27/04/2008
La Ville, son archange de misère, l'espérance, intermède, par Carmen Muñoz Hurtado
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24/04/2008
L'Opprobre de Richard Millet
15/04/2008
2666 margaritas para los cerdos…, par Carmen Muñoz Hurtado

Ce texte fait suite à ma longue critique de 2666.
Estimado Juan.
Tu texto en torno a 2666 de Bolaño ha inspirado la escritura de estas palabras sueltas que te hago llegar con total admiración por tu pluma ácida, valiente y punzante. Tienes total razón al referirte, del modo que los has hecho, al ejercicio de la pseudo crítica literaria. Yo me sumo y meto en el mismo saco a los «literatosos de Chile», como los bautizó el gran poeta Gonzalo Rojas.
En mi país, la crítica no ha muerto, pues nunca ha nacido.
Esta larga faja de tierra siempre ha querido vivir a la sombra de Europa, agazapada como ave carroñera ante un cadáver que no le pertenece. Nuestros intelectuales, en el nacimiento de la República, quisieron remedar el modelo francés academicista, convirtiendo a la capital en una frágil maqueta de París. Vestían, fumaban, fornicaban, escribían, pintaban, esculpían y defecaban como un señorito francés. No sin cierta vergüenza, debo decir que en 1922 tuvimos una circense parodia de estertores vanguardistas, llamada Grupo Montparnasse, que pintaba a la manera del Cézanne juvenil, en la misma época en que el Gran Vidrio de Duchamp se trisaba en dos fragmentos.
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10/04/2008
Pitié pour les puristes, par Jean-Gérard Lapacherie

Les puristes, non pas les puristes avérés qui n’ont peut-être jamais existé, mais ceux qui sont accusés d’être des puristes ou qui, comme disent les consciencieux du social, sont stigmatisés ainsi, en bref ceux à qui est imputé le crime de purisme (car c’en est un) sont les derniers avatars du Démon : les derniers en date, évidemment; sous peu, ces avatars seront remplacés par d’autres, plus diaboliques encore. Ils sont la nouvelle figure du Mal; ils en ont les qualités contingentes; et surtout ils justifient, par leur seule existence, les soldats du Bien, les vertuistes de la langue, les belles âmes, les nouvelles gens honnêtes. Après le croquant, le juif, le beauf, le franchouillard, l’immonde ça puriste sort en reptations lentes du ventre encore fécond de la Bête. Alain Rey, le commandeur des croyants de l’anti-purisme, a publié l’an passé un ouvrage au titre éloquent : L’amour du français : contre les puristes et autres censeurs de la langue (Denoël, 2007), dont il fait la promotion au fin fond des provinces reculées et bien entendu attardées de la république de France.
En théorie, purisme, comme les autres mots en -isme, désigne un corps de doctrine, un faisceau d’hypothèses ou de thèses, éventuellement une idée, une notion ou un concept : il convient donc, avant de s’acharner sur les créatures du Diable, de définir en quoi consiste leur doctrine et de nommer les individus, Monsieur un tel, auteur de tel ouvrage ou de tel article, ou, disons par acquit de conscience, Madame une telle, qui sont qualifiés de puristes ou qui sont ainsi désignés. C’est la moindre des honnêtetés. Or rien de cela ne se produit.
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08/04/2008
La Ville, son archange de misère, l'espérance (Un cauchemar, 5)
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06/04/2008
Éloge de Mouchette
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05/04/2008
La Ville, son archange de misère, l'espérance (Un cauchemar, 4)
Le Spleen de Néris-les-Bains, petites pensées en prose, par Francis Moury

Cher Juan.
Malhabilement, je tente d'écrire dans le noir — simplement éclairé par la lueur blafarde de mon écran portable dont je manipule le clavier avec moins d'aisance que celui de mon ancien ordinateur fixe qu'il me tarde de réutiliser — depuis ma fenêtre donnant sur la place solitaire et obscure, à cette heure déjà tardive de la nuit, du casino de Néris-les-Bains, mes impressions, suite à ma lecture de ta très belle critique du texte de E. A. Poe.
C'est une de tes plus belles critiques, portées par une suggestion pointue de Boutang concernant, en effet, l'idée d'un temps sans faille, réconcilié, in illo tempore auquel s'oppose de toute évidence le temps non-réconcilié de la conscience morbide puis d'un univers devenu lui-même morbide. Conscience et maladie ne sont jamais très éloignées chez Poe : elle entretiennent un rapport dialectique. Celui qui l'a le mieux montré est sans doute Gordon Hessler dans le plan final du génial The Oblong Box [Le Cercueil vivant] qu'il tourna vers 1970 : davantage qu'une adaptation, il s'agissait d'une amplification démentielle portant à l'incandescence certains des thèmes les plus authentiquement fantastiques du conteur de Baltimore si passionnément psychanalysé par Marie Bonaparte !
Il y a une conscience de la vie et une conscience de la mort chez lui, comme il y a en psychanalyse une pulsion de mort et une pulsion de vie. La nostalgie de l'être (Ferdinand Alquié), celle du Paradis perdu dans la mythologie primitive (Mircéa Eliade et tant d'autres) sont «le classique» de la position. La désolation, la ruine sensible de leur aperception, sont «la modernité» de la contre-position. La synthèse est une curieuse «anti-folie» pour reprendre le terme utilisé par Paul-Hervé Mathis dans son article déjà ancien mais filmographiquement remarquable paru sur Edgar Poe dans un beau numéro de la revue Écran de 1977 qui comportait une image du Corbeau de Corman en couverture. Il faut lire aussi la section Corman du très bel article de Lise Frenkel sur Cinéma et psychanalyse paru vers 1971, article d'ailleurs commenté trop vite par Jean-Marie Sabatier dans ses beaux Classiques du cinéma fantastique (éditions Balland, 1973).
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04/04/2008
La Ville, son archange de misère, l'espérance (Un cauchemar, 3)
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03/04/2008
La Ville, son archange de misère, l'espérance (Un cauchemar, 2)
01/04/2008
La Ville, son archange de misère, l'espérance (Un cauchemar, 1)
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30/03/2008
Éric Marty, le dernier des Justes ? Sur Bref séjour à Jérusalem
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28/03/2008
La fadeur des blogs littéraires

Il fallait bien que cela arrive puisque nous sommes dans le Réseau où la liberté est une idole aussi pure qu'une catin de Babylone. C'est donc arrivé, et c'est même arrivé à la vitesse habituelle à laquelle se propagent les ondes qui font doucement onduler la Toile ou bien la creusent de gouffres profonds : très vite.
C'est donc déjà fini.
Cela n'a même jamais existé et cette note évoque un sujet d'aussi palpable réalité que l'était la mystérieuse surrection d'un Dieu qui est un sur-étant-non-être, autant dire, selon Maître Eckhart : rien. Sur la Toile, les nouvelles les plus fraîches sont déjà anciennes, bien plus anciennes que les plus récentes informations des quotidiens, d'une existence encore plus courte que celle de la brève la plus éphémère d'un fil AFP.
Il est en effet difficile de lire à la vitesse de la lumière qui se déplace à quelque 300 000 kilomètres par seconde. C'est en pointant un puissant télescope vers le ciel profond, vers quelque très lointaine nébuleuse de la Vanité, tenant en outre compte de ce fâcheux décalage vers le rouge qui signale ce simple fait, absolument incontestable : l'espace est grand, presque aussi grand que le Réseau qui est peut-être infini, que je rends publiques mes toutes simples conclusions, mes très longues méditations sur ma propre pratique de Zonard.
Lorsque vous lirez ces lignes, leur point d'émission sera déjà affecté par l'effet Doppler. Me lire, c'est donc lire des mots vieux de quelques minutes ou de plusieurs heures, une éternité sur la Toile, des mots qui n'existeront plus.
D'abord, notre sujet.
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20/03/2008
Gershom Scholem et la lecture secrète de la Cabale
18/03/2008
La Chute de la Maison Usher d'Edgar Allan Poe ou le vacillement divin
16/03/2008
Apologia pro Vita Kurtzii, 7 : Serviles servants de Tarik Noui
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11/03/2008
La Maison un dimanche de Pierre Boutang

08/03/2008
Quatre années dans la Zone
03/03/2008
Les éditeurs et leur service de presse

Il me faut, parfois, comme durant cette soirée à laquelle m'a convié Philippe Pinault, le patron de Blog Spirit, afin de présenter la nouvelle version de sa plate-forme, préciser que je ne gagne, avec ce blog, pas un centime d'euro.
Bien sûr, cher monsieur, mais, entre nous, vous n'avez pas la dégaine philanthropique, et il y a tout de même le service de presse (SP, pour les habitués), non, qui vous envoie des livres gratuitement ?
Oui, il y a le service de presse qui m'a permis d'amasser un assez beau trésor de guerre : je précise, à toutes fins utiles, que je ne le dilapide point (comme le font nombre de journalistes indélicats), par exemple en revendant partie ou tout dudit magot, entassé sans le moindre effort de leur part, à Gibert. Je conserve au contraire très précieusement chacun des ouvrages que j'ai reçu par le service de presse, qu'importe que je l'évoque avec quelque retard, semaines ou mois, puisqu'on ne lit jamais, n'est-ce pas, le livre qu'on devrait lire au moment où une personne attentionnée ou seulement professionnelle accepte de vous l'envoyer.
J'ose espérer que nul n'osera se scandaliser que tant d'heures de lectures, de prises de notes, de relectures, d'écriture, de relecture de mes notes, de corrections, de mise en page, de réseautage ou plutôt d'agit-prop, reçoivent quelque maigre salaire tout de même !
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29/02/2008
Ernst Jünger par Luc-Olivier d'Algange
16/02/2008
Tout contre George Steiner et les éditions Allia
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11/02/2008
Cloverfield, l'Apocalypse exliquée aux bourrins
09/02/2008
La bouche pleine de mots de Pierre-Emmanuel Dauzat
06/02/2008
Georges Bernanos, l'oublié de Plon

30/01/2008
Synesthésies, 2
26/01/2008
Apologia pro Vita Kurtzii, 5 : No Country for Old Men de Cormac McCarthy
23/01/2008
Journal d'une lecture, 5 : Le Tunnel de William H. Gass
20/01/2008
Spectres et trous noirs. Sur La Littérature à contre-nuit, par Jean-Luc Evard
18/01/2008
Babel 17 de Samuel Delany
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