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18/07/2011

Intégralité de l'Enquête sur le roman

Crédits photographiques : Claudio Santana (AFP/Getty Images).

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22/07/2008

Enquête sur le roman, 5



5 – Quel serait votre idéal littéraire ?

Question imprécise, que j’ai quelque mal à comprendre. Me demandez-vous quel serait mon idéal littéraire en tant qu’auteur, ce que je ne suis pas, en tous les cas de romans, ou bien en tant que lecteur critique et essayiste ?

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13/07/2008

Enquête sur le roman, 4



4 – Julien Gracq constatait : «la littérature est essentiellement une chose dont il (le lecteur français) parle» et, plus loin : «l’écrivain français se donne à lui-même l’impression d’exister bien moins dans la mesure où on le lit que dans la mesure où on en parle». Dès lors, est-ce que la littérature, ainsi sur-médiatisée, ne deviendrait pas une sorte de mythe d’autant plus creux et vide qu’il serait toujours plus répandu ? Est-ce que trop de discours sur la littérature ne nuirait pas à la fin à la littérature ? En la vidant de sa substance ? En épuisant, précisément, sa « ittéralité» ?

Ce livre dont sont extraites les phrases de Gracq, La Littérature à l’estomac, est sans doute l’un de ses meilleurs, dont les analyses sont parfaitement valables à notre époque, ayant même annoncé celle-ci alors qu’il a paru au tout début des années 50 si je ne me trompe.

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05/07/2008

Enquête sur le roman, 3



3 – A propos justement du roman, Edmond de Goncourt disait : «Le roman est un genre usé, éculé, qui a dit tout ce qu’il avait à dire…». Aussi, et au-delà du simple fait – peut-être paradoxal – que cet auteur ait donné son nom à un prix littéraire qui, de par sa prééminence, contribue en effet à la promotion du roman comme genre ultime et incontournable, que pensez-vous de cette assertion ?

Cette réponse d’Edmond de Goncourt à Jules Huret est tout simplement stupide. Du reste, le fait même que, comme vous le rappelez, cet auteur ait laissé son nom au prix éponyme derrière lequel courent tous les ânes de Paris et même ceux de Navarre est une juste moquerie, un retournement comique des événements qui ne s’en laissent jamais compter.

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30/06/2008

Enquête sur le roman, 2



2 – Par corrélation, et une fois retenue la problématique de la Forme et du Fond, une telle normalisation de l’expression littéraire pourrait-elle provoquer logiquement, en retour, une normalisation des contenus, c’est-à-dire des modes de pensée et, plus profondément, des imaginaires ?

Bien sûr, vous avez tout à fait raison. Joseph Conrad remarque dans ses Propos sur les lettres que les livres sont les objets les plus proches de nous, puisqu’ils sont vivants.

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25/06/2008

Enquête sur le roman, 1

Les photographies illustrant cette note et les trois qui suivront sont extraites de la série intitulée The Morgue réalisée en 1991 par Andres Serrano.


Je donne à lire l'intégralité de mes réponses aux questions posées par Arnaud Bordes, Stephan Carbonnau et Serge Takvorian à des écrivains et essayistes, dans un très beau volume paru en 2007 aux éditions du Grand Souffle intitulé Enquête sur le roman.
Je me souviens d'avoir relu, pour répondre aux cinq questions adressées à l'ensemble des intervenants, l'Enquête sur l'évolution littéraire menée par Jules Huret et publiée en 1891, où j'avais noté cette plaisante remarque, sous la plume du comique (finalement pas tant que cela) Sar Péladan : «Je crois que l’avenir est aux filles, en art comme en tout, car je crois à la fatale et imminente putréfaction d’une latinité sans Dieu et sans symbole» (in Jules Huret, op. cit., José Corti, 1999, préface et notices de Daniel Grojnowski, p. 83). Apparemment, le risible Joséphin, dont les pieds sales incommodaient les narines de Léon Bloy pourtant habituées aux plus suffocants fumets zoliens, semblait toutefois suffisamment lucide pour prédire, comme l'affirma Philippe Muray dans un essai magistral et finalement peu lu, que le XIXe siècle socialo-occultiste n'en finirait pas de crever sur le cadavre du XXe et même, sans doute, sur celui du XXIe.

831779519.jpg1 – La littérature peut-elle être encore pensée en termes d’évolution, de révolution ? En d’autres termes, face aux impératifs commerciaux, qui tendent, semble-t-il, à la niveler en la réduisant, par exemple, à ne plus ressortir qu’au seul genre du roman, reste-t-elle cet espace (que l’on dit sacré) de liberté, ce lieu de tous les possibles ?

De révolution, je n’en sais rien car ce n’est pas l’art qui fait les révolutions mais les révolutionnaires il me semble, n’en déplaise aux surréalistes et aux Netchaïev de salon de la revue Ligne de risque.

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