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08/03/2008

Quatre années dans la Zone

Crédits photographiques : Julian Stratenschulte (AFP/Getty Images).

Quatre années ! J'espère que l'on appréciera, à défaut d'autres qualités dont je ne saurais me prévaloir, ma constance (l'inconstance, selon le juge Pierre de Lancre, était l'une des caractéristiques les plus évidentes du démon), voire mon obstination, dans mes admirations comme dans mes exécrations. Je suis donc ce qu'il est convenu d'appeler un fieffé démonomaniaque et j'espère garder encore longtemps secrète cette pourtant évidente marque diabolique, que les petits juges veulent à tout prix découvrir sur mon corps pour me convaincre de sorcellerie et, illico presto, m'envoyer rôtir sur le bûcher, pauvre Gilles de Rais que je suis, précédé par aucune céleste pucelle !
Entre cette toute première note et la prochaine, j'aurai donc publié, sur ce blog, quelque 600 (bien lire : six cent, comme l'écrit l'AFP lorsqu'elle n'est pas très certaine de ce qu'elle raconte) textes.
Je ne les aime pas tous bien sûr, certains ont bien évidemment ma préférence, mais je suis assez fier, bon sang, de l'énorme travail ici accompli et surtout de la confiance (parfois, de l'amitié) que m'ont donné un grand nombre de lecteurs et de rédacteurs, dont j'ai publié une ou plusieurs notes. Je ne prends pas la peine de tous les citer, vous les trouverez dans la rubrique Hôtes.
La cause de la vérité devant être, selon Montaigne, la cause commune par excellence, j'ai ouvert à mes amis (nombreux et intelligents) et ennemis (aux rangs épars, ils sont, de plus, très souvent stupides), pour cette seule note, les commentaires qui, de cette vérité qu'à ma façon je m'efforce de chercher, donneront sans doute une image aussi variée que contradictoire.

Ajout du 15 mars : cet amical salut de Dominique Autié.

Le dernier numéro de la revue Contrelittérature vient de paraître, dirigée par Alain Santacreu. J'y ai écrit un article sur Paul Gadenne, magnifique écrivain français influencé par les ombres tutélaires de Kafka, de Dostoïevski et de Kierkegaard. Je renvoie mon lecteur à un extrait de mon texte, disponible sur le site de la revue.
Qu'un tel auteur, Paul Gadenne, soit pratiquement inconnu du plus grand nombre est un scandale, un de plus dans notre pays, alors que le plus infinitésimal postillon d'un Philippe Sollers est paraît-il capable de guérir les pauvres que nous sommes de leurs écrouelles... Quelques bossus, de surcroît humbles serviteurs de ce monarque de plus en plus nu, Haënel, Pleynet, Meyronnis, prétendent même que leur maître a le don de prescience. Quoique absolument anti-sollersien, puisque je suis terrorisé par le vide, je possède quelque peu ce don de voyance, et puis affirmer, sans risque de me tromper, que l'avenir de la littérature française sera celui de l'oubli des trop nombreux livres de Sollers, et que dire de ceux de ses piètres séides, dont une cour criarde de pages médiatiques, Josyane Savigneau, Anne Crignon, Aude Lancelin pour nommer mes préférés, s'efforce de faire la vulgaire réclame sur nos places de marché, ceux-là, ces pauvres livres sustentés par une force, un don, une écriture proprement chimériques, n'existent même plus au moment où j'écris ces mots !
Il est vrai que Sollers, petit prélat de la République pontificale de nos lettres, n'a pas fait grand cas d'un autre inconnu, mort dans un accident de voiture à 26 ans, le rimbaldien Jean-René Huguenin, dont il faut lire et relire le Journal mais aussi l'unique roman, La Côte sauvage ainsi que certains textes critiques réunis après sa mort. Il est vrai que Sollers ne s'est guère payé de mots face à un Renaud Matignon, l'un des fondateurs historiques de la revue Tel Quel et du reste excellent critique, avant que celle-ci ne perde son élan nietzschéen pour devenir une bluette marxisante, autant dire bien-pensante, double girouette obèse à force d'ingurgiter le court-bouillon du Nouveau roman et les quelques croutons qui surnagent encore dans la soupe psychanalytique.

Commentaires

J'ai moi aussi une sainte horreur du vide, et votre travail m'en préserve de la plus agréable façon.
Je vous souhaite de préserver encore longtemps la force qui porte cette ambitieuse entreprise.
Un grand merci donc, bien petit comparé à l'oeuvre de celui à qui il est destiné.

Écrit par : Philippe Brunet | 08/03/2008

Stalker est, de très loin, le meilleur site littéraire de la blogosphère. Bravo à Juan pour son magnifique travail depuis quatre ans.

Léo Scheer

Écrit par : Léo Scheer | 08/03/2008

Et puis, tiens (même si ça doit en surprendre quelques-uns - et moi le premier, sans doute...) : sincèrement, cumpleaños feliz !

Écrit par : Didier Goux | 08/03/2008

J'ajoute que "Les Hauts Quartiers", offerts par un ami dans les années 1985, avait été pour moi une splendide découverte. (De plus, le héros s'appelle Didier, remarque qui, on l'admettra, relève de la critique la plus affutée...).

Écrit par : Didier Goux | 08/03/2008

Sillonnant inlassablement les contrées
Tempêtueuses et inhospitalières, il
Avance
Lynchant d'un bon mot les menus
Kamikazes qui oseraient
Emoustiller son
Rire énorme

Il est le Stalker.

Écrit par : Rafaël | 08/03/2008

J'ai un vrai grand plaisir à vous dire : Merci Stalker. Merci Juan Asensio, depuis longtemps, je sais qui vous êtes. Depuis longtemps, j'aime vous lire.

Avec Vous, ce que j'ai appris, (c'est IMMENSE) je le garde avec grand soin. Je le garde très soigneusement, dans ma tête-mémoire-vive, comme vous même prenez soin de vos notes et de vos écrits.

J'aime y revenir, chez Stalker, le lire et le relire.

Très respectueusement à Vous, cher Stalker,

Alain Baudemont

Écrit par : Alain Baudemont | 08/03/2008

Le Stalker est une fenêtre unique sur la littérature - telle que vous l'aimez et la servez à merveille - que j'ai pris l'habitude d'ouvrir pour m'y installer le plus confortablement du monde, vous le savez. Suerte cher Juan.

Laurence

Écrit par : Laurence Thomann | 08/03/2008

Que de lectures en perspectives... encore merci, cher Stalker, de contribuer comme vous le faites à l'élévation de vos lecteurs, votre travail de quatre ans a sans nul doute porté de nombreux fruits.... ou du moins incité de nouvelles vocations de "liseurs"....
Cette zone mérite donc bien qu'on s'y attarde...

Écrit par : Antidot | 08/03/2008

Quel travail de Titan ! Je ne songe pas, disant cela, seulement au nombre des billets, mais à leur qualité rare et à l'immensité des oeuvres sur lesquels ils portent.
Je crois que Stalker est le premier blog sur lequel je suis tombé, je ne sais trop comment ou pourquoi, le jour où j'étrennais ma première connexion internet. Je ne l'ai pas lâché depuis. Probablement parce que la façon dont vous parlez de la littérature m'est en grande partie étrangère, et que s'y confronter en silence est un exercice passionnant, dangereux.
Toutes mes sincères félicitations, Juan. (J'espère bien remettre ici-même un autre commentaire dans quatre ans.)

Écrit par : Pascal Adam | 08/03/2008

Sincères félicitations, Juan, pour votre constance et votre passion indéfectible des œuvres de l'esprit. Merci à vous de célébrer les écrivains honnis ou oubliés par le politiquement correct; merci encore pour votre indépendance d'esprit, votre rigueur, votre courage et vos saines colères.

Écrit par : Stanislas Tison | 09/03/2008

Pour avoir su nommer notre détresse face à la vulgarité contemporaine; pour avoir su inventer une nouvelle rhétorique de combat contre certains imposteurs de la littérature; pour avoir su faire PARLER Bloy, Hello et Abellio quand la conjuration du silence s'acharnait sur eux; enfin, pour avoir écrit Léon Bloy et l'attente de l'Apocalypse;

merci.

Écrit par : J-B Morizot. | 09/03/2008

"Four more years", comme on dit aux États-Unis, voilà ce qu' on peut évidemment souhaiter au Stalker.

Au-delà des félicitations pour ce travail quotidien, pour la qualité des notes publiées, pour les auteurs qu'elles m'ont parfois permis de découvrir (l'Éducation Nationale et la critique littéraire "officielle" essayant tant bien que mal de nous faire oublier les vrais écrivains, pour les remplacer par de simples rédacteurs sans talent, ce qui n'est au fond pas si grave, mais surtout sans aucune personnalité, ce qui l'est bien davantage), pour l'esthétique de ce blog (rares sont ceux qui peuvent se targuer d'une mise en page toujours impeccable et d'illustrations aussi judicieusement choisies), je tiens surtout à remercier Juan Asensio d'avoir créé un espace de liberté authentique sur la Toile.

Avec tout ce que la liberté implique : l'imprévisibilité de ce qu'on va découvrir, le plaisir de lire des argumentaires que l'on pourrait signer des deux mains, l'agacement, au contraire, lorsqu'on parcourt des textes dont on voudrait pouvoir réfuter chaque mot. La Zone ne laisse jamais indifférent, qu'elle passionne ou qu'elle irrite, et c'est, je crois, sa plus belle réussite. Car l'indifférence, en ce siècle d'uniformisation post-moderne, dans cette société à l'insidieux "totalitarisme mou", l'indifférence, disais-je, voilà l'ennemie !

Écrit par : Germain Souchet | 09/03/2008

L'édition produit comme jamais. La salle de la morgue est pleine de clients en attente; les tiroirs en inox, bourrés; mais il reste toujours un coin de table essuyé où la dissection continue.
Stalker fait tout lui-même, noue l'étiquette au gros orteil, passe le jet, manie la scie, pince et scalpel, jusqu'à sortir les poubelles à l'équarissage.
Continuez, Juan Asensio, continuez ... nous sommes loin d'en voir la fin, le temps d'écrire ça, ils ont sorti dix bouquins de plus.

Écrit par : Catoneo | 09/03/2008

Un peu de fraicheur hypercultivée dans le paysage dévastée de la route vers la tombe ça fait un bien fou... Pour un type bien ordinaire comme pour un héros du langage, Juan A. redonne le goût d'avoir envie de tout lire et relire... le vrai médecin légiste contre le ressentiment, le nihilisme et son cortège de "pauvre con" doit poursuivre ce défi intellectuel qu'est de tenir un blog à cette hauteur de vue.

Merci Monsieur le Basque de la mer océane.

Écrit par : Jean-Michel Pollyn | 09/03/2008

Message codé au maître des lieux, aisément déchiffrable par un lecteur assidu de la Zone ou par un penseur heideggerien qui viendrait à passer par là.

Je ne crois pas aux chemins qui ne mènent nulle part, je suis sur un chemin dont j'ignore où il va. A la croisée des Quatre ( terre, ciel, mortel, divin), j'ai pénétré dans une Zone dangereuse d'une beauté terrifiante. Un vieil ami m'a mise en garde : " Tu vas te perdre en ce lieu dont le maître démoniaque incarne le nihilisme le plus sombre, reste sur ton site."
Dans l'entourage du vieil ami, j'ai vu soudain des masques que j'avais pris pour des visages. Je ne l'ai donc pas écouté. J'ai choisi la Zone, à mes risques et périls, justement parce qu'il y avait un vrai risque et non le mot "risque" perché sur une ligne comme une hirondelle prête à s'envoler.
Je ne sais toujours pas où je vais, prise dans cette "chaîne d'or", d'intercesseur à intercesseur, de livre à livre, que Stalker déroule au fil de ses pages.
J'ai confiance en lui. C'est bien vers la Chambre des Miracles qu'il me guide, là où bruit le Verbe, même s'il faut, pour y accéder, descendre de bolge en bolge jusqu'au fond du puits luciférien.

Écrit par : Elisabeth Bart | 09/03/2008

Je viens d'apprendre que la tombe d'Elimir Bourges au Père-Lachaise a été détruite sur ordre de l'administration, une vengeance posthume de Léon Bloy ?

Écrit par : iPidiblue entrepreneur en démolitions | 09/03/2008

A propos du Père Lachaise, rassurez-moi, il n'est pas mort au moins Stalker? Les 15 commentaires au-dessus ressemblent à des éloges funèbres.

Écrit par : Le mendiant ingrat | 09/03/2008

à propos du Père-Lachaise, il 'glisse' vers la rue de la roquette et les immeubles mitoyens menacent de s'écrouler... Pas d'autres solutions: il faut dire aux gens d'arrêter de crever! ou alors d'aller crever ailleurs! Pourquoi pas vers la rue de Verneuil? Ah oui ... me dit la bouche de la main qui tapote mon épaule... super Stalker! on aime!

Écrit par : elie | 09/03/2008

Mon cher Mendiant ingrat,

Dites-vous bien que vu l'état de la littérature en France, vu l'état de dégénérescence des élites on pourrait faire disparaître Juan dans un sac que personne n'y verrait que du feu !
D'ailleurs savez-vous pourquoi l'administration de la ville de Paris détruit les tombes de gens qui furent réputés sinon illustres en leur temps c'est pour y mettre des vedettes d'aujourd'hui, des Ticky Holgado !
Ô tempora, ô mores ... ô Delanoë !

Écrit par : iPidiblue regrette le temps du Pal ! | 09/03/2008

Le Stalker n'aura même pas droit à un cimetière. Il sera jeté à la fosse commune et brûlé en même temps que ses manuscrits maudits.

Écrit par : Rafaël | 09/03/2008

Avec ce texte, Asensio, vous semblez vouloir faire le point, savoir ce que l'on pense de vous, tel que je vous connais, je ne peux pas croire que vous vous contentiez de ce concert de bêlements d'admiration. Souffrez que ma voix soit un peu discordante.
Je ne peux pas vous dire que vous n'aimez pas la littérature, vous l'aimez c'est certain, une littérature apocalyptique ou transcendée par le verbe et le Verbe, je ne vous le reproche pas, grand bien vous fasse, il m'arrive d'aimer ce que vous aimez, peut-être pas pour les mêmes raisons, vous détestez souvent, moi aussi, c'est votre forme d'exclusive qui me gène et le peu d'idées que vous mettez au service de vos goûts ou de vos aversions, deux ou trois au maximum qu'il faut aller dénicher au sein de circonlocutions ampoulées et interminables tendant à prouver que vous êtes fort, et qu'aucun lecteur ou commentateur ne vous arrive à la cheville, quand il ne se montre pas ignare et malhonnête. Quel dommage! Cessez de vous mesurer aux autres. A quoi bon!Vous ne servez pas une oeuvre, vous édifiez des monuments à votre gloire. C'est inutilement irritant.
Je n'ai que peu d'estime pour cette facette de votre personnage et encore moins pour votre vision du monde quand vous l'exprimez, en revanche je vous admire pour un talent que vous connaissez bien, dont vous jouez à la perfection, que nul ne songe à vous contester et qui n'est pas le moindre dans l'ordre de la littérature, dans ce nouveau territoire qu'est le Web, vous êtes le polémiste le plus redoutable et en même temps le plus divertissant (dans le bon sens du terme) que l'on puisse rencontrer. Cette poistion-là vous convient mieux que celle de journaliste ou critique littéraire, gardez-là, cultivez-là, votre avenir réside en elle, elle nous réjouit, elle vous grandit.
Voyez-vous moi aussi j'apporte une pierre à votre effigie, mais je ne vous demande pas de m'en être reconnaissant.

Écrit par : Le pélerin de l'absolu | 09/03/2008

Pèlerin, j'entends et lis vos critiques, pas franchement nouvelles sous le soleil jaune de la blogosphère.
Vous oubliez deux choses : d'abord, un très grand nombre de critiques littéraires qui ne sont absolument pas polémiques (le fait aussi que certains me trouvent encore beaucoup trop intellectuel).
Montrez-moi donc en quoi mes papiers sur Bernanos, Sabato, McCarthy, Capron me servent plutôt que les livres et leurs auteurs je vous prie ? Comparé aux journalistes qui font paraît-il oeuvre de critiques littéraires, je me vois plutôt comme un modèle de modestie et d'effacement monastiques...
Ensuite, le fait que ce qui vous gêne dans mes critiques (de longues phrases, des circonlocutions, peu d'idées, etc.), c'est justement la colonne vertébrale même de mes textes davantage polémiques, faudrait savoir.
Dernière chose : je puis lire beaucoup de choses, parfois leur trouver de l'intérêt mais, en règle générale, je ne trouve d'aucune valeur les commentaires qui ne sont pas dûment signés, où dont le pseudonyme (cf. iPidiblue) est connu de tous.
Eh oui, étant de la vieille école, l'anonymat est la pire des maladies de la Toile, tenez-le vous pour dit...

Écrit par : Stalker | 09/03/2008

De toutes les manières, Pélerin de l'Absolu, tout cela - les Lettres, les Bibliothèques et le Père-Lachaise - deviendra sous peu une annexe de Paris-Plage ou une extension de Disneyland avec statues grandeur-nature de Mickey et Minnie sous la mandature éclairée de notre Saint-Bertrand Delanoë, le grand ami de Dalida (lectrice de Teilhard de Chardin comme chacun sait) !

Écrit par : iPidiblue modé-nature | 09/03/2008

Cette chère Dalida lectrice de Teilhard de Chardin - ce qui avait beaucoup fait rire Jacques Brel en son temps - organisait de petites fêtes entre intimes dans sa maison de Montmartre - on n'y lisait pas beaucoup mais la boisson coulait à flot, le jeu préféré de la maîtresse des lieux consistait à se mettre nue puis à répandre une bouteille de champagne sur son corps ainsi dévétu et se faire lécher par ses amis gays - la petite chronique ne nous dit pas si c'était Bertrand le député de Montmartre qui était le plus assidu à lécher les parties intimes de la diva !

Écrit par : iPidiblue mode et nature | 09/03/2008

Tout d'abord, bravo pour la haute tenue de ce blog, bon anniversaire, et surtout, bon courage pour les 4 prochaines années...

Écrit par : Polydama | 09/03/2008

Allons, allons, iPidiblue, ça ne le deviendra pas, ça l'est déjà! Apprenez par cœur La Divine Comédie, au lieu de causer, et allez la réciter à voix basse, sur un transat de Paris-Plage, dès que les beaux jours seront revenus!

Écrit par : Erzsebet | 09/03/2008

Toutes mes félicitations: après quatre ans vous arrivez encore à faire trépigner de rage les infrakültüristes du forum Chronicart, les glaires gauchistes de chez Consanguin-le-blog-de-la-communauté-qui-flippe et autres poubelles du web.
Toutes mes félicitations: nonobstant les jappements de ces vendus, cliniquement intéressants, délassants pour les longues journée de pluie, nonobstant tout cela, et plus sérieusement, vous remettez l'acte de lecture sur son axis mundi.

Portez-vous bien.

Écrit par : Stéphane Normand | 09/03/2008

Un homme de bonne volonté m'a récemment offert une brassée de beaux livres comme d'autres offrent des bouquets de roses rouges. Nous ne nous étions pas rencontrés au détour d'une allée d'un jardin botanique mais sous une serre littéraire. Au coeur de son bouquet de livres figurait un joyau, précieux comme la prunelle sombre de ses yeux : "La Baleine" de Paul Gadenne, un bijou de nouvelle, un poème en prose. A la lecture de ce texte sublime, j'ai songé à le faire dialoguer avec la saisissante "Charogne" de Baudelaire, Les Fleurs du Mal à jamais à l'esprit...

Gadenne, "écrivain magnifique" oui, je le crois.

Et puis je saisis l'occasion pour verser dans la Zone, cet extrait d'"Absalon, Absalon", vous ne m'en voudrez pas n'est-ce pas ?

"(...) j'attendais, tandis que se dissolvait dans le feu et la fumée jusqu'à ce qu'aient disparu la paix et la sécurité, l'orgueil et l'espoir, et qu'il ne restât plus que les vétérans de l'honneur mutilé, et l'amour. Oui, il faudrait, il fallait qu'il y ait l'amour et la foi : c'est cela que nous avaient laissé les pères, les maris, les fiancés, les frères, qui portaient l'orgueil et l'espoir de la paix à l'avant-garde de l'honneur comme ils portaient les drapeaux; il fallait que cela existe, sinon pourquoi les hommes se battent-ils ? Pour quoi d'autre mourir ? Oui, non pas mourir pour la vanité de l'honneur, ni pour l'orgueil, ni même pour la paix, mais pour cet amour et cette foi qu'ils laissaient derrière eux. Car ils devaient mourir, je le sais, je le savais, comme le devaient la fierté et la paix : sinon comment trouver l'immortalité de l'amour ? Mais pas l'amour ni la foi eux-mêmes, non. L'amour sans espérance peut-être, la foi avec fort peu de quoi être fier : mais l'amour et la foi au-dessus du meurtre et de la folie, pour sauver au moins de la poussière humiliée et condamnée quelque chose en tout cas de l'ancien enchantement du coeur, désormais perdu (...)"

Écrit par : Zoé Balthus | 09/03/2008

Votre chemin serait la croix d'éther d'incommunicables raisons à se forger dans la passion...

Écrit par : Marie Gabrielle | 09/03/2008

Vous le savez Juan, je fais partie depuis longtemps de ceux pour qui votre travail est précieux, et (malgré... tout...) je sais que je peux vous confier certaines choses et me fier à votre parole - c'est assez rare, dans ce monde plein de spectres. Comme quoi, vous n'avez pas que d'horribles défauts.
Amitié

Écrit par : Alina | 09/03/2008

Que peut-on reprocher sérieusement au très catholique et apostolique Philippe Sollers ? De ne pas croire justement à la littérature, j'entend à la littérature inventée comme succédané à la vraie religion par nos fieffés lettrés agnostiques de notre geignarde République qui n'en finit pas de crever de n'avoir pas supprimer non seulement les moeurs d'ancien régime mais aussi et surtout le christianisme catholique en France. Il y a du Joseph de Maistre dans la prose régence de Philippe Sollers, mais un De Maistre qui ne croirait plus un instant à quelque paradis perdu d'ancien régime et c'est en cela que joue à plein, pour vous irriter Stalker, le vibrant paradoxe qui a nom dans les lettres françaises Philippe Sollers.

Écrit par : Votre serviteur | 10/03/2008

Décidément, ce que l'on peut me bassiner avec ce Sollers ! Je vais finir par croire que nous évoquons un auteur réellement vivant et pas une baudruche.
Je vais donc vous répondre, très catholiquement et apostoliquement : je reproche à Sollers, in fine, ne de pas avoir su cultiver puis faire fructifier le talent que, comme chacun d'entre nous, il a reçu en don.
C'est peu me direz-vous ?
Non, c'est absolument tout.
Qu'un type apparemment intelligent et cultivé comme Sollers (dont le prochain n° de l'Infini est presque tout entier consacré à sa Sérénissime Majesté) considère que la bande des trois nains, Pleynet-Meyronnis-Haënel soit autre chose qu'une comique imposture intellectuelle et littéraire, voilà qui est aussi grotesque qu'impardonnable.

PS : la comparaison avec Joseph de Maistre serait tout simplement odieuse si elle n'était, d'abord, profondément ridicule. Allons, allons : n'ai-je pas donné à Sollers du "plus grand écrivain inutile de France" ?
Cela est bien suffisant

Écrit par : Stalker | 10/03/2008

Je souhaite pouvoir vous lire quatre ans de plus, cher Juan, et découvrir par vous des auteurs ignorés par la pensée officielle (un seul exemple : je n'avais jamais lu Léon Bloy car à l'Université on me demandait d'étudier le Nouveau Roman et Robbe-Grillet... dont il ne reste déjà rien !)
De plus, c'est votre exemple qui m'a donné envie, comme à bien d'autres, d'ouvrir mon propre blog. Merci pour cette brèche que vous ouvrez dans la critique convenue.

Écrit par : Nuel | 10/03/2008

Grand merci à toutes et à tous.
Ma foi, les jours de grand découragement, on peut dire que je poursuis l'exploration méthodique de la Zone parce que je sais, hélas, que bien des lecteurs, jeunes et moins jeunes, ignorent à peu près tout d'écrivains que l'enseignement scolaire occulte, l'Université méprise et les journalistes affadissent (lorsqu'ils daignent les évoquer !).
Vos commentaires risquent de devenir historiques, tant mon aversion est grande à les maintenir ouverts !
Amitiés.

Écrit par : Stalker | 10/03/2008

D'Extrême-Occident m'est parvenue la voix terrible, terriblement belle, de Don Juan, soucieux des belles formes, entrant en sympathie avec les êtres les plus profonds et les choses les plus délicates, s'ouvrant au monde avec une certaine candeur, mais se figeant comme la statue du commandeur devant la laideur des sentiments de l'être qui a failli.
San Juan est capable de vivre dans le feu de la polémique et des abjectes conspirations des bien-pensants sans y être consumé. Il porte sur ses épaules la croix glorieuse de la tradition, l'arbre de vie, et vitupère comme notre ami Bloy contre l'indécence et la médiocrité intellectuelle de nos contemporains. Il incarne, avec d'autres sans doute, les "happy few", toute une tradition de preux écrivains de langue française, de Joseph de Maistre à Georges Bernanos, qui marquent au fer rouge l'air vicié du temps, lui permettant ainsi de redevenir, dans certaines conditions, le milieu propre de la spiritualisation.
La zone, qui rappelle par bien des côtés les maisons de vie égyptiennes dans lesquelles les scribes portaient une attention extrême aux textes, et grâce à l'effort soutenu et désintéressé de notre ami Juan, est devenue rapidement un sanctuaire de la pensée rebelle, véhicule des passions. Le lecteur, conduit par la main délicate mais ferme du Stalker, comme Béatrice par celle de Dante, achève son voyage à travers les sphères que sont la table de dissection, les cadavres de la France et de la littérature, dans un état de grâce, encore tout étonné par le "saint espace".
Il y a évidemment des différences dans la conception eschatologique des écrivains et dans celle des lecteurs qui sont attirés par cette zone favorisant les mutations inattendues, mais ils sont tous conscients, et sans doute la zone a-t-elle joué un rôle non négligeable dans la prise de conscience de ces nouvelles générations, d'être des avertisseurs du Sacré.
Cher ami, que le quatrième anniversaire de la zone, si riche symboliquement puisque le chiffre quatre se rattache à la Sainte Croix, inaugure une période faste pour les écrivains et les lecteurs qui se croisent dans ce "saint espace" et qui se reconnaissent dans cet idéal formulé par le baron J E "d'entière maîtrise des pouvoirs inclus dans l'idée d'homme".

Écrit par : Thierry Giaccardi | 10/03/2008

"(...) Hamilton s'était avancé ainsi dans l'existence, avec en permanence sur le coeur, ce cauchemar de l'Infini. (...)"

Hanns Heinz Ewers, "La Fin de John H. Llewellyn"
in "L'Araignée et autres contes fantastiques", trad. de l'allemand par Walter Michel, ed. Gérard & cie, bibliothèque Marabout, série fantastique n°334, Verviers 1969, p.106.

Cette courte citation me semble assez bien résumer la démarche du Stalker comme celle de notre cher varan Juan Asensio... et aussi bien la mienne à travers mes contributions publiées dans diverses sections de son site, grâce à ses qualités objectives de lecteur et d'éditeur. Qu'elles suscitent des vocations, se prolongent en livres et en nouveaux lecteurs, tel est mon souhait que je sais qu'il partage !

Un message si bref ne compense certes pas la "Lettre de Néris-les-bains" que je lui ai proposée mais loin de Paris, privé de mes bibliothèques et de mon ordinateur personnel, je voulais tout de même faire acte de présence par lui, et le faire d'une manière qui signifiât autant que possible quelque chose.

Il faut attendre le cinquième anniversaire pour éventuellement nous réunir entre contributeurs et lecteurs sous sa férule vigilante : c'est tout le mal que je nous souhaite encore.

FM

Écrit par : Francis Moury | 10/03/2008

Après le beau commentaire de T.Giaccardi, j'y vais franco avec un gilet pare-balles, ou piano sur des talons aiguilles?
Sollers: terrain miné. Vous parler de lui, cher Juan, c'est vous "bassiner". Ce noyau d'allergie dure m'intrigue trop pour que je n'y revienne pas, à la suite de "votre serviteur" qui pointe justement Joseph de Maistre dans la prose sollersienne : dans le n°23 de la revue Ligne de Risque, Sollers cite quatre fois J de Maistre, "excellent auteur" (sic) .
Je vois Ligne de Risque, revue sur papier (1997) et Stalker, revue électronique (2004) comme deux évènements, inaperçus de l'aveugle critique journalistique, susceptibles de réveiller le cadavre de la littérature française, parce qu'elles posent (avec quelques autres, peut-être, comme la revue Polaire), la seule question qui vaille la peine d'être posée aujourd'hui, celle du nihilisme dans et de la littérature. Ces deux revues se positionnent en regard de deux traditions irréconciliables mais posent la même question: comment passer la ligne du nihilisme, comment répondre, dans le sillage de Nietzsche et Heidegger à la prétendue mort de Dieu?
Pour aller vite, Ligne de Risque mise (ou misait, cette revue survivra-t-elle?) sur l'infini des traditions, dorénavant disponible à un lecteur contemporain. Cet infini serait à la fois néant, en ce sens qu'il est désormais inapparent et sans valeur aux yeux du monde, mais immense richesse à explorer, ce que fait la revue en revisitant des traditions aussi lointaines que les ismaéliennes (C. Jambet). Vaste ambition et risque de dispersion, d'où les vertiges d'un Meyronnis, je suppose. Dans cet infini, une tradition privilégiée, la filiation romantisme d'Iéna- Rimbaud-Lautréamont-dadaïsme-surréalisme-, des références incontournables et révérées , Melville-Joyce-Picasso-Bacon. Indifférence ou ignorance des "Fauves christiques" et du "Ciel des fixes" de la Zone. Indifférence et/ou ignorance de la grande pensée réactionnaire, Baudelaire, Barbey, Bloy, Bernanos. Survivance d'un fond idéologique des années 60-80 exploré par Tel Quel puis par l'Infini, à l'état de traces indélébiles. Divergence essentielle entre ces deux revues : filiation Nietzsche-Heidegger de LdeR, tradition judéo-chrétienne logocratique de la Zone.
Dans "Poker" (Gallimard-2005) selon Meyronnis, Sollers n'aurait pour ennemis que des "envoûtés du spectacle", il aurait "une double face, comme Janus: un visage tourné vers le faux et qui miroite dans un apparaître à outrance et un visage indifférent aux apparences actuelles, tourné vers le plus gratuit de la gratuité", il nourrirait "une totale indifférence à sa propre image" (p. 14).
Ce diamant pur de la gratuité, ce "joyau" (facile et usé, je sais) que fut l'enfant fervent catholique, le lecteur sans préjugé ni ressentiment peut le trouver dans son œuvre et ne s'étonne pas de la référence à J de Maistre. Mais le joyau ne s'est-il pas terni dans le sollers, pris dans les mailles de son propre filet, à force de stratégies chinoises dans le labyrinthe d'un réseau tentaculaire et cloisonné, à vouloir déjouer les règles du jeu médiatique ? Ce vieux Lorenzaccio aurait revêtu la cotte de mailles du tyran, sachant bien que ce dernier est invincible, avec ou sans cotte.
L'imposture de Sollers et de ses épigones est là : se vouloir sannyasin, orphique, Grand Forestier, scissioniste, et détenir un pouvoir éditorial qui autorise à édicter les critères de valeur littéraire, lancer un livre avec le plus vulgaire marketing éditorial (Cercle, dans Le Monde), lui attribuer un prix, bref, occuper dans la guerre symbolique une position qui n'est pas à armes égales avec les adversaires. Lorsqu'on doit affronter une embuscade imprévue en dépit de son génie stratégique, obéir à la consigne du silence, pas de réponse (ces "aristocrates" ne répondent que par leurs livres), surtout ne pas rentrer dans la zone dangereuse de la blogosphère. Sollers vieillit, quoi qu'en disent ses disciples. S'il était resté un jeune homme, il aurait transposé ses géniales stratégies chinoises dans le nouveau monde numérique au lieu d'écrire, sur son blog, les fadaises d'un vieillard sénile
amoureux de Ségolène Royal. La guerre symbolique aura lieu, a déjà lieu (Léo Scheer l'a compris) dans la blogosphère. Sollers est un écrivain du 20e siècle.

Écrit par : Elisabeth Bart | 10/03/2008

Très intéressante analyse.
Je vous réponds demain, là, je lis quatre livres en même temps alors s'il me faut en plus occuper mon esprit, même durant deux minutes, avec Sollers, je risque de mélanger les grandes lignes d'Hawthorne et de Bolano avec celles, inutiles, vides et prétentieuses, de l'auteur d'Un vrai roman.

Écrit par : Stalker | 10/03/2008

Hé bien! la guerre.

Léo

Écrit par : léo Scheer | 11/03/2008

Elisabeth : je connais un vieil ancien banquier plein de fric placé partout, et extrêmement radin, qui affirme avec un bel air de détachement hautain et une tranquille assurance que l'argent le laisse indifférent. Le Menteur ne cesse jamais de mentir, ou il n'est plus.

Qui nourrirait "une totale indifférence à sa propre image" ne s'efforcerait pas en effet de régner comme l'araignée afin que nulle vérité le concernant ne puisse sortir de la bouche de l'enfant.

Ces prétendues "géniales stratégies chinoises", blogosphère ou pas blogosphère, à quoi servent-elles, sinon à répandre encore et toujours le mensonge, étendre l'imposture, annihiler pour soi et ses suivants toute possibilité d'oeuvre vraie, s'enfermer toujours davantage dans l'enfer du déni de la vérité et des échecs intimes répétés ? Attitude profondément nihiliste, en vérité, dévastatrice et suicidaire. Les saints n'ont nul besoin de telles stratégies pour vaincre le dragon, ils sont droits, sans peur et sans reproche, une épée de vérité leur suffit, parfois même une écharpe (comme celle par laquelle saint Marcel mena le dragon de Paris à la Seine, en lui intimant de rejoindre la mer - voir mon livre d'enfant, "Forêt profonde").
La vérité finit toujours par vaincre, et le nihilisme par se perdre lui-même.

Écrit par : Alina | 11/03/2008

La rigidité - psychologique ou pas - permettrait-elle ici de rebondir ?
Je m'y essaie d'après les mots qui réchauffent, d'Elisabeth Bart :

"Cet infini serait à la fois néant, en ce sens qu'il est désormais inapparent et sans valeur aux yeux du monde, mais immense richesse à explorer..."

Puis, nourrissant la profonde affection pour certaine araignée (au symbolisme - évidemment partagé), je pose : le détachement des riches à l'égard des pauvres ? et pas ce jeu mensonger du tenancier de la vérité ? Tout dépendrait peut-être de ce point de vue "intérieur/extérieur"...

Mon regard interrogateur appuie sur l'avenir, alors à son sommet dans le parallélisme à se trouver grâce à l'épouse (même) en guise : je pense ici à Julia Kristeva, qui s'époumonne à propos de la mort chahutée du père (aimant), dans son ouvrage "Cet incroyable besoin de croire".

Triste sort d'un pavé dans la mare ? Je ne le souhaitais pas... à quoi jouait Sollers ?

Écrit par : Marie-Gabrielle | 11/03/2008

Grande ambition de ce blog qui en revient malgré tout et très prosaïquement (nonobstant les grands mots) aux sempiternels effets de la sphère de la littérature: jalousies et détestation d'un auteur (en l'occurrence ici Sollers) dont on exagère l'influence pour crédibiliser le combat mené.
La littérature, la vraie, (au moins 90% des lecteurs se moquent de Sollers, des ses découvertes, de ses auteurs imposés), c'est quand même autre chose que ces combats de boutiquiers.

Écrit par : Le Pélerin de l'absolu | 11/03/2008

Pèlerin, JE décide de ce qu'est ou sera le contenu de ce blog.
JE, pigé ? Pas VOUS.
Si cela vous déplaît, rien ne vous empêche de déposer vos très précieux commentaires chez Pierre Assouline, qui ne prendra même pas la peine de vous répondre d'ailleurs, comme je le fais pour la seconde et sans doute dernière fois.
La littérature, la vraie, est illustrée par mon blog, je crois, dois-je vous citer quelques auteurs d'une tout autre trempe que Sollers ? Il y a ici quelque 600 notes, je suis certain que celles consacrées au Doge, directement ou indirectement, peuvent se compter sur les doigts d'une main, deux tout au plus.
C'est donc peu.
La littérature, la vraie, c'est aussi affirmer qu'il y a des imposteurs et les combattre et cela, ce n'est absolument pas un combat de boutiquier.
L'influence de Sollers est bien réelle : renseignez-vous avant de parler de ce que vous ne connaissez pas. Le jour où j'occuperais le poste qu'il occupe, croyez-moi, j'userai de mon pouvoir.
Elisabeth : rien à dire, finalement, à propos de votre commentaire. Nous avons eu cette discussion mille fois et je suis heureux, ravi même d'avoir arraché une lectrice intelligente à sa fascination passée pour la Baudruche vénitienne.
Du coup, je suis régalement avi que, ayant perdu cette attirance pour ces auteurs creux, d'autres oeuvres plus... philosophiques commencent elles aussi à vous tomber des mains.
Ces auteurs partagent quoi qu'il en soit un point commun : l'impuissance, le byzantinisme décrié par Benda jadis.
Alina : comme vous j'aime les auteurs avançant à visage découvert. On imagine l'attitude d'un Bernanos, de n'importe quel auteur ayant des tripes, face aux circonvolutions peut-être expertes (vous le connaissez) mais finalement totalement vaines, d'un Sollers.
Léo : où donc sont vos commandos, je ne vois que des vivandiers ?

Écrit par : Stalker | 11/03/2008

Juan! Vous allez un peu vite! " D'autres œuvres [...] vous tombent des mains" : je suis d'assez près le site Parole des Jours de Stéphane Zagdanski, et un certain séminaire...
Pèlerin de la sottise : 90°/° de lecteurs se moquent de Sollers , bien sûr, tous ceux qui consomment les 99°/° de produits commerciaux qui se font passer pour de la littérature.
Marie-Gabrielle : n'ayant pas lu cet ouvrage de Kristéva, je saisis mal votre propos.

Écrit par : Elisabeth Bart | 11/03/2008

Elisabeth : je veux dire que Sollers est tout plein de sa promesse (du mariage comme...).
Pour le livre, je devrais remettre la main dessus, mais je veux TOUJOURS dire qu'il est un point commun...

Et j'ajoute... qu'il devait vous intéresser - utilement, puisque je vous cite :
"Divergence essentielle entre ces deux revues : filiation Nietzsche-Heidegger de LdeR, tradition judéo-chrétienne logocratique de la Zone."

Merci pour votre synthèse, redoutable et cependant agréable à lire.

Écrit par : Marie-Gabrielle | 11/03/2008

Elisabeth, veuillez me pardonner (ou Juan me corriger ?), car j'ai mangé ici du conditionnel - de la manière la plus discourtoise. Je rétablis disant : qu'il DEVRAIT vous intéresser...

Merci encore de vos indulgences.

Écrit par : Marie-Gabrielle | 11/03/2008

Si je vous comprends bien, Elisabeth Bart, il faut passer par Sollers pour aimer la "vraie" littérature et bénéficier d'un visa d'entrée.
Je crains que vous n'ayez pas encore compris que la littérature, c'est le monde.
Il faut éviter de trop stagner dans le marécage du microcosme.
L'air, l'eau, le souffle, l'esprit, la singularité, le style, la forme, les fulgurances peuvent aussi se trouver chez des écrivains américains, asiatiques, africains ou simplement de l'Europe extra-française où l'influence de Sollers me parait réduite, pour ne pas dire inexistante (à moins de lui attribuer des pouvoirs sataniques, ce qui, je suis en train d'y songer subitement, ne serait pas si extraordinaire dans ce blog).

Écrit par : Le pélerin de l'absolu | 11/03/2008

Le pélerin de l'absolu : vous donnez donc l'idée d'un Col, d'une Porte en sa retenue... Il s'agirait bien de cela sur un sujet donné.
Ph. Sollers était ainsi le phare à nous conduire hors de ce microcosme ? Dedans - son paradoxe...

J'aime vraiment beaucoup lire votre liste : "L'air, l'eau, le souffle, l'esprit, la singularité, le style, la forme, les fulgurances...". Plus qu'un appel.

Écrit par : Marie Gabrielle | 11/03/2008

Pseudo-Bloy, mais enfin, qui dit le contraire ?
Etes-vous ici uniquement pour faire l'intéressant sans lire ce que l'on vous répond, sans même prendre la peine de lire les nombreux textes consacrés, ici, dans mes livres, à des auteurs qui ne savent strictement rien de l'existence de la baudruche sollersienne ?
Je n'aime pas trop m'adresser au vide, encore moins aux personnes qui ne lisent ni n'écoutent.

Écrit par : Stalker | 11/03/2008

@ Stalker,
c'est assez passionnant, pour ne pas dire fascinant cet attrait, ce rejet que peuvent susciter certains p(r)oseurs...
Dire de Sollers que ce n'est pas un monument de littérature ne devrait prendre que ces quelques mots! Et pourtant , il faut encore et toujours argumenter face à la pseudo pensée intellectuelle unique/inique!
Il y a probablement des combats qui ne méritent pas d'être menés.
En tout cas, et quelques puissent être nos désaccords, je trouve votre travail intègre et intéressant.
Continuez. Votre révolte est salutaire quand bien même il y a quelques moments où je me mords la langue...
Et croyez en ma sincérité lorsque je vous écris cela.
Même si je suis absolument convaincu que vous n'en avez, à juste titre, pas grand chose à faire.
Mais je dois dire que vous lire à deux vertus au moins à mes yeux:
ça énerve parfois
ça rend moins con aussi;
Merci

Écrit par : Gillou le Fou | 11/03/2008

Gilles, merci, j'aime votre sincérité et ne suis pas gêné outre-mesure de faire grincer vos dents.
Les miens grincent fort souvent, comme s'ils étaient agacés par des raisins trop verts.
Sur Sollers : parfaitement d'accord.
Mais j'ai l'esprit opiniâtre et je ne lâche pas facilement prise et il s'agit, vous l'aurez compris, d'arracher quelques esprits/âmes à leur très sotte fascination pour Sollers.
J'y arrive assez bien avec les personnes intelligentes. Avec les imbéciles bien sûr, c'est plus difficile : leur punition, sur cette planète, est sans doute de devoir aimer les livres du Doge de la bêtise.
Comme quoi, le Dieu apophatique se manifeste au moins par une claire caractéristique, absolument positive : iil a un grand sens de l'humour !
Ad in inferno damnatos extendebat caritatem suam, disait-on de saint Dominique, phrase que Bernanos aimait répéter. Je fais pareil, à ma modeste mesure, de sorte que, non (tout de même, un désaccord), je pense que Sollers, qui effectivement ne vaut rien si ce n'est par l'espèce de ventriloquie qu'il a créée et que nombre de journalistes (celles et ceux du Nouvel Obs par exemple) contribuent toutefois à nourrir, ne doit pas toutefois être sous-estimé, en tant que parangon de la littérature du vide, si tant est que ces deux mots puissent aller de concert.
Il n'y a donc pas de combat inutile et, ma foi, Sollers est devenu ma petite récréation, m'étant frotté à plus redoutable, comme Millet (Richard), Gracq ou Todorov...
Salutations amicales.

Écrit par : Stalker | 11/03/2008

Stalker,
je crois qu'un jour il faudra vraiment que vous me donniez les références de vos articles où de R.Millet parce que ça c'est du très , très lourd!
Il y a des odeurs qui sont au delà du nauséabond...
Je me suis laissé dire que sa couleur préférée était le brun...
Auriez vous quelques éléments de preuves?
Je vous en serais très reconnaissant.
Vraiment!
Amicales salutations
P.S: et encore désolé pour le tutoiement intempestif mais je pense au moins la moitié du temps dans une langue où le vouvoiement n'existe pas...

Écrit par : Gillou le Fou | 11/03/2008

Moteur de recherche, colonne de gauche ou bien, colonne de droite, catégorie des tartuffes et cacographes.
A bientôt.

Écrit par : Stalker | 11/03/2008

Bonjour Juan,
Je gage que vous n'aurez pas besoin de consulter votre console pour me reconnaître à quelque email transparent, je me permets de vous féliciter sincèrement pour le colossal travail accompli même si vous connaissez mes reproches non moins sincères.

Inutile de raviver l'antique polémique, mais le concert de louanges jamais ne m'ira et je n'ai pas voulu y mêler ma minuscule voix. Le pèlerin a dit bien des choses qui, je pense, valent bien plus que le panégyrique de ceux qui vous admirent et à qui je ne le reproche pas même!

Bonne continuation à vous,
T.

Écrit par : T le Taudis | 12/03/2008

Félicitations et remerciements sont comme toujours nécessaires mais non suffisants.
Un très joyeux anniversaire pour la Zone ! Quatre ans travaux et de combats et quels beaux résultats !
Je suis un lecteur assidu de votre blog depuis septembre 2005 et vous ne m'avez jamais déçu. Vos invités non plus !
Table de dissection, espace de liberté, lieu voué à la recherche de la vérité, ilôt d'exigence dans l'océan de la médiocrité marchande : votre Zone est tout cela à la fois : absolument indispensable !

Amitiés.

Écrit par : Samuel Gourio | 12/03/2008

Ce qu'on n'évoque pas assez - pas même vous qui sur ce sujet me paraissez outrecuidamment réservé et pudique - c'est votre inlassable humour. Chacun ou presque de vos 600 textes magnifiques en est truffé, comme certains chocolats en vente libre de petits éclats de liqueur revigorante. Je me tiens littéralement les côtes - pardon pour la trivialité burlesque de l'image - en vous lisant. Votre goût du silence manifeste par instants, par éclairs filants comme les étoiles, les stigmates de ceux qui détiennent la capacité des rires profonds, des rires rauques, sévères, tragiques, de ceux qui s'opposent en tous points à ceux, gloussements, ricanements, qui zèbrent de rayons noirs, démoniaques le flux ininterrompu des informations désinformantes ; je ne me rappelle pas, par exemple, la pose de Dieudonné, en soldat SS, sur les colonnes Morris de France, sans un frisson de dégoût, un retournement de l'estomac et l'envie chevaleresque soudaine d'extirper de la Terre de France les restes d'une haine tenace manifestée par tant de crapules blacks-blanches-beurs envers le Sacré, son peuple - le juif - et son territoire - la France. Mais même sans être héritier du Mal le ricanement contemporain est toujours celui du laisser-aller, et là je pense à tous ceux qui, de Cormary aux frères Consanguins, ne savent inventer que roues et nez de clowns pour faire oublier à leurs lecteurs leur totale insignifiance et l'inefficacité notoire de leurs vindictes. (En guise de rapide post scriptum, un message perso au frère Scoliose : et si l'on comparait un peu le quota de visites sur votre site à la con et sur celui du stalker? On verrait dans quel camp se trouve la fidélité!)

Très admirativement vôtre, qui n'avez pas la reconnaissance que vous méritez,

R. L.

P.S.2 Le Scheer qui s'exprime au début de ces commentaires est-il le vrai? Je ne sais pourquoi j'en doute un peu.

Écrit par : Rachid Lévy | 12/03/2008

Une confidence ? Allez, pourquoi pas...
Oui, effectivement, je ris parfois beaucoup en écrivant certains textes (moins en me relisant, l'humour est une denrée périssable !)...
Parfaois, j'imagine Léon Bloy comme une sorte d'immense et tonitruant rire résonnant dans un espace dépeuplé, faute d'adversaires à sa (dé-)mesure !
A priori, Léo Scheer EST BIEN Léo Scheer.
Pourquoi ?

Écrit par : Stalker | 12/03/2008

Mais... Je ne sais pourquoi j'en doute un peu.

Écrit par : Rachid Lévy | 12/03/2008

Et ça continue encore et encore... Deuxième ligne du premier article de Juan Asensio il y a donc 4 ans:Déjà le nom de Sollers... Il suffit de parcourir ses petits billets pour voir son obsession.
Lorsque "Un vrai roman"est sorti, sollers, habitué des jalousies, avait anticipé les propos débiles de Juan Asensio en citant Céline:"Critique épileptique de haine et de sottises, médiocrité vexée, surtout, c'est la pire, l'irrémédiable".
Dans le chapitre "Cauchemars" Sollers dresse une petite liste d'écrivains qui l'ont poursuivi de leur haine :Hallier, Huguenin, Matignon, Bastide, de Roux, Rinaldi et quelques autres... Pas d'Asensio... pourtant celui-ci fait beaucoup d'efforts, trop jeune sans doute. En Avertissement on peut lire ceci: "Ceux et celles dont les noms n'apparaissent pas dans ces Mémoires peuvent considérer que c'est, en général, pour leur bien"
Pas rancunier en plus Sollers, que demande le peuple?

Écrit par : Denis Lair | 13/03/2008

Félicititations, Monsieur Stalker!

Écrit par : Jose Luis González Ribera | 13/03/2008

@Rachid Lévy. Si vous doutez, (ce que j'ai du mal à comprendre), venez me poser la question sur mon site : http://www.leoscheer.com/, je vous le confirmerai.

Écrit par : léo Scheer | 13/03/2008

Denis Lair : pire que les mauvais écrivains, comme Philippe Sollers, leurs petits caniches.
Allez donc faire votre pipi sur le blog du Doge de la bêtise, il adore lorsque des bouffons le divertissent : le pauvre s'ennuie tellement en voyant les gueules constipées d'Haënel et de Meyronnis !
Jose Luis : muchas gracias, leo su bitacora muy a menudo.

Écrit par : Stalker | 14/03/2008

Un p'tit message de soutien, pour pointer du doigt le fait qu'on vous lit aussi depuis les mondes souterrains, là où chaque jour s'amoncèlent les ordures qu'on nous balance d'en haut.

On vous lit, et on aime vous lire, parce qu'en bon artisan de la littérature à tête chercheuse vous vous faites forgeron d'armes nouvelles dont nous pouvons nous inspirer pour mener à bien notre tâche de dynamitage systématique de tout ce qui nous force à rester sous terre.

On vous lit, et on aime vous lire, malgré le @hotmail.com qui salit votre outil de publication numérique, et même malgré le hautetfort.com qu'on est obligé de subir pour le faire. La pensée est bien plus belle quand elle n'est pas soubrette de la marchandise-spectacle.

On vous lit, et on aime vous lire, parce qu'on sait qu'au fond, Sollers ou pas Sollers, il a des choses bien plus cruciales que cette masturbation même pas intellectuelle qu'on ose nommer "polémique". Il y a un mode à démolir, des histoires à raconter, un savoir à perpétuer, et un humour à partager.

On vous lit, et on aime vous lire, parce qu'on sait que vous savez que l'important n'est pas la chute, mais l'atterrissage.


Bien à vous,

DecereBrain

Écrit par : DecereBrain | 14/03/2008

Je cherche en vain dans la revue Ligne de Risque une réponse d'Haenel et de Meyronnis aux inepties d'Asensio, je cherche dans la revue l'Infini une réponse de Sollers aux petits pets de Stalker... Rien... Le silence n'est-il pas la plus belle des réponses?
Allez, encore un effort, 4 ans de vomissure c'est bien peu. L'inénarrable Polac depuis une cinquantaine d'années n'arrête pas de crever de jalousie, demandez-lui conseil ...

Écrit par : Denis Lair | 14/03/2008

Denis en l'air, vous confirmez donc ce que j'ai avancé : vous êtes un bouffon, un petit toutou lécheur de vieilles queues, les queues moisies de vos maîtres.
Depuis combien d'éons n'ont-elle pas servi à autre chose qu'à uriner un pissat littéraire d'impuissant ?
Continuez à lapper ce petit lait.
Car, dans le cas où je me tromperais, comment se pourrait-il, alors, que vous possédiez la collection complète de Ligne de risque et de L'Infini ?
Maintenant, mon caniche à zizi tout rose, retournez donc japper auprès de vos petits maîtres, qui vous lanceront un nonos, peut-être même un exemplaire de vos revues préférées qu'ils auront daigné dédicacer : à Denis Lair, toutou suiveur, avec nos sentiments les plus affectueux d'éleveur de caniches.
Attention toutefois à la crise cardiaque consécutive à une érection trop forte, après avoir déballé votre petit cadeau : je suis un amoureux des animaux.
Surtout des caniches à tutu rose.

Écrit par : Stalker | 14/03/2008

C'est indéniable, vous comptez parmi les rares véritables critiques du Net, les rares véritables critiques français tout court, en fait, rien à dire de plus. La probité se perd, ma bonne dame, c'est encore plus vrai depuis le développement du oueb. Merci de redonner un peu de chair aux mots et aux morts, dans cet espace souvent vide, et toujours sans contour. Et puis tant pis pour les emportements vains, les jugements trop abrupts, il y a trop d'opposants convaincus pour choisir l'irénisme. C'est aussi pour ça qu'on vous lit, quoi qu'on en dise.

in spiritu sancto et igni, keep on burning.

Écrit par : San Juan M. | 14/03/2008

J'avais omis de parler d'une superbe revue (pardon pour la concurrence...) sur le net qui s'appelle In Situ! (revue d'arts et littératures);elle est animée par 3 jeunes personnes, dont l'une, Raphaël Denys, a écrit un superbe livre sur Artaud. Dans la dernière livraison il montre aussi des talents de monteur d'images godardien, c'est vraiment un artiste à découvrir, je le conseille à vos lecteurs, Juan.
Dans le numéro 3 de la revue (automne 2006)un superbe texte est à lire:"Le laboratoire Quai d'Anjou", et là, surprise, sans faire expressément référence à votre site, en toute fin de texte je sens qu'il parle de vous, allez y voir de plus près je sais qu'une grande joie va vous envahir... Certes, son propos est ironique mais il existe et votre frustration sera moindre maintenant j'en suis certain, il n'a pas le culot du silence lui...
Allez continuez Juan, vos insultes m'amusent, si Sollers vous lit, j'imagine aussi son rire. Il faut persévérer comme on dit aux petits enfants. Et comme a dit quelqu'un "Faire souffrir le diable (ou plutôt le diablotin) c'est le programme".

Écrit par : Denis Lair | 14/03/2008

Denis Lair, ne nourririez-vous pas quelques fantasmes sur Stalker (vaniteux, sans humour) et sur les lecteurs et lectrices de la Zone (population coincée, frustrée, réactionnaire, manque-à-jouir etc.)? Et en quoi le rire de Sollers serait-il d'une essence supérieure? (Divine, peut-être?!) Là, c'est moi qui rigole, figurez-vous, vu ce que je sais...
Que les petits gars de In Situ et les grands garçons silencieux de Ligne de Risque méditent sur le concept biblique de "Vanité". Comme disent les petits enfants, et plus précisément, comme vous le dit une petite fille : c'est celui qui l'dit qui y est !

Écrit par : Elisabeth Bart | 15/03/2008

Sur les impuissants verbeux d'In Situ (nommons-le : Raphaël Denys, Nunzio d'Annibale, David Laurens Atria), je crois bien qu'Ygor Yanka a absolument tout dit, sur la note en lien et d'autres...
C'est drôle, méchant à souhait et surtout, je suis absolument d'accord avec lui pour ce qui concerne le jugement littéraire et intellectuel porté sur leurs maigres livres.
C'est bien, petit caniche sollersien, Denis Lair : continuez à remuer la queue et, avec un peu d'opinâtreté, une truffe bien humide que vous leur agiterez sous le nez, les ectoplasmes situationnistes vous feront peut-être la miséricorde de publier un de vos articulets...
Wouaf, wouaf, wouaf !
Maintenant, si vous n'y voyez aucun inconvénient, le sujet est clos concernant Sollers, qui n'est pas exactement un écrivant que j'estime.

Écrit par : Stalker | 15/03/2008

Bon ! Georges Molinié de nouveau président de la Sorbonne ... que faire ? lui demander de ne plus publier pendant son mandat ? Ce sera toujours cela de gagné ...

Écrit par : iPidiblue gentleman agreement | 15/03/2008

Elisabeth Bart, j'ai lu avec grand intérêt votre réponse du 10/03 où vous comparez Ligne de Risque à la Zone. Pourquoi pas? Mais j'ai l'impression que vous vous débattez dans la contradiction et que vous voulez absolument réunir ces deux revues. je note aussi que vous connaissez le site "Paroles des jours" site auquel je suis abonné depuis le tout début.
Vous vous trompez, je n'ai absolument rien contre les lecteurs de ce site, j'ai juste souligné les propos hystériques de Juan Asensio qui selon moi révèlent quelque chose...Bon n'insistons pas, ceci doit se régler ailleurs qu'ici, il existe des lieux pour ça, et sans moquerie aucune, je conseille à Juan Asensio, à l'heure venue, de consulter.
Quant à Sollers comme il le dit lui même :" Sollers ce guignol"ou encore "La barbe avec Sollers": Exactement, tombons le masque,enlevons les postiches et écoutons la voix.
Bien à vous Elisabeth.

Écrit par : Denis Lair | 15/03/2008

Denis Lair, j'ai bouffé, ces dernières semaines, tellement de viandes mal cuites et assaisonnées sommairement servies dans des gamelles par Haënel, Meyronnis et Sollers que, franchement, je risque de ne pas aller renifler les plats peu ragoûtants que ses épigones ont concoctés avant deux ou trois bons siècles.
Au moins...

Écrit par : Stalker | 15/03/2008

Vos lecteurs (ou plutôt lectrices) ont l'air (Lair!!) un peu plus fraiches que vous Juan, c'est le mérite de ce site finalement...

Écrit par : Denis Lair | 15/03/2008

C'est aussi son mérite que de vous accorder un espace de parole dont vous abusez pour ne rien dire de très intéressant et ainsi m'ennuyer profondément.

Écrit par : Stalker | 15/03/2008

Allez ! J'me décide à vous écrire. C'est bien la première fois que je fais un truc comme ça !
Comme l'impression qu'il faut vite vous féliciter, vite vous encourager... que votre site est en sursis, que votre énergie est en danger.
J'ai découvert votre blog hier. Révélation ! Tellement d'amis communs, tellement d'ennemis communs, tellement le ton que j'aime, tellement d'informations riches et saines pour l'exilé insulaire que je suis et qui a jeté tellement de bébés avec les eaux sales du gaucho-parisianisme, un Ben Gunn qui sort souvent son gun quand on lui parle de culture, et surtout de cultures.
Quelques différences bien sûr, à commencer par mon solide optimisme teilhardien, que votre existence et votre découverte, par exemple, à elles seuls, accréditent.

Écrit par : Bertrand | 09/04/2008