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15/02/2014

Au-delà de l'effondrement, 49 : Zone 1 de Colson Whitehead

Photographie (détail) de Juan Asensio.

313774931.2.jpgTous les effondrements.





IMG_5625.JPGÀ propos de Zone 1 de Colson Whitehead (Gallimard, coll. Du Monde entier, 2014).
LRSP (livre reçu en service de presse).

Zone 1 de Colson Whitehead présente l'exemple, finalement plus rare qu'on ne le pense, d'un roman d'anticipation offrant une dévastation en deux temps. Ce texte, parfaitement maîtrisé et redoutablement efficace, nous plonge in medias res dans l'horreur, et c'est après tout heureux que nous ne sachions rien (1) de ce qui a provoqué l'irruption dans le monde, désormais dévasté, de l'épidémie ayant conduit des millions de personnes infectées à se transformer en morts-vivants amateurs de chair fraîche, apparemment exclusivement humaine.
Nous suivons les journées médiocres d'un certain Mark Spitz, ainsi ironiquement surnommé car il ne sait pas nager, anti-héros absolu et pourtant devenu maître en matière de survie et de liquidation, ratisseur selon l'appellation donnée à ces nettoyeurs d'un nouveau genre, visiblement doué pour sa mission prophylactique expéditive. Nous apprendrons que le personnage principal est en fait Noir au détour d'une phrase, finalement assez tard (cf. p. 303), cette précision n'étant pas même l'occasion d'un long et poussif développement sur les questions de couleur de peau, comme nous aurions pu l'imaginer ou le craindre, mais d'un simple constat à peine désenchanté sur certaines permanences blâmables, y compris en plein chaos (cf. p. 304). Imaginons ce qu'un de nos inimitables barbouilleurs germanopratins eut fait d'une telle caractéristique dirimante, les larmes chaudes qu'il aurait tenté de tirer de ses lecteurs, le tartinage exponentiel de bons sentiments intégratifs, le rapprochement, qui sait, entre l'infection propagée par les zombies et celle que représente à ses yeux la peste brune du racisme. Colson Whitehead est lui-même Noir et, à vrai dire, nous nous en fichons, parce qu'il s'est montré suffisamment doué (ou strictement efficace, à la mode nord-américaine) pour ne pas nous bassiner avec les questions de couleur de peau, et prétendre faire de celles-ci la pince-monseigneur de notre appréciation littéraire.
Envahi par des légions de cannibales zombies (ou zombs), à moins qu'il ne s'agisse de traînards (des femmes et des hommes infectés par l'épidémie mais qui demeurent sans rien faire, inertes) (2) et enfin de squelettes ou skeuls (cf. p. 118, des traînards ayant visiblement dépéri), les phènes ou phénix, c'est-à-dire les survivants censés reconstruire le nouveau monde, paraissent absolument médiocres, tout comme notre anti-héros, Mark Spitz. Ces derniers ne songent, une fois que le monde tel qu'il a cessé après la Dernière Nuit d'exister sera rebâti, qu'à reprendre leur vie exactement là où ils l'ont laissée : «Si elle survivait, écrit ainsi l'auteur à propos d'une femme ratisseuse et collègue de Mark Spitz, Kaytlin, elle resterait assurément la bonne élève dans le monde ressuscité, cet avenir vers lequel ils s'acheminaient en rampant : elle paierait ses factures dans les délais dès que réapparaîtraient les marchandises, les services de première nécessité, le paiement automatique; elle serait la première à faire la queue devant le bureau de vote, peut-être même qu'elle superviserait le dépouillement, si jamais un jour ils pouvaient de nouveau se payer le luxe de la démocratie» (p. 39).
Alors qu'un «maigre résidu d'humanité collait aux flancs du monde» (p. 42), et que respecter désormais le «lointain murmure» des lois, «en cette période de non-droit, c'était croire à leur retour», donc croire «à la reconstruction» (p. 58), alors qu Marc Spitz éradique les zombs comme tant d'autres parce qu'il désire «acheminer la vie d'antan, par-delà le torrent du fléau, jusqu'au refuge de l'autre rive» (p. 70), le discours officiel et forcément optimiste voire pontifiant (3) des autorités renaissantes est systématiquement battu en brèche par une petite musique aussi criarde qu'insistante à nos oreilles, que l'auteur joue en nous rappelant que notre monde, enfin, celui qui, dans son roman, a disparu, est d'une médiocrité absolue, que symbolisent les traînards, immobilisés à tout jamais dans une attitude pathétique on dirait héritée de l'ancien temps : «On les trouvait bien à l'abri chez eux. Devant la télé, bien sûr, toute une légion qui attendait patiemment que l'électricité revienne, que le problème soit résolu, que l'émission reprenne où elle s'était arrêtée. Ils avaient tout le temps devant eux. Leur vie avait été une boucle interminable de gestes répétés; à présent, leur existence se réduisait à ce moment précis et éternel» (p. 72).
De fait, si les traumatismes émotionnels et psychologiques (abrégés sous le terme SPAC, ou Syndrome Post-Apocalyptique Chronique, cf. p. 78) sont nombreux qui parfois terrassent les survivants, si ces derniers «sont réticents voire inaptes à former de nouveaux liens affectifs», «un cynique aurait pu y voir un trait de la vie moderne que la peste n'avait fait qu'intensifier ou affiner» (p. 77).
Colson Whitehead, en vrai cynique qu'il est, ne se prive jamais de critiquer notre époque tout entière dévorée par le «rêve américain de prospérité» (p. 89), un simple embouteillage devenant finalement, après la catastrophe, l'objet d'une nostalgie émue (cf. p. 95), alors même que les traînards, parodiant leur vie précédente, n'en finissent pas de hanter les lieux de grande consommation qui faisaient autrefois les délices de tout un chacun (cf. pp.105-6), leur sidération pas même dangereuse constituant comme le symbole d'une histoire qui, après s'être dangereusement emballée, s'est figée, et ne reprendra sans doute son cours qu'en parodiant les vieilles coutumes.
L'une des preuves de cette non-transformation d'un monde, celui d'avant la Dernière Nuit, en un autre, réside dans le langage lui-même qu'utilisent les survivants, constitué de jargon militaire, le «lexique du désastre», le «nouveau langage» que certains s'échinent à concevoir ne risquant certes pas d'éliminer la menace foudroyante que constituent les zombs, mais permettant à tout le moins de remettre au goût du jour les principes de la guerre psychologique (cf. p. 109), la réalité, elle, étant remaquillée par le langage (cf. p. 110), source d'optimisme pour celles et ceux qui l'utilisent, argot mais aussi produits distribués en grandes quantités aux ratisseurs par des firmes sponsors indiquant que la «culture populaire» a finalement repris les «choses où elle les avait laissées» (p. 110). Nous en sommes heureux, et rarement un livre, hormis peut-être les apocalypses grotesques de Philip K. Dick comme Dr Bloodmoney, aura à ce point insister sur l'étonnante continuité unissant les deux tronçons de route séparés par un énorme éboulis.
Il n'y a donc pas beaucoup de différences, comme je l'ai dit, entre les réalités précédant et suivant l'effondrement. Tout au plus apprend-on que, dans le monde où sévit la peste, de «nouvelles microsociétés» se sont constituées, mais elles ont toujours fini par imploser, «qu'elles soient réfugiées sur une île, dans une prison, un chalet de ski uniquement accessible par un téléphérique saboté, ou les bunkers enfin utiles des obsédés de la survie» (p. 121). Colson Whitehead explique ces déroutes par le fait que les règles de ces communautés de survivants sont systématiquement transgressées, et cela par les propres survivants organisés en petits groupes, leur chef, toujours temporaire, devenu fou par le pouvoir nouvellement acquis sur ses congénères, dont il pourra faire à sa guise des esclaves ou des martyrs.
Je parlais plus haut, à propos de ce roman très efficacement construit (ainsi que traduit en français, par Serge Chauvin), d'une dévastation en deux temps. L'expression est impropre quoique logique puisqu'elle évoque effectivement une première dévastation suivie par une seconde, décrite de façon saisissante dans les dernières pages du roman, au moment où des centaines de milliers de morts prennent d'assaut les murs de la Zone 1 (rappelant les images de la piètre adaptation cinématographique de World War Z de Max Brooks) ainsi que ceux, selon toute vraisemblance, d'autres îlots de survie qui se sont créés au travers du territoire nord-américain devenu désertique (4). Ce double effondrement n'en est, d'un point de vue ontologique, qu'un seul puisque, comme l'auteur nous le suggère par le biais de son personnage principal, le fruit était pourri depuis belle lurette, avant même que la peste ne dévaste la Terre en fait.
Ainsi, contrairement aux dires du Général, le rempart ne constitue plus «la seule métaphore qui nous reste dans tout ce merdier». En effet ajoute-t-il, le rempart «maintient le chaos au-dehors et l'ordre au-dedans. Le chaos frappe à la porte, martèle le bois, introduit une griffe entre les planches. Est-ce qu'elles tiendront jusqu'au matin ? Vous savez de quoi je parle, puisque vous avez tenu jusqu'à maintenant. Il y a de petits remparts – des meubles contre la porte, toute une maison murée – et puis on a les gros remparts. Le camp. La colonie. La ville. Petit à petit, on construit des murs plus hauts» (p. 133). Mark Spitz a toutefois raison, dans son for intérieur, de corriger ces propos optimistes, lointains échos détournés de la doctrine de la destinée manifeste ayant forgé les esprits du continent nord-américain, en pensant que, si «le rempart était le seul ciboire assez solide pour contenir notre foi», les «remparts personnels» sont bien plus importants que les murs de pierre, aussi élevés soient-ils : «Le rempart qui maintient les autres au-dehors et notre folie au-dedans pour qu'on puisse continuer à vivre» (p. 139), voilà bien la base sur laquelle le pays s'est bâti (5).
Mark Spitz n'a pas tort de penser de la sorte, lui qui a systématiquement quitté, avant qu'ils ne disparaissent toujours funestement, ses compagnons d'infortune, comme nous le rappelle le roman qui mêle assez subtilement la description de la Zone 1 avec l'évocation du passé du personnage «Tout ça, c'était du vent : la grande colonie derrière la crête, la base militaire à deux jours de marche, l'utopie communautaire sur l'autre rive du fleuve. L'endroit était imaginaire, ou envahi depuis longtemps quand on y parvenait, dans une puanteur de cadavres et de braises fumantes» (p. 167).
C'est sans doute que la peste n'a fait que révéler un épuisement de l'humanité au moment où elle a décimé la majeure partie de cette dernière. Ainsi, lorsque Mark Spitz rencontre des survivants, il ne peut s'empêcher de songer : «Même si le dernier des zombs s'effondrait dès demain, ces pèlerins harassés avaient-ils les ressources pour s'arracher à la spirale de la mort ? Les survivants lugubres pourront-ils se reproduire ? Quelle maladie patiente et vénérable, quelle affliction d'antan finira par les faucher ? Il était facile d'imaginer les habitants des camps dégénérer en épaves démentes, trop ravagées pour ne pas décliner vers l'extinction au bout d'une génération ou deux» (pp. 184-5).
Ainsi s'explique la capacité de survie de Mark Spitz, qui ne se caractérise par rien d'autre que sa prodigieuse normalité pourrait-on dire, preuve en outre que l'époque où les zombs dévorent les êtres humains non contaminés n'est différente qu'en apparence de celle précédant la Dernière Nuit : «Il éliminait ce qui voulait le détruire. Sur cette terre brisée, les multiples stratégies de survie, perfectionnées sur toute une vie passée à limiter les dégâts, se récrivaient pour le monde nouveau; ou peut-être avaient-elles enfin trouvé leur théâtre d'opérations,la scène pour laquelle elles avaient été conçues. Elles avaient été inventées, testées, amendées, optimisées au fil de mille épreuves et défis infimes, pour le soustraire à des périls grands ou petits, sociaux, symboliques et, depuis le fléau, mortels» (p. 191). Colson Whitehead confirme cette banalité plus d'une fois, mais jamais aussi directement que lorsqu'il écrit : «Il était un homme médiocre. Il avait mené une vie médiocre, qui n'échappait au banal que par l'ampleur de sa banalité. Et à présent le monde entier était médiocre, faisant de lui l'homme idéal. Il se demanda : Comment pourrais-je mourir ? J'ai toujours été comme ça. Et maintenant je suis pleinement moi-même, moi au carré» (p. 197) ou bien encore : «sa seule compétence résidait dans son don d'imitation du cafard, insecte dont il reproduisait à la perfection l'infinie résilience» (p. 219).
Il ne reste donc plus à Mark Spitz, au moment où, comme tous les autres refuges (cf. p. 255), la Zone 1 (6), qui visiblement ne sera jamais suivie de l'édification d'une Zone 2, cède, qu'à tenter une nouvelle fois sa chance en entrant «dans l'océan des morts» (p. 338 et dernière) qui ont littéralement submergé l'enclave civilisée, puisque, décidément, les «remparts s'effondraient précisément une fois démasquée leur vraie nature, trouée et pourrie. Sous leur façade de stabilité, ils étaient aussi invertébrés et fumeux que la société éthérée qui les avait créés» (p. 291); puisque la peste n'a pas fondamentalement changé le monde d'avant mais plutôt révélé son horreur latente, la contagion n'ayant en fin de compte qu'exproprié les hommes de leur propre conscience, en les réduisant à l'état de zombs et de traînards errant dans les décombres des «simulacres commis par leurs mains aliénées» (p. 298); puisque les hommes, mais dès avant la Dernière Nuit, étaient en fait «des monstres, de la soupe» (p. 303), et qu'il ne serait donc pas très difficile de les exterminer en masse; puisque nul encore ne semble être capable de déchiffrer, depuis le ciel, ces immenses rébus qu'une des ratisseuses a patiemment assemblés avec des carcasses de voiture le long des grandes voies rapides maintenant réduites à l'inutilité et que, en l'absence de toute clé de l'énigme, il s'agit, seulement, de témoigner (cf. p. 306); puisque, enfin, cette renaissance, fragile, aussi fragile qu'on le voudra, qui a suivi les ténèbres envahies par les morts, n'avait en fin de compte aucune raison d'être : «Il posa son fusil neuf et reprit l'ancien. Son vieux fusil l'avait conduit sain et sauf jusque dans la Zone. Il le conduirait hors d'ici. Pourquoi avoir tenté de réparer cette île ? Il ne le savait plus. Que les débris restent débris, ça valait mieux, qu'ils se fragmentent encore en éclats plus petits, en poussière dispersée. Que les fissures entre les choses s'élargissent jusqu'à ne plus être fissures mais nouveaux emplacements. Voilà où en étaient les choses. Ce n'était pas la fin du monde; la fin avait eu lieu, le monde était mort, et voilà qu'ils étaient dans cet endroit nouveau. Ils ne pouvaient pas le reconnaître, car ils ne l'avaient jamais vu» (p. 337).
Les dernières lignes du roman de Colson Whitehead nous font voir Mark Spitz s'enfonçant dans la nuit et la mer des morts qui recouvre tout (7), connaissant mieux que quiconque ce monde devenu vide (8) à cause, pense-t-il, de cette culture «à encéphalogramme plat» (p. 286) qui caractérisait la vie d'avant la catastrophe, et s'élancer, malgré les hordes de zombs qui le parcourent, en route «pour le prochain campement, et le suivant, où le rempart tiendra jusqu'à ce qu'on n'en ait plus besoin», avec pour seule arme son fusil et, bien sûr, son invincible médiocrité, «sa médiocrité sans égale et les avantages qu'elle lui conférait pour s'adapter à un monde médiocre» (p. 338) qui peut-être ne mérite même pas de survivre au fléau.

Notes
(1) Cette occultation des causes de la catastrophe est également celle de La Route de Cormac McCarthy. Remarquons d'ailleurs que, comme dans le roman de McCarthy, le temps est uniformément gris dans celui de Colson Whitehead, non en raison d'un changement climatique planétaire mais parce que les fours qui brûlent les corps des zombies exterminés fonctionnent à plein régime.
(2) L'auteur s'attarde à la page 71 sur les différentes catégories d'infectés.
(3) «Le présent était une série d'intervalles que seul différenciait leur degré respectif de terreur. Et l'avenir ? L'avenir, c'était l'argile entre leurs mains» (p. 92).
(4) «Le monde se divisait entre le désert qu'il [Mark Spitz] avait arpenté si longtemps et ce endroit [la Zone 1], bruyant et vulgaire, cool et affairé, ligne de front de l'ordre nouveau» (p. 124) précédemment décrit comme l'une des «entreprises visionnaires», «bureaucratie encore timide [émergeant] des marécages de la folie et de leurs acides aminés» (p. 122).
(5) Ailleurs, Colson Whitehead écrit : «Comme avant, le foyer était un rempart bien-aimé. Quand l'école, le travail, l'hydre à mille têtes des inconnus et des méchants qu'on appelle le monde menaçait de vous détruire, il restait le foyer, il restait la famille, et les serrures tiendraient, les berceuses éloigneraient tout croquemitaine» (p. 240). Rattachons, à cette stratégie de survie, la création, par Mark Spitz, de trois récits (baptisés l'Esquisse, l'Anecdote et la Nécrologie) censés évoquer, à des degrés de véracité et d'intimité de plus en plus prononcés, la Dernière Nuit (cf. pp. 150-1).
(6) Notons que Whitehead décrie «les camps et les forts isolés, les villes autonomes tout juste ralliées au giron national» (p. 190), comme autant d'avant-postes, comme s'il s'agissait donc de conquérir ou, ici, reconquérir, une terre vierge habitée par des sauvages.
(7) Les métaphores sont nombreuses qui comparent les zombs à un océan d'horreur. Ainsi Whitehead évoque-t-il «la crue des morts au pied du mur» de la Zone 1 (p. 254) ou encore «le torrent du fléau» (p. 70).
(8) «[...] il avait le temps d'interpréter la géographie des refuges. Le vide était un indic. Un registre qui recensait l'insaisissable chronique de la métropole, ses réalités démocratiques, la circulation de l'argent, les styles de vie disparates et les instincts de nidification. La population conservait à ses yeux une densité miraculeuse, dont les pièces vides offraient de multiples preuves : les traînards qu'elles contenaient ou non, les barricades démolies, es parents expirés sur les futons, bras croisés sur la poitrine selon un rite improvisé. Les pièces vides renfermaient des indice anthropologiques concernant les structures de parenté, les rituels et les tabous de la tribu. Le traitement réservé aux morts» (pp. 175-6).