Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/06/2005

Coucher de soleil sur la littérature française

Sol 489 (19 mai), coucher de soleil sur Mars, cratère Gusev, photographie prise par le robot Spirit
Je suis tombé sur ces lignes signées par Dan Simmons et rapportant tel propos acerbe de Tom Wolfe sans vraiment parvenir à croire ce que je lisais. Enfin ! Et quel dommage tout de même que l'on ne lise pas plus souvent pareilles charges, concises mais implacables (bref : américaines jusque dans leur absolu pragmatisme) sous la plume d'intellectuels français qui pourtant, je le sais bien, en assez grand nombre ne peuvent souffrir la pensée et l'écriture de Jacques Derrida. Reste qu'il ne faut tout de même pas exagérer et donner quitus à Simmons quant à cette ineptie concernant l'absence de grands écrivains français au XXe siècle. Et encore, bah, pourquoi pas ? Pourquoi ne pas accepter la déclaration de Simmons pour ce qu'elle est : une évidence, à savoir l'invisibilité, à quelques exceptions près, de presque tous nos écrivains hors de la sphère de diffusion de la langue française ? En effet, qui pouvons-nous opposer (j'entends déjà : Proust ? Céline ?... Le seul peut-être, oui, Céline...) et pour nous en tenir aux seuls auteurs anglo-saxons, à Conrad, à Faulkner, à Joyce, à T. S. Eliot et combien d'autres encore ? Il est vrai, aussi, que certaines sirènes laidement publicitaires nous annoncent pour la prochaine rentrée un lever (voire un double lever) de soleil fameux sur le paysage littéraire français, plus désolé que le désert martien. Nous verrons bien mais je ne ferais sans doute que me répéter en affirmant ceci : l'écrivain véritable, si tant est qu'il doive venir de notre vieux pays aphasique (mais pas moins verbeux), se passera à mon sens de toute béquille publicitaire.

«Alors que j’écris ces lignes, en ces premiers mois, ces premières heures du XXIe siècle, la vaste et rancunière machine de la critique universitaire est pilotée par les mains mortes de quelques nabots français tels que Michel Foucault et Jacques Derrida. La France, une nation qui, selon toute probabilité, n’a produit ni grand écrivain ni grande littérature durant la totalité du XXe siècle contrôle néanmoins la totalité du discours sur la littérature du XXIe siècle, et ce grâce au sophisme tout simple qui consiste à nier le caractère central de l’auteur, la réalité des personnages et la puissance transcendante du langage et de la littérature elle-même. Comme l’écrit Tom Wolfe dans un récent essai : «Ils (Foucault, Derrida et leur légion lycanthropique de suiveurs) ont commencé par gonfler hors de toute proportion une déclaration de Nietzsche selon laquelle il n’est pas de vérité absolue, mais seulement plusieurs «vérités», qui sont autant d’outils de divers groupes, classes ou forces. À partir de là, les déconstructionnistes ont abouti à la doctrine selon laquelle le langage est le plus insidieux des outils. Le devoir du philosophe est de déconstruire le langage, d'exposer ses arrière-pensées et de contribuer à sauver les victimes de l’«establishment» américain : les femmes, les pauvres, les non-Blancs, les homosexuels et les arbres.»
Dan Simmons, Worlds Enough & Time (Subterranean Press, 2002).

Lien permanent | |  Imprimer

23/06/2005

L'Enfance d'Ivan de Tarkovski, par Francis Moury

Lire la suite

Lien permanent | Tags : critique cinématographique, andreï tarkovski, l'enfance d'ivan, francis moury | |  Imprimer

19/06/2005

Signes et insignes de la catastrophe de Jean-Luc Evard

Crédits photographiques : Marcio Jose Sanchez (Associated Press).

Lire la suite

Lien permanent | Tags : littérature, critique littéraire, révolution conservatrice, propagande, signes et insignes de la catastrophe, jean-luc évard, éditions de l'éclat | |  Imprimer

17/06/2005

Sainte Florence Aubenas, (excellente) comédienne et martyre

Florence Aubenas, bientôt sainte, Reuters

Aujourd'hui, mes lecteurs, vous n'aurez droit qu'au minimum rédactionnel, puisque le stalker, qui a voté récemment non comme le bon peuple de France, jouissant, tout comme ce dernier, d'une douce RTT, se contente de vous livrer cette épigramme, anaximandrakienne quoique compréhensible : dans la Zone, il ne sera plus jamais parlé, hormis ces quelques lignes, de la canonisation de la joviale Florence Aubenas, toute nouvelle patronne de la France dont la charogne pestilentielle (celle de notre pays bien sûr, car pour l'autre, paraît-il, elle ne se décomposera point, à l'heure de son rappel, et embaumera son futur mausolée d'une fragrance d'encens et de myrrhe...), dont la charogne attend, pour être jetée dans la poubelle de l'Histoire, que Serge V (succédant logiquement à Serge IV, 1009-1012) prononce quelques mots inspirés de messe dont voici la lettre à défaut de l'esprit : qu'on en finisse, de grâce, et vite...

Portrait de Serge V au doigt levé, Sipa

Lien permanent | |  Imprimer

16/06/2005

La littérature à contre-vent, par Olivier Noël

Photographie (détail) de Juan Asensio.

Lire la suite

Lien permanent | Tags : littérature, critique littéraire, science-fiction, olivier noël, alain damasio, la horde du contrevent | |  Imprimer

15/06/2005

La pensée congelée de Perry Anderson

Monts de Verkhoiansk, Yakoutie, Sibérie orientale - © Marc Garanger

«[…] le désenchantement du monde a progressé rapidement, et les anciennes valeurs éthiques qui ont partout fait l’objet d’abus et d’exploitations misérables sont sur le point de se dissiper comme de la fumée. […] Nous sommes sur le point de demander au soldat de mourir sans proposer un quelconque équivalent émotionnel réconciliateur en échange de cette vie perdue. Si la mort du soldat au combat – pour ne pas mentionner celle du civil dans les villes bombardées – est dépouillée de toute idée embrassant l’humanitas, fût-elle Dieu, roi ou patria, elle sera aussi dépourvue de toute idée anoblissante du sacrifice de soi. Elle devient un meurtre de sang-froid, ou, ce qui est pire, prend la valeur et la signification d’un accident de circulation politique un jour de fête légale.»
Ernst H. Kantorowicz, Mourir pour la patrie et autres textes (Fayard, coll. Les quarante piliers, 2004).


Perry Anderson, La pensée tièdeQuel dommage finalement, que cette charge contre la décrépitude de la France intellectuelle provienne d'une plume pour le moins suspecte. Perry Anderson, vieille baderne rouge dont le regard angélique semble ne s'être jamais penché sur certains gouffres et crimes du XXe siècle perpétrés par son camp (communiste, je le précise à tout hasard), affirme dans La pensée tiède (Seuil, 2005 ; les deux textes d'Anderson ont d'abord été publiés en septembre 2004 dans la London Review of Books), entre autres reproches ma foi assez justifiés, que la critique littéraire française, si on avait le culot de la mettre en regard de celle qui s'exerce courageusement dans les pays anglo-saxons, serait réduite en bouillie (cf. p. 28). Il a raison. Et l'auteur de continuer en écrivant que la «disparition de tout ce que la France a représenté culturellement et politiquement, dans son éblouissante différence, serait une perte dont l'ampleur est encore difficile à estimer» (p. 96). Sur ce point, je suis avec quelque réticence notre optimiste essayiste britannique, même s'il parle d'une France passée, l'état clinique de la France présente pouvant à mes yeux être assimilée à celle de mort clinique, voire cérébrale, à moins que nous osions évoquer, avant sa complète évaporation, les derniers soubresauts ectoplasmiques d'un spectre.
Que répond, dès lors, Pierre Nora (directement mis en cause par Anderson qui lui prête un rôle certain dans la léthargie intellectuelle ayant gagné la France depuis quelques années) à son contradicteur, dans un court essai intitulé La pensée réchauffée publié dans le même volume que le précédent texte ? Mais voyons, qu'il a bien moins de pouvoir qu'Anderson ne le prétend, même s'il est le patron, il ne peut tout de même pas le nier, du Débat, revue accusée par Anderson de s'être ralliée à l'ordre établi, disons frileux, conservateur, bien éloigné en tous les cas de l'audace révolutionnaire jadis (voire naguère avec Mai 68) illustrée par le génie français. Et Pierre Nora, chargeant sur l'adversaire en montant un curieux destrier bicéphale (puisque sont mêlés les noms de Joseph de Maistre et de Robespierre), de répondre à Anderson qu'il «se refuse obstinément à voir que le révolutionnarisme français, tel qu'il se maintient aujourd'hui, est l'expression d'un fondamental et tragique conservatisme français» (p. 137). Faut-il donc rappeler à Nora, généralement peu enclin aux approximations, que la contre-révolution chère à Joseph de Maistre était, justement, tout le contraire de la Révolution, aujourd'hui parodiée, d'ailleurs, par quelques imbéciles faussement extrémistes et en vérité profondément petits bourgeois qui, tout comme leurs ennemis irréductibles de gauche et de droite, n'en sont pas moins contaminés par les idées de cette tyrannie molle et invisible selon Renaud Camus ?

Lien permanent | |  Imprimer

13/06/2005

Hermann Broch, debout sur un monde en ruine

Crédits photographiques : Andrew Cowie (AFP/Getty Images).

Lire la suite

Lien permanent | Tags : littérature, critique littéraire, hermann broch, éditions de l'Éclat | |  Imprimer

11/06/2005

Il y a critique et... critique

Crédits photographiques : NASA/ESA and The Hubble Heritage Team.

Lire la suite

Lien permanent | Tags : littérature, critique littéraire, la littérature à contre-nuit, pierre-antoine rey, pierre cormary, loïc di stefano, boojum | |  Imprimer

10/06/2005

La dictature de la petite bourgeoisie de Renaud Camus

Crédits photographiques : Eduardo Verdugo (Associated Press).

Lire la suite

Lien permanent | Tags : littérature, critique littéraire, renaud camus, armand robin | |  Imprimer

08/06/2005

Les trente deniers, par Serge Rivron

Crédits photographiques : Roberto Schmidt (AFP/Getty Images).

Lire la suite

Lien permanent | Tags : polémiques, europe, politique, projet de traité constitutionnel européen, serge rivron | |  Imprimer

07/06/2005

La forfaiture, par Serge Rivron

Crédits photographiques : Rodrigo Abd (Associated Press).

Lire la suite

Lien permanent | Tags : polémiques, europe, politique, projet de traité constitutionnel européen, serge rivron | |  Imprimer

04/06/2005

Damnation de Béla Tarr ou la sécheresse de l'âme

Lire la suite

Lien permanent | Tags : cinéma, béla tarr, damnation, science-fiction, jg ballard | |  Imprimer

02/06/2005

Requiem pro Europa ?, par Francis Moury

Crédits photographiques : Rodrigo Abd (Associated Press).

Lire la suite

Lien permanent | Tags : polémiques, europe, politique, projet de traité constitutionnel européen, francis moury | |  Imprimer

01/06/2005

Pierre Cormary ou la Légende du Petit Inquisiteur

Crédits photographiques : Emilio Morenatti (AP Photo).

Lire la suite

Lien permanent | Tags : polémiques, politique, europe, pierre-antoine rey, pierre cormary | |  Imprimer

31/05/2005

Réponses de deux imbéciles déclarés à un collabo constipé

Crédits photographiques : Mohammed Salem (Reuters).

Lire la suite

Lien permanent | Tags : polémiques, politique, souverainisme, europe, pierre-antoine rey, pierre cormary, serge rivron | |  Imprimer

30/05/2005

Heureux et fier... Mais après ?, par Serge Rivron

Crédits photographiques : Rodrigo Abd (Associated Press).

Lire la suite

Lien permanent | Tags : polémiques, europe, politique, projet de traité constitutionnel européen, serge rivron | |  Imprimer

Pierre Assouline et varia ou le stalker s'amuse... un peu

Le stalker en Elmer

«There must be some way out of here, said the joker to the thief».
Bob Dylan, All Along the Watchover.


Depuis la mise en place d'outils statistiques plus fiables qu'ils ne l'étaient il y a quelques semaines, je constate que la Zone a plusieurs fois dépassé la barre des 1 200 visites quotidiennes. Je n'en puis être que ravi mais aussi... effrayé, pour plusieurs raisons. La première, qui ne cesse de me faire rire, tient à la rançon commune de tant de célébrité. Depuis quelque temps, la Zone du stalker deviendrait en effet une espèce de drôle de réserve où, selon un con qui finira sans gains, quelques vieux fossiles réactionnaires attendent tranquillement qu'un paléontologue les extraie de leur gangue millénaire. Bien sûr, la parodie, qui pourtant, comme l'étymologie du mot nous l'indique, est une sorte de parasite se nourrissant du texte critiqué, est tout à fait nulle, d'abord littérairement, ensuite, donc, dans sa portée intellectuelle si j'ose dire, puisqu'elle n'est pas suffisamment méchante pour s'extraire d'une bourbe mille fois touillée dans tel ou tel site (précisément : des forums...) que j'ai pu fréquenter autrefois. Je conseille à ce cloporte cloné, qui n'a pas même le courage de signer ses poussives bluettes de son patronyme de rat d'eau douce congo-chaldéen, de s'injecter dans les veines, à condition que, tel un phocomèle, il ne soit point privé de membres, une forte dose de venins insignes : Baudelaire, Sorel, Bloy, Darien ou n'importe lequel de ces auteurs, antimodernes selon Compagnon, imprécateurs par nécessité plus que par goût, qui écrivaient pour tuer et savaient bien qu'écrire c'était, avant tout, tuer et qu'importe si un Bloy pouvait laisser, sur le brouillon maculé du sang de ses innombrables ennemis, tomber quelques gouttes salées de ses précieuses larmes, versées ainsi en obole de l'imbécile par lui malmené, à vrai dire achevé. Je passe encore plus vite, de peur, comme le petit robot Opportunity enlisé dans les sables martiens, de ne pouvoir plus m'extraire de quelque répugnante congère de merde, sur le cas de l'acéphalique Grêloti.
La deuxième raison est plus grave puisque cette exposition somme toute médiatique de mes écrits engage, je le constate parfois avec effroi, une réponse, la mienne, à celles et ceux qui m'écrivent et m'interrogent ou m'invectivent, qu'il s'agisse de personnes goûtant plus ou moins la littérature ou de stricts inconnus, venus témoigner, dans la Zone, d'une présence discrète quoique assurée, pas moins réelle au demeurant. Je ne pense pas que l'on puisse avec sérieux m'accuser de ne pas faire face : je réponds en privé (des heures durant chaque jour !) et, lorsque le problème soulevé par tel ou tel en vaut la peine, en public, comme dans le cas de l'impayable bulle d'excommunication que m'adressa le noble Guillebon dont le patronyme, victime du succès de la Zone, est désormais admirablement visible sur Google.
Je dois vous faire cet aveu : je ne me suis jamais autant amusé et, parfois, je n'ai jamais autant ri aux éclats, mais d'un rire amer, inquiet et, finalement, triste, que depuis que, chez mes collègues amateurs de blogs, il m'arrive de lire, de plus en plus souvent hélas, des textes sans écriture, sans pensée, sans âme, sans tête ni queue, ni glandes, ni pieds, sans verbe donc, ni sang ni haut ni bas mais qui, rendez-vous compte mes frères poussiéreux amateurs (forcément réactionnaires) de textes sexués, colonnés, vertébrés, éjaculent leur vague non-sens lettriste, déchargent leur marémotrice puissance de chasse d'eau, tourbillonnent dans un siphon où se perdent celles et ceux qui se noient dans une cuiller à café de futurisme oulipo-anarcho-lacano-structuralo-derridien, ce maigre sirop moins amer que gluant et, finalement, si pauvre en principes actifs. Quoi d'autre encore, stalker, allez-vous donc impunément vous ériger en norme irréfragable du bien-écrire ? J'entends ainsi, de bien loin, la critique qui me sera faite. Croyez-vous vraiment avoir le droit de traiter aussi légèrement que vous le faites, monsieur le simple lecteur (puisque c'est ainsi que vous vous présentez, faussement bien sûr...), le bouillonnement créatif que la Toile a rendu proche de son degré de maturation le plus extrême, j'ose le dire, de son explosion toute prochaine ? Et de me clamer haut et fort que recherche il y a bel et bien, et écriture (même si l'entreprise ressemble davantage, par son caractère éphémère et son aveu final d'impuissance, à une de ces performances artistiques contemporaines plutôt qu'à de la littérature, a priori prémunie, sauf dans les petites intumescences d'un Florian Zeller et de ses innombrables clones, contre tout prurit d'éphémérisation), et quête, donc, pardon, recherche d'un sens qui n'exclut point l'absurde et l'insensé, et volonté stochastiquement inchoative d'un centre décentré et désorbité, gage d'une gravité, sans poids bien sûr, donc légère, et écoute non pas d'une ni même de dix milles mais de cent milles, de dix millions de voix, de l'ensemble des voix de tous les êtres humains (n'oublions pas, tout de même, les animaux, qui doivent bien avoir leur propre langage... Quoi ? Vous n'aimez pas les bêtes ! J'aurais dû m'en douter...) ayant vécu, vivant et qui vivront un jour sur cette planète, le tout vaguement agglutiné dans une boule de neige sale qui sera propulsée dans les confins de l'univers où elle finira bien par rencontrer quelque intelligence extraterrestre capable de déchiffrer pareil amphigouri amphibologique, ultime témoignage du génie malade des hommes. N'est-ce pas ? Je me dois de répondre, calmement : non...
Non car toute atteinte portée, consciemment, consciencieusement, au langage, est moins le signe d'une volonté d'avant-gardisme que, comme Roland Barthes tout proche de mourir semblait le redécouvrir mais un peu tard, comme Jean Paulhan l'affirmait dans ses Fleurs de Tarbes, un terrorisme, une haine du mot, en un mot platonicien (Phédon), une misologie. J'avance donc cette évidence qui n'est pas même paradoxale : la majorité des blogueurs haïssent, ni plus ni moins, le langage dont ils se servent et qu'ils déprécient allègrement, qui devient, sous leur domination vulgaire, leur serf écouillé, décérébré, dont la langue même, si je puis dire, a été arrachée.

Quelque autre révolutionnaire rôderait-il dans la Zone ? Ah oui, en guise de divertissement final, voici la lettre (restée comme il se doit sans réponse...) que j'ai tout récemment envoyée à Pierre Assouline, assurément moins Robespierre que sans-culotte, lui assurant mon indéfectible attention après avoir lu son pathétique papier consacré à la mort de Zoran Music :

Cher monsieur.

Saint Assouline, priez pour que mon verbe retrouve ses couleursMerci de tout cœur de m'avoir interdit l'usage de vos commentaires, et ce depuis (presque) la première heure d'existence de votre pérenne République : passant moins de temps, donc, à pouvoir écrire chez vous ce que je pense de votre prose réellement sans pareille, je puis au moins, à en hurler de rire, tenter de la lire, comme lorsque je l'évoque dans un tout récent billet sur Zoran Music. Je mens toutefois car il est vrai que je n'ai guère ri, ces derniers temps, en vous lisant : ainsi, tel récent hommage au peintre Music était-il bien peu respectueux à l'égard de tous ces pauvres morts, si mal réconfortés par votre plume très laide, qui barbouille sa toile mais n'a tout de même pas honte de la signer.
Également, c'est ce genre de procédé (et ma foi, après tout, la très large publicité que je lui fis naguère sur la Toile), procédé d'interdiction (puis d'éloignement) du territoire faisant mentir le titre pompeux de votre blog, fort peu républicain au demeurant puisqu'il caviarde et ostracise, qui fait grandir auprès des rédacteurs de blogs votre extraordinairement mauvaise réputation...
Continuez comme cela, je puis bien vous prédire une belle gloire... moins littéraire, n'est-ce pas, que virtuelle.
Mon Dieu cher monsieur, je sais qu'il est sans doute trop tard pour vous supplier afin de vous demander d'apprendre les quelques rudiments de français vous permettant d'employer une langue à peu près intelligible et vertébrée mais tout de même, j'avoue avoir eu toutes les peines du monde à considérer comme sérieux votre papier ridicule sur Zoran Mus(z ?)ic...
Pauvre, pauvre mort...

Il est vrai que, tout autant, chacun des textes (le mot est ici inadapté...) de cet homme décidément incapable d'écriture, est à punaiser comme témoignage insectoïde de la plus veule nullité intellectuelle, du plus ridicule papillonnement de phalène qui, hélas, jamais ne grille en s'approchant de la lumière qui le rend ivre. Le voici voletant comme un moucheron autour de l'immense Jünger, qu'il n'a probablement pas lu, comme il n'a du reste pas lu l'essai remarquable de Jean-Luc Évard sur cette très complexe question des accointances politiques de l'auteur du Travailleur. Peu importe, notre zélé moucheron ne s'en laisse point compter et s'empresse d'ourdir sa guerre nanoscopique : non pas en attaquant directement celui qu'il compte bien égratigner, courage et intelligence minuscules dont il est parfaitement incapable, mais en reprenant le propos d'untel, moustique ou cloporte c'est selon, qui lui-même ne faisait que transmettre telle vilaine opinion entendue il ne sait trop où au sujet du tout de même bien louche auteur des Falaises de marbre qui, rendez-vous compte madame comme c'est étrange, a vécu plus de cent ans, à croire qu'il a passé, hein, ne le répétez surtout pas, un pacte avec le dia...

Jean-Luc Évard, Signes et insignes de la catastrophe Pauvre, pauvre Assouline, représentant le plus pathétique d'une caste innombrable de journaliers de l'écriture, qui traitent le langage comme un ouvrier fracture, avec son marteau-piqueur crasseux, le goudron sous lequel jamais il ne trouvera la moindre goutte d'eau vive.
Mais je me tais et abandonne à ses poussives réflexions et à sa langue aussi pauvre qu'une lande de l'altiplano chilien Pierre Assouline, songeant que je dois justement lire le nouvel ouvrage de Jean-Luc Évard (chez le même éditeur exemplaire, L'Éclat), intitulé Signes et insignes de la catastrophe (au sous-titre éloquent : De la swastika à la Shoah), dont le sujet même me paraît supérieurement intéressant et, heureusement, absolument impénétrable pour l'esprit colimaçonné de notre journaliste.
C'est finalement une chance...

Lien permanent | |  Imprimer

28/05/2005

Zoran Music ou l'impossible témoignage

Crédits photographiques : Sergei Grits (Associated Press).

Lire la suite

Lien permanent | Tags : antisémitisme, israël, judaïsme, zoran music | |  Imprimer

27/05/2005

Non à la Constitution européenne ou claire épigramme en ces temps troubles

Crédits photographiques : Rodrigo Abd (Associated Press).

Lire la suite

Lien permanent | Tags : polémiques, europe, politique, projet de traité constitutionnel européen, serge rivron | |  Imprimer

26/05/2005

Miroir, mon beau miroir...

Crédits photographiques : Michael Kooren (Reuters).

Lire la suite

Lien permanent | Tags : blogosphère, toile, critique littéraire, blogging | |  Imprimer

24/05/2005

La voix ténébreuse du Maître de Ballantrae

Crédits photographiques : NASA, ESA and D. Jewitt, UCLA.

Lire la suite

Lien permanent | Tags : littérature, critique littéraire, robert louis stevenson, le maître de ballantrae, matthew arnold | |  Imprimer

18/05/2005

Vivre, penser et surtout écrire comme Jacques de Guillebon suivi d'un addendum

Crédits photographiques : Heino Kalis (Reuters).

Lire la suite

Lien permanent | Tags : littérature, critique littéraire, polémiques, jacques de guillebon, vivre et penser comme des chrétiens, éditions a contrario, matthieu baumier | |  Imprimer

15/05/2005

Vivre et penser comme des... chrétiens ?

Crédits photographiques : Jim Bourg (Reuters).

Lire la suite

Lien permanent | Tags : littérature, critique littéraire, vivre et penser comme des chrétiens, jacques de guillebon, matthieu baumier, éditions a contrario | |  Imprimer

12/05/2005

Hamburger Hill, par Francis Moury

hamburger-hill-1987-04-g.jpg

Lire la suite

Lien permanent | Tags : critique cinématographique, hamburgel hill, john irvin, francis moury, flammes sur l'indochine, éditions ovadia | |  Imprimer

11/05/2005

Léon Bloy redivivus

Crédits photographiques : Andrew Vaughan (The Canadian Press/Associated Press).

Lire la suite

Lien permanent | Tags : littérature, critique littéraire, léon bloy, éric marty, pierre glaudes | |  Imprimer

04/05/2005

W. G. Sebald sur l'île de Jersey

Crédits photographiques : Courtesy of Nikon Small World.

Lire la suite

Lien permanent | Tags : littérature, critique littéraire, w. g. sebald, les anneaux de saturne, jean améry, par-delà le crime et le châtiment, île de jersey | |  Imprimer

03/05/2005

Ellipses de la mémoire

Crédits photographiques : NASA, ESA and K. Cook, Lawrence Livermore National Laboratory, USA.

Lire la suite

Lien permanent | Tags : littérature, critique littéraire, joseph conrad, cœur des ténèbres | |  Imprimer

29/04/2005

Référendum constitutionnel : cette bizarre campagne, par Serge Rivron

Crédits photographiques : Rodrigo Abd (Associated Press).

Lire la suite

Lien permanent | Tags : polémiques, europe, politique, projet de traité constitutionnel européen, serge rivron | |  Imprimer

27/04/2005

Odi profanum vulgus et arceo

Crédits photographiques : Charles Platiau (Reuters).

Lire la suite

Lien permanent | Tags : littérature, critique littéraire, gustave le bon, langage, klemperer, armand robin, carlo michelstaedter | |  Imprimer

26/04/2005

Jacques Chirac en Bartleby, Denis Tillinac infecté par le venin de la mélancolie

hjhjjhjh.jpg

Lire la suite

Lien permanent | Tags : littérature, critique littéraire, jacques chirac, denis tillinac, éditions la table ronde | |  Imprimer