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15/05/2005
Vivre et penser comme des... chrétiens ?
Crédits photographiques : Jim Bourg (Reuters).
Un impayable crétin, s'honorant d'une périgourdine stupidité vieille paraît-il de 50 000 ans et de surcroît professeur de philosophie (je crains le pire quant à la faculté dialectique des élèves que ce Socrate des latrines doit émousser plutôt qu'aiguiser) s'avise de déclarer, sur un blog merdailleux dont la vulgarité et l'insignifiance ont quelque chose de comique, la Zone vaticane. Habemus Stalkerum en somme, pardonnez-moi l'ineptie de ce mauvais jeu de mots mais quelque chose de la crétinoïde andouillerie de ce Jean-Christophe Grellety a dû infecter mon organisme jusqu'à présent solidement caparaçonné contre les piqûres des moustiques philosopètes, le mot finit mal. Grellety... Grellety ? Mais où ai-je donc déjà copieusement fessé ce macaque laïcard et maculé de ridicule le sot patronyme qui évoque à la fois comiquement le grelot et la grêle, grelot dont doit être affublé ce profaillon exsangue dès qu'il tourne le dos à ses potaches farceurs et grêle qui ne doit pas manquer de bosseler la face plate de ce libre-penseur acéphalisé qui, sans rire, se réclame de Paris Hilton et d'Antonin Artaud, oui, où donc ? Dans quel caniveau de la Cité sainte où ce rat pelé fuyait l'eau bénite qui, paraît-il, a rongé l'organe qui servait à ce visqueux homoncule de gouvernail, je veux parler de sa queue noirâtre ? Dans quelle décharge à ciel ouvert où ce chien étique, au regard chassieux et jaune, venait flairer les restes immondes d'une messe sacrificielle pratiquée par quelques adeptes de l'Opus Dei sur le corps d'une vierge choisie depuis sa naissance ? Grellety, Grellety (le nom ne se décline pas, n'ayant aucune terminaison, surtout pas nerveuse...), t'aurais-je, lors d'une opération de fauchage de plants transmongoliques menée par l'Avant-garde trotsko-gasconne des Navets irrédentistes, à laquelle je verse ma gabelle révolutionnaire, transplanté par mégarde dans un champ consacré où tes rizhomes de bonsaï ont pu s'étendre de quelques millimètres ?
Passons sur ce nain dont le moindre centimètre carré malodorant de ses amphigouriques texticules est à épandre, c'est un conseil que je donne à ce jardinier de la sotte pensée, sur une bonne terre du Zimbabwe belge, où son léger lisier fera, avec peine toutefois, pousser quelques cornichons blancs.
Sans doute dans une intention utilement polémique rappelant le Vivre et penser comme des porcs de Châtelet, Vivre et penser comme des chrétiens donc (chez A contrario), voilà le titre, le très mauvais titre digne de renseigner quelque virago de bénitier fouillant une Procure poussiéreuse, d'un ouvrage collectif dirigé par Jacques de Guillebon auxquels, entre autres, Maurice G. Dantec, Matthieu Baumier ou encore Philippe Muray ont contribué, chacun d'entre eux nous expliquant en fin de compte que, chrétien justement, il ne l'est guère car, n'est-ce pas, qui peut se targuer de l'être assez ? Fabrice Hadjadj peut-être, mais il est vrai qu'il porte en étendard criard la bannière des récents convertis, les moins suspects de pudeur. Pas moi en tous les cas, non, pas moi puisque je ne puis trouver, comme l'autre que j'ai dans la Zone suffisamment nommé, le levier d'Archimède qui me permettrait de catapulter vers le néant mon invincible mélancolie. Voilà tout ce que j'ai tenté de dire, mais c'est bien assez, dans ma propre contribution (Tristesse et joie de la parole, ce titre, je m'en rends bizarrement compte, ayant lui aussi quelque tropisme catéchétique !) à cet ouvrage qui se lit en fin de compte avec un réel plaisir, par exemple lorsque Chantal Delsol, pourtant éternelle rebelle à toute forme d'ordre un tant soit peu clérical (espacez les soutanes est ainsi la devise de l'auteur du Souci contemporain), admet du bout de sa plume qu'une société française sans clergé est toute proche de sa dissolution protestante, c'est-à-dire, ni plus ni moins, festive. Je ne suis pourtant pas sûr qu'il faille chercher dans le corpus d'auteurs pour le moins éclaté (et d'âges tout aussi disparates...) réuni dans cet ouvrage fort soigné (et c'est tout à l'honneur de l'équipe éditoriale réunie par Baumier) cette relève littéraire (prétendument catholique) dont on nous bassine les oreilles.
Car, banalité que je me dois de rappeler aux dénicheurs de talents : le grand écrivain catholique, si tant est que cette appellation jouisse d'un sens autre que médiatiquement réducteur, donc à seules fins publicitaires, surprendra tout le monde, les endormis et les assis, et d'abord les propres rangs clairsemés et tellement sages des catholiques que sa prose, n'en doutons point, effraiera durablement...
Tant mieux d'ailleurs.