quand il vilipende les hommes politiques en les traitant de versatiles, d’ambitieux, de carriéristes, de bavards, d’hypocrites et d’hypocrites, parce que particulièrement ils ont récemment compris que pour plaire aux électeurs, il faut désormais affecter le plus avenant moralisme : «Et c’est pour cela qu’aujourd’hui un aussi grand nombre de jeunes gens, à peine atteint l’âge de leur petite majorité, nous cornent aux oreilles des morales assourdissantes» (16).
Ah, décidément, c’en est trop !
Mais quand, oubliant de condamner si injustement, si salement, il loue, c’est encore pire. Que loue-t-il ? Qui loue-t-il ?
Corneille ! Vous vous rendez compte : Corneille ! Celui dont on a vraiment bien fait en 2006 de ne pas célébrer le quatrième centenaire de la naissance, puisqu’il avait un arrière-petit-neveu ou un arrière-petit-fils, en tout cas quelque chose comme ça, qui avait pratiqué le commerce triangulaire ! Il loue ensuite le père de famille, oui, le père de famille ! dans lequel il voit un «aventurier», un «vaillant», un «téméraire» (17). On sait par ailleurs qu’il mettait au pinacle sa mère, une rempailleuse de chaises ! parce qu’elle était rempailleuse de chaises ! Il a le front d’encenser le travail manuel (18), alors qu’on cherche par tous les moyens à en détourner les enfants des collèges. Il n’est pas jusqu’aux bœufs, aux couples de bœufs, attelés à un char, qui n’attirent son affection, lui font monter la larme à l’œil.
Quand on considère l’ensemble de tout cela, que voit-on ? Qu’est-ce qui crève les yeux et qui a crevé les yeux à plus d’un ? Haine du monde moderne, intégrisme religieux, démagogie anti-politicienne; haine du capitalisme, du libéralisme; chauvinisme; sens de l’honneur; goût pour le travail manuel et la campagne, mais c’est du pétainisme tout cru. Certains diront que Péguy n’y peut rien, que Pétain se l’est annexé trente ans après sa mort, en faisant toujours comme on fait quand on annexe : en dénaturant. Mais, bon Dieu et encore une fois ! il lui fallait sortir vigoureusement de son cercueil et déclarer alors clairement qu’il récusait, s’insurgeait contre l’annexion. Mais non, il n’a rien fait.
Certains diront encore que par ses thèses, ses préoccupations, ses jugements, Péguy avait une vision prophétique, que ce qu’il disait vers 1910 du monde moderne, de l’Université, de l’Église, dans L’Argent du rôle de ce démon dans la haine du monde moderne à l’égard du spirituel et du sacré, que tout cela est encore plus vrai en 2010. Mais nous n’avons pas besoin de prophètes, nous sommes comme Jaurès, nous autres : nous avons besoin d’œillères.
Circonstance très aggravante : Péguy a du style, disons mieux : a un style. En ces temps gris, il est ignoble d’avoir un style; il faut écrire gris comme tout le monde, à la portée de tout le monde, avec de petites phrases, juste un sujet, un verbe, parfois, parfois, pas trop souvent, un complément; parfois un attribut gentil, gentil, passe-partout, sans relief; pas plus, surtout pas plus. Or, Péguy se lance dans des phrases interminables où le bachelier se perd. Il pratique le prosélytisme le plus éhonté en cherchant à convaincre : il martèle, assène, répète; répète tout cru ou répète en prenant un mot et en le déclinant de toutes les façons en jouant sur la suffixation et le néologisme; il charrie les comparaisons; il traîne, il traîne, oh, qu’il traîne ! et puis brusquement, fait un saut, digresse, perd le fil, revient aussi brusquement en arrière, pratique le méandre et le croc-en-jambe. Péguy a un style. C’est ignoble d’avoir un style. Jean Dutourd, autre ignoble, le savait bien, qui, quand il eut un attentat à la bombe dans son domicile de l’avenue Kléber, ne dit pas qu’on l’avait plastiqué pour ses idées ou ses prises de position, mais pour son style, parce qu’on n’aimait pas son style. Il ne l’avait pas volé.
L’auteur de ces lignes a ici un mea culpa à faire, il doit ici poser impérativement un acte de repentance. Il y a quelques années, il a écrit dans un des volumes des annales du club des Ronchons (19), que Péguy n’était pas un ronchon, mais un bertonneux, ce qui laissait entendre que le fils de la rempailleuse de chaises était un râleur plus ou moins dépourvu d’humour. Hélas, ce n’était pas vrai. Pour proférer une pareille connerie, l’auteur de ces lignes n’avait que deux excuses : il s’appuyait sur la contemplation de quelques portraits de Péguy où celui-ci ne paraît effectivement pas un marrant et il n’avait à peu près lu que les mystères, le théâtre et la poésie de l’apparemment peu marrant et il n’avait que très peu abordé les Cahiers de la Quinzaine. À notre époque où les humoristes professionnels sont totalement dépourvus d’humour, mais font bien rire ceux à qui on a généreusement inculqué par une propagande bien faite qu’ils étaient rigolos, l’humour est une tare; celui qui en a passe au mieux pour un léger, au pis pour un méchant; on ne le tolère, cet humour, que s’il est teinté d’attendrissement. Or, celui de Péguy est jovial et féroce.
En dehors de cette férocité et de cette jovialité saloparde, il est difficile de définir son humour, de dire si c’est exactement de l’humour, c’est en tout cas un humour particulier, preuve supplémentaire et accablante que notre homme a un style. Ne serait-ce pas par hasard de l’ironie ? Mais Péguy dit qu’il a «horreur de l’ironie» (20), qu’il lui préfère nettement le comique.
Il y a dans les Cahiers de la Quinzaine toute une série de scènes comiques assez longues, qui, résumées, perdent de leur venin. Il y a par exemple celle où Jean Tharaud présente en Sorbonne, à un certain M. Larroumet, l’explication d’un passage du Bourgeois gentilhomme, parfaitement limpide, qui n’est pas à expliquer (21). Une autre montre un petit jeune homme qui vient voir Péguy, dont on sait l’incapacité crasse à être riche et glorieux, pour lui demander «le moyen de faire son chemin à Paris» (22). Dans Un nouveau théologien, M. Laudet (23) Péguy s’en prend à un certain M. Rudler, qui avait eu la curieuse idée de prendre le pseudonyme de Pons Daumelas. Du coup, à des intervalles de dix, quinze lignes, Péguy nous force à rire, quelque tendresse que nous ayons pour M. Rudler, en l’affublant des sobriquets, qui sont autant d’atroces jeux de mots, de Pierre Pons, de cousin Pons, de M. Pons Pilate, de cousin Ménélas, de cousin Pénélope, de cousin Péloponnèse, de cousin Babylas, etc. Quant à la revue où écrit le cousin Paméla, c’est une revue cousine, où on se lit entre cousins. L’auteur de ces lignes invite le lecteur à lire ces pages pour en apprécier la scélératesse.
Mais ne quittons pas M. Laudet, qui couvrait M. Legrix, son collaborateur : «Voici comment, voici expressément en quels termes M. Laudet endosse M. Le Grix et l’article de M. Le Grix sans l’endosser tout en l’endossant : «Et voilà pourquoi c’est moi, dit M. Laudet, qui prends la plume, aujourd’hui, non pas pour défendre un article que j’ai approuvé sans cependant en avoir écrit ni inspiré un traître mot…» – Traître mot est un mot heureux, monsieur Laudet.) – (Ça, c’est un mot trouvé. Vous êtes un assez bon comique) – C’est ce qu’on nomme couvrir et découvrir. On peut dire que sa main gauche ignore ce que ne donne pas sa main droite. Si c’est dans la diplomatie que M. Laudet a appris l’art des formules aussi heureusement équilibrées, d’endossements aussi savamment compensés, de faux fuyants aussi merveilleusement dosés, io faut remercier le sort de ce qu’aujourd’hui M. Laudet n’exerce plus ses incontestables talents dans la diplomatie de l’État, mais seulement dans la diplomatie de La Revue hebdomadaire. C’est moins dangereux pour la France» (24).
Notes
(1) Voir à ce sujet, de Bloy, Au Seuil de l’Apocalypse et La Porte des Humbles.
(2) L’Argent in Œuvres en prose complètes, tome III (Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1992). Par la suite, je me réfèrerai toujours à la collection de la Pléiade.
(3) Idem., p. 797.
(4) Notre Patrie, in Œuvres en prose complètes, tome II (Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1988), p. 12.
(5) Tome III.
(6) Restait Lavisse, tome III, p. 379.
(7) Par ce demi-clair matin, tome II, p. 200 et sq.
(8) Notes pour une thèse, tome II, p. 1220 et sq.
(9) Tome II, p. 717.
(10) Victor-Marie, comte Hugo, tome II, p. 317.
(11) Voir par exemple De la Situation faite à l’histoire, tome II, p. 514.
(12) De la Situation faite au parti intellectuel, tome II, p. 527.
(13) Dialogue de l’histoire et de l’âme charnelle, tome III, p. 644 et sq.
(14) De la Situation faite au parti intellectuel, op. cit., p. 720.
(15) Deuxième Élégie, tome II, p. 942.
(16) Hervé traître, tome II, p. 450.
(17) Dialogue de l’histoire et de l’âme charnelle, op. cit., p. 656.
(18) Un Nouveau théologien, M. Laudet, tome III, p. 412.
(19) Le Stupide XXe siècle, L’Âge d’Homme, 2000.
(20) Un nouveau théologien, M. Laudet, tome III, p. 544.
(21) Par ce demi-clair matin, op. cit., p. 199-202.
(22) Nous sommes des vaincus, tome II, p. 1335 et sq.
(23) Tome II, p. 495 et sq.
(24) Un nouveau théologien, M. Laudet, op. cit., p. 523.
L’auteur
Bernard Leconte est né à Lille en 1942. En 1979, il a obtenu le prix du premier roman pour La Récrée va finir (Julliard). En 1984, il obtenait le prix Henry de Jouvenel pour Le Divorce est une ignominie (Julliard). En 1989, le prix 30 millions d’amis lui passe sous le nez pour une voix et pour Le Livre des Bêtes (Bernard Leconte aime beaucoup les zeugmes). Quelques années plus tard, il publiait chez Plon Quelques coups de burin pour la statue de Dutourd. En 2006, puis en 2008, il mettait au monde, chez Lanore, Qui a peur du bon français et À la recherche du bon français, livres qui recueillaient des billets consignés pour la plupart auparavant dans Le Figaro. La France de Sacha Guitry est donc son septième volume recensé.
Outre Le Figaro susmentionné, Bernard Leconte a collaboré à divers journaux, périodiques ou revues : Points et Contrepoints, La Nouvelle Revue de Paris. Il a aussi participé à plusieurs ouvrages collectifs : Le stupide XXe siècle, Bienvenue au village global, Les Ronchons flingueurs (tous trois recueils du club des Ronchons et parus à L’Âge d’Homme), Le Dossier H consacré à Sacha Guitry (L’Âge d’Homme), Éclat et Fragilité de la langue française par les amis de Jean Dutourd (France-Univers).
Lien permanent | Tags : littérature, critique littéraire, infréquentables, charles péguy, bernard leconte | | Imprimer