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14/02/2007
L'irresponsable crétinisme de Technikart
Voici la lettre envoyée, il y a quelques jours, à la rédaction du torcheculatif magazine pour pré-adolescents lobotomisés Technikart, qui ose se demander, dans son dernier numéro, si Maurice G. Dantec mérite une fatwa. Je pose à mes lecteurs la même question : les sous-pigistes de Technikart méritent-ils une fatwa pour insulte à la déesse Raison ? Il est vrai que la conditon sine qua non pour que nos gentils égorgeurs à la barbe fleurie daignent pratiquer une roborative décapitation est le fait de posséder une tête ou, comme on le disait, un chef. Je ne suis absolument pas certain que l'équipe de Technikart, ni même que chacun des sous-nasiques à clavier qui la composent, puissent se vanter de posséder un tel membre, voire, un chef qui leur aurait permis de prendre la mesure de leur irresponsable crétinisme, alors même que n'importe quel imbécile, lisant leur lamentable article du reste parfaitement mensonger, pourrait se croire investi d'une sainte mission et décider, pour l'exemple, de passer à l'acte sur la personne du romancier (ou, le disais-je, sur toute autre personne dont les idées auraient le malheur de ne point plaire à nos si pitoyables rédacteurs), alors même que la récente affaire Redeker nous rappelle, si besoin en était, la réalité de telles menaces.
Il appartiendra à d'autres, plus experts que je ne le suis en matière juridique, de décider si un tel torchon avançant des mensonges manifestes qu'il ne prend la peine d'étayer d'aucune preuve, tombe sous le coup de l'accusation de diffamation (et du droit de réponse qui peut logiquement lui être opposé) et si, sous couvert fallacieux d'exposer les arguments appuyant ou pas ladite fatwa, il n'est pas ce qu'il est convenu d'appeler une incitation au meurtre. Il appartiendra à d'autres que moi d'établir s'il y a là un cas manifeste (et donc grossièrement déguisé, car, ne l'oublions pas, nous nous trouvons face à des paltoquets de la rhétorique) d'apologie d'un acte qui serait (il faut du moins l'espérer car, de nos jours...) condamné par la loi.
J'indique enfin, pour que mes lecteurs prennent bien la mesure phénoménale de la stupidité de ces branques au cervelet atrophié (probablement desséché après avoir été, durant de longues années, selon un procédé gardé jalousement secret, fumé au chanvre indien), comme tend à le prouver quelque cliché ayant fait la stupéfaction des plus hautes sommités médicales, la seule réponse qui m'a été faite, par un certain Olivier Malnuit qui tient en deux mots, probablement les seuls que cette forme prébiotique d'intelligence connaisse : «Très drôle !».
Non monsieur Malnuit, non messieurs les maljournalistes : votre irresponsabilité n'a vraiment rien de drôle et finira bien, ce sera là votre juste punition, par se retourner contre vos petites faces crayeuses de moqueurs couards.
«Bonjour.
Décidément, la prose technikartienne est toujours aussi lamentablement minable, puante de démagogie et d'un style qui parviendrait même à faire rire Arnaud Viviant, c'est dire le niveau d'anorexie mentale auquel vous semblez, réjouissez-vous en, être désormais parvenus, certes après des années d'entraînement : l'apnée du bidet n'a plus de secrets pour vous paraît-il...
Qui donc peut encore oser vous lire sans se salir immédiatement les yeux devant tant de bêtise contente d'elle-même, de vulgarité, de stupidité que l'on dirait presque... angélique tant elle semble dépasser les capacités de toute personne normalement constituée ? C'est là un très probable mystère.
Tout aussi minable, à vrai dire profondément irresponsable, l'appel déguisé au meurtre émis par le pigiste acéphalique Braunstein qui devrait, utilement, méditer l'adage selon lequel l'arroseur est toujours arrosé.
Il est vrai que ce probable phocomèle ne possède guère de lettres pour connaître ni même se souvenir du sens métaphorique de la maxime qui, encore une fois toujours, se vérifie...
Soyons sérieux à présent.
Si cet appel irresponsable devait se traduire par quelque forme de vexation, d'insulte ou de menace à l'égard de Maurice G. Dantec (ou de n'importe quel autre écrivain qui aurait l'heur de vous déplaire), je puis vous assurer que vous aurez des comptes à rendre, pas seulement devant la justice de ce pays : probablement aussi devant quelques citoyens qui ne peuvent, comme moi, tolérer que d'aussi piètres journalistes que vous bafouent non seulement les plus élémentaires règles de politesse, mais, sous couvert d'accroche d'un improbable lectorat de protozoaires, appellent à l'élimination physique d'un homme. Vous évoquerez, pour votre défense, le droit d'user de métaphores : non, ce que vous avez écrit vous engage et, désormais, vous êtes liés par ces mots dont la portée vous dépasse.
C'est tout simplement choquant, inadmissible, révoltant, absolument scandaleux, surtout lorsque votre pseudo-article mais bien réel torchon se permet d'insinuer des faits que vous êtes bien incapables de prouver : pour votre gouverne, j'ai lu le manuscrit de ce tome 3 du journal de Dantec, bien avant qu'il ne soit publié, et je ne pense pas avoir jamais lu l'épithète infamante de bougnoule, comme vous osez l'affirmer.
Un seul adjectif caractérise votre revue vous le savez, puisque j'ai déjà longuement écrit sur la rinçure (un papier intitulé Technikart, la bouche pleine de détritus) qui vous sert de gagne-pain malodorant. Cet unique adjectif, aussi profilé et expéditif que semble phacochérienne votre façon de non-penser (vous apprécierez désormais l'économie de mots à votre égard : que voulez-vous, je suis moi aussi un fervent soutien des forces du progrès...), le voici, ici, accompagnant l'évocation d'une personnalité aussi génialement productive que vous l'êtes dans l'invention d'un langage infra-verbal.
Bien évidemment, je n'ai absolument pas le plaisir ni l'envie de vous saluer.»
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