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31/08/2008

Ils étaient dix, par Pierre Damiens

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«La parole, qui trop souvent n’est qu’un mot pour l’homme de haute politique, devient un fait terrible pour l’homme d’armes; ce que l’un dit légèrement ou avec perfidie, l’autre l’écrit sur la poussière avec son sang, et c’est pour cela qu’il est honoré de tous, par dessus tous, et beaucoup doivent baisser les yeux devant lui.»
Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires (1835).


Ils étaient dix…
Ils étaient dix… soldats de France, jeunes recrues et vieux briscards, compagnons d’armes et d’infortune, pour l’aventure ou pour la gloire, pour l’amitié qui relie les hommes, lorsque l’adversité, le doute, la fatigue et parfois la peur rendent la solitude encore plus insupportable, cette solidarité qui naît au feu et que le «péquin» ne connaît pas.
«Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre…». Mais cette guerre est-elle juste ? Et puis, est-ce si important d’être heureux quand on meurt ? En a-t-on vraiment le temps ? Que la guerre soit juste n’est de toute façon pas l’affaire du soldat. Lui se doit seulement de faire de la manière la plus juste toutes les guerres qu’on lui ordonne de livrer. Mais s’agit-il bien d’une guerre ? Ou bien l’a-t-on seulement dépêché aux confins de l’Afghanistan, cette terre dure qui a engendré les plus farouches des hommes, comme victime expiatoire des péchés des autres ?

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