12/05/2014
Cette sombre ferveur (Lettres à Didier, II) de Vincent La Soudière
Photographie (détail) de Juan Asensio.
29/12/2008
Gerbert d’Aurillac, héritier de Boèce, an 1000, par Francis Moury

Isagoge Geometriae, fol 12v, traité de géométrie de Gerbert d'Aurillac, manuscrit bavarois du XIIe siècle, collection Schoenberg.
Notes critiques, philosophiques et historiques sur Gerbert d’Aurillac, Correspondance (texte latin introduit, édité, annoté, et traduit en français, avec tables de concordances et cartes, par Pierre Riché et Jean-Pierre Callu, nouvelle édition Les Belles Lettres, coll. Les Classiques de l’histoire [de France] au Moyen Âge fondés par Louis Halphen, 2008).
«Les gens cultivés le savent, les incultes souvent s’en sont étonnés : une vertueuse alliance, une sainte amitié, quand elles ont bien commencé et qu’elles sont mieux encore entretenues, sont causes de grands biens. Et parce que la cause de ces biens est bonne, il est nécessaire que soit également un bien ce qui en est le produit. En effet, d’où vient la stabilité des familles, des cités et des royaumes, si ce n’est de l’alliance et de l’amitié ? Est-il autre chose pour avoir, loin des chemins, attiré les mortels au désert, sinon l’alliance avec Dieu ? Le monde, lui-même, sous l’action de la Puissance qui est lui est opposée, est tantôt en désaccord, tantôt en concorde amicale avec elle. Cette même union lie dans l’homme le corporel à l’incorporel.»
Gerbert d’Aurillac, Correspondance, Annexe I, Lettre n°217 à Wilderod, op. cit., supra, p. 583.
16/09/2006
Le Front de Guillaume Apollinaire
Otto Dix, dessin extrait de Der Krieg, 1924.
«En réalité, aucun écrivain ne pourra dire la simple horreur, la mystérieuse vie de la tranchée.»
Guillaume Apollinaire, Lettre à Madeleine du 2 décembre 1915.

Guillaume Apollinaire, apparemment, n'a point écouté cette voix mais, avant de mourir le 9 novembre 1918, il a eu tout de même le temps d'épouser une autre femme que Madeleine qui ne parviendra jamais vraiment à l'oublier, Jacqueline Kolb, surnommée la jolie rousse.
Et cette plongée dans l'intimité d'un écrivain me fait me souvenir, avec un très grand plaisir, des quelques heures passées hier soir en compagnie de Maurice G. Dantec, David Kersan, Olivier Noël et de quelques autres amis dans le bar d'un grand hôtel parisien où nous avons pu commenter la très belle prestation télévisuelle d'Amélie Nothomb et rire de celle, lamentable, d'un Guillaume Durand qui, en guise de commentaire averti sur Grande Jonction, roman qu'il est censé avoir lu, commença, piquant du nez sur sa fiche de non-lecture, d'énumérer la liste des personnages du livre.
Lien permanent | Tags : Littérature, critique littéraire, poésie, correspondance | |
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