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29/05/2021

Voir la figure : à propos de l’esthétique théologique d’Hans Urs von Balthasar par Augustin Talbourdel

Photographie (détail) de Juan Asensio.

«Il ne criera pas, il n’élèvera pas la voix,
Et ne la fera pas entendre dans les rues.»

non clamabit neque accipiet personam
nec audietur foris vox eius.

Is 42.2, Mt 12.19

«… la figure demeure. Et l’art, c’est de demeurer avec la figure.»
Gloire I. Voir la figure, p. 627.


IMG_9633.JPGGageons qu’avec la réédition de ce monument de la théologie contemporaine qu’est la Trilogie d’Hans Urs von Balthasar, et dont deux volumes sur les dix-sept ont déjà paru chez Johannes Verlag, il nous sera possible de donner tort au théologien de Lucerne lorsque, dans les premières lignes de son Épilogue, court texte qui conclut son grand œuvre, il formulait le doute que son travail soit encore lu un jour et, a fortiori, compris. Le constat du théologien est pourtant lucide : quiconque «regarde l’humanité d’aujourd’hui» peut légitimement se demander si un «héritage culturel» et une «foi religieuse» sont encore possibles «à l’époque des médias». Plus encore, l’on devrait s’inquiéter de ce que, tandis que «la parole se perd», la «faculté d’entendre et de voir» nous échappe aussi. Telle est bien la question balthasarienne par excellence, qui affleure dans les ouvrages voisins ou parallèles à Gloire, mais n’est jamais étayée avec autant d’exhaustivité que dans l’opus magnum du théologien. En parlant de la réception de son œuvre dans son Épilogue ou dans À propos de mon œuvre (Zu seinem Werk, 2000), Balthasar n’a certes pas à l’esprit le succès mondain de son travail – quoique nous tenions bien entre les mains, soyons-en certains, l’un des plus grands textes de théologie et d’esthétique confondus –, mais plutôt, et par analogie, la question de la réception de la révélation : en un mot, le problème de «voir la figure» (Schau der Gestalt).

La suite de cette ample étude, complétée de son apparat critique, figure ici au format PDF.

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