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26/05/2005
Miroir, mon beau miroir...
Sous les plumes de Benoît Desavoye, Christophe Ducamp, Xavier de Mazenod et Xavier Moisant, plumes qui curieusement hésitent, tout au long de cet ouvrage assez intéressant, quant à l'orthographe à adopter pour le terme blog (ou blogue ?), vous pourrez lire quelques très utiles considérations sur le phénomène qui nous occupe tous, y compris le nostalgique Jacques Layani, à savoir, comme disent les Anglo-Saxons, c'est-à-dire, peu ou prou désormais, nous-mêmes, le blogging.
Après, donc, un article horriblement creux, il y a quelques jours, consacré à la blogosphère dans les pages du Monde, c'est au tour du Nouvel Observateur d'évoquer quelques-uns des plus fameux blogs littéraires dont celui de Joseph Vebret, de Jean-Jacques Nuel et... le mien. Sous la plume d'Anne Crignon, qui donne bien évidemment trop de place à Pierre Assouline qui confirme la règle selon laquelle, comme toujours, il n'a rien à dire, j'apprends donc que je suis correcteur dans une banque, alors qu'il s'agit d'une société de Bourse, ce qui n'a strictement rien à voir. De même, j'ai écrit un essai sur les questions que soulève George Steiner et non une biographie de l'homme, dont je me fiche. Hormis ces deux précisions, j'aime assez être présenté comme le teigneux de service, de surcroît, rendez-vous un peu compte de cela mes amis extrémistes, impubliable dans un journal républicain, même s'il me semble qu'il s'agit là d'une lecture extraordinairement superficielle des textes de la Zone. Il est vrai en revanche que l'idée de ce blog, chuchotée par l'ami Mazenod, prit corps lors de la fameuse polémique Dantec (expression dénuée de sens) lorsque, dépités, nous fûmes plusieurs à constater que nos moyens de riposte face aux insinuations d'un Pierre Marcelle (parmi quelques autres grandes plumes journalistiques...) étaient tout de même bien maigres, même si je salue une nouvelle fois les efforts que firent alors les responsables des sites Subversiv et Cancer ! pour publier certains textes prenant la défense du romancier, comme.
Autre évidence, sur laquelle je ne m'attarde point. Le simple fait, ô combien significatif, que les médias dits traditionnels commencent à s'intéresser aux blogs (voire en créent eux-mêmes, bien souvent indigents...) ne peut vouloir dire qu'une chose : il y a péril en la demeure... Péril ? Péril fort limité puisque ces mêmes médias n'ont aucune crainte à avoir face à l'indigence stylistique et/ou intellectuelle de l'extrême majorité des blogs qui, croyant se démarquer d'une presse qu'ils ne sont jamais les derniers à conspuer, ne font le plus souvent que ramper à ses pieds et s'agiter d'un chronique suivisme dénué du moindre talent.
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