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30/09/2007

Richard Millet le dernier homme : sur Désenchantement de la littérature

Crédits photographiques : Uwe Zucchi (AFP/Getty Images).

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29/09/2007

La horde des contresens, par Jean-Baptiste Morizot

Crédits photographiques : Gerd Ludwig (INSTITUTE).

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28/09/2007

Baraliptons : Philippe Barthelet au secours de la langue française

Baraliptons de Philippe Barthelet
«Après avoir bien ergoté pro et contra, feut conclud en baralipton que...»
Rabelais, Gargantua, I, 17. Photographie : spécimen de Baralipton maculosa.


6a4abde0b566ab82b77ee1ac2f86d6c8.gifIl ne suffit pas de clamer que le français est de plus en plus mal servi, même s'il est certain qu'il l'est, par des imbéciles qui ne savent le parler ni l'écrire. Il faut aussi en illustrer la beauté, comme l'a fait Philippe Barthelet dans ses précieux et impeccables baraliptons, aussi concis que tranchants. Tout exercice vit de ses contraintes : celui auquel Barthelet s'est livré semble avoir tiré merveilleusement parti de sa volonté de faire bref, de sa haine du bavardage et de l'épanchement. Laurent Schang doit encore se souvenir de quelle peu amène façon l'intéressé répondit à ses questions il est vrai quelque peu journalistiques, donc sottes.

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25/09/2007

Memento de Christopher Nolan, par Germain Souchet

Memento de Christopher Nolan


Avec Memento, son deuxième film, le jeune réalisateur Christopher Nolan, alors âgé d’à peine trente ans, a accédé à une notoriété aussi soudaine que méritée, comme l’ont démontré ses trois réalisations suivantes – Insomnia, Batman Begins et The Prestige. Ayant notamment obtenu le Prix Spécial du Jury et le Prix de la Critique du Festival de Deauville en 2000, Memento a rencontré lors de sa sortie en 2001 un assez joli succès commercial, tant aux États-Unis que dans le reste du monde, et décroché deux nominations aux Oscars.
Utilisant un mode de narration non linéaire – procédé que Nolan semble apprécier, puisqu’il est au cœur de la réalisation de The Prestige, sorti en 2006 sur les écrans, et qu’il est également employé dans la première partie de Batman Begins –, Memento raconte l’histoire de Leonard Shelby, un homme souffrant d’amnésie antérograde depuis la nuit où, portant secours à sa femme agressée et violée dans la salle de bains de leur villa par deux hommes entrés par effraction, il a, après avoir abattu un des deux malfrats, reçu un mauvais coup à l’origine d’un grave traumatisme crânien. En cette funeste nuit, Shelby a non seulement perdu sa femme, décédée des suites de ses blessures, mais également une partie de ses facultés mentales : l’amnésie antérograde se caractérise en effet par une incapacité à former de nouveaux souvenirs, tandis que la mémoire à long terme n’est nullement affectée. Autrement dit, Shelby peut se remémorer les images heureuses de ce qu’était sa vie avant ce qu’il appelle «l’incident», mais oublie ce qu’il fait et les personnes qu’il croise au fur et à mesure que le temps passe.

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20/09/2007

Synesthésies

Gustave Doré, illustration pour l'Enfer de Dante, chant 5

«Le souffle impétueux de l'éternel orage
Emportait les esprits comme au gré de sa rage,
Les roulant, les heurtant avec ses tourbillons.»
Dante, L'Enfer, Chant 5, second cercle, les voluptueux emportés dans un éternel ouragan (traduction de Louis Ratisbonne).


L'histoire des représentations picturales de certains personnages et scènes littéraires célèbres, dont la célébrité même s'est trouvée accrue par cette débauche d'images est proprement immense. Vieille de plusieurs siècles, ayant fasciné des générations d'artistes ou de badauds, consubstantielle à l'histoire de l'Occident et à son triomphe planétaire, nous assistons à sa fin, du moins à son éclipse, comme Martin Buber pouvait évoquer l'éclipse de Dieu.
Une éclipse de l'image postérieure à celle de Dieu (1), alors même que l'image universelle paraît avoir envahi chaque micron resté scandaleusement vierge, férocement iconoclaste de nos vies ? La proposition fera immanquablement sourire. Et pourtant, je persiste à penser que la grande tradition picturale se nourrissant des images inventées par les écrivains touche à sa fin, semble s'étioler misérablement. Que l'on me signale, ainsi, bien sûr pour me contredire, quelque roman, quelque personnage de roman, quelque scène marquante récents qui aient inspiré un peintre d'importance (ce qui peut s'acheter), voire de talent (ce qui est une denrée moins monnayable). De tels exemples ne viennent pas immédiatement à l'esprit et ils restent de toute façon risiblement peu nombreux.
La littérature française, à mesure qu'elle devient naine et commente sans fatigue sa drastique transformation, ne nourrit plus aucun imaginaire : rapetissant ainsi jusqu'à nous contraindre à utiliser très prochainement le microscope à balayage électronique, elle est tout juste bonne à faire germer quelques grossières, pataudes, affreuses, elles-mêmes microscopiques images (malgré la vulgarité de leurs effets spéciaux, ces images sont déjà oubliées avant que d'avoir été vues) dans la cervelle réduite d'un Matthieu Kassovitz et cela donne : Babylon AD, dans celle d'un Enki Bilal, considéré par nos petits journalistes parisiens comme la plus évidente réincarnation de Léonard de Vinci, et cela donne le pitoyable et très périssable navet intitulé Immortel.

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18/09/2007

Itinéraire de la foudre : Dominique de Roux en sa correspondance

Crédits photographiques : Jason Hawkes.


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16/09/2007

Le français en capilotade, par René Pommier

Crédits photographiques : Muhammed Muheisen (Associated Press).

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12/09/2007

Le Faulkner délavé de Pierre Bergounioux

Crédits photographiques : Ivan Alvarado (Reuters).

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11/09/2007

The Racing Rats

Crédits photographiques : Rodrigo Abd (Associated Press).

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Lien permanent | Tags : littérature, t. s. eliot, seamus heaney | |  Imprimer

10/09/2007

Vie et Règle de saint Benoît : deux textes d'une étonnante actualité, par Germain Souchet

Vision de saint Benoît, Giovanni del Biondo (1356 ?-1392). Peinture à tempera sur bois. Collection Musée des beaux-arts de l'Ontario. Don de A. L. Koppel, 1953. N° d'acq. 52/37.
Vision de saint Benoît, Giovanni del Biondo (1356 ?-1392). Peinture à tempera sur bois. Collection Musée des beaux-arts de l'Ontario. Don de A. L. Koppel, 1953. N° d'acq. 52/37.



9131d8b56d7aac2dcf5263e52a5da30d.jpgÉditée en un joli format de poche par Médiaspaul fin 2006, la célébrissime Règle de saint Benoît de Nursie est ici utilement précédée d’une «Vie» extraite des Dialogues du pape saint Grégoire le Grand. Seul reproche que l’on peut faire à cette édition soignée, accompagnée d’une préface et de notes très instructives : d’assez nombreuses fautes de frappe, sans doute dues à la traduction (l’édition originale est en italien et l’impression a également été effectuée en Italie).

La Vie de saint Benoît (480 – 547)

Ayant vécu et régné peu de temps après le patriarche des moines d’Occident, le pape saint Grégoire le Grand (540 – 590 – 604) peut s’appuyer sur des témoignages de première main pour raconter le passage sur cette Terre du saint patron de l’Europe. C’est ainsi qu’il nous indique que «le peu [qu’il] s’apprête à en dire, [il l’a] appris des écrits de quatre de ses disciples». De quoi nous faire effectuer immédiatement un rapprochement avec les quatre évangélistes, témoins de la vie de Jésus. Comparaison justifiée par la très grande sainteté de Benoît, dont la vie, entièrement consacrée au Christ dans une totale et pleine soumission, fut de ce fait émaillée de nombreux miracles. Comme l’indique Dom Xavier Perrin dans sa préface, «Benoît se voit comblé par Dieu de dons de plus en plus élevés. Il grandit dans le charisme des miracles jusqu’à ressusciter les morts. Il avance dans la connaissance de Dieu et en vient à lire dans les cœurs et à prévoir l’avenir». C’est sur cet approfondissement permanent de sa foi que le pape Grégoire le Grand insiste tout particulièrement, afin, en cette période de décadence des institutions et des mœurs que constitue le VIe siècle de notre ère, de rappeler les fruits innombrables que le Seigneur accorde à ceux qui le suivent patiemment, humblement et avec persévérance.
En conséquence, ces extraits des Dialogues consacrés à Benoît de Nursie constituent davantage un portrait mystique qu’une véritable hagiographie. L’homme a tendance à s’effacer derrière le saint, ce qui est somme toute normal, dans la mesure où le fondateur de l’ordre des bénédictins «appartient sans conteste au petit groupe des géants de la sainteté», pour reprendre la belle formule de la préface. Est-ce à dire que saint Benoît, dans ce texte, serait désincarné et trop éloigné de nos réalités quotidiennes pour nous toucher encore au début du XXIe siècle ? Bien au contraire.

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