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24/03/2007

Spengler l'infréquenté, par Jean-Luc Evard (Infréquentables, 5)

Crédits photographiques : Lou Dematteis (AP Photo/Spectral Q).

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20/03/2007

Le roman frigorifié de William T. Vollmann : Les Fusils

Crédits photographiques : Sean Gallup (Getty Images).

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16/03/2007

Au «flambeau de l’analogie». L’œuvre de Maistre éclairant notre époque, par Olivier Bruley (Infréquentables, 4)

Crédits photographiques : Michael Regan (Getty Images).

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11/03/2007

L'imposture chiraquienne : entretien entre Jean Charbonnel et Raphaël Dargent

Crédits photographiques : Torregano (Sipa).

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08/03/2007

Éloge du voyage de l'âme : L'Inspiration continue de María Zambrano

Photographie (détail) de Juan Asensio.

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06/03/2007

Procrastination, par Slobodan Despot

Ognjen, photographie de Slobodan Despot


Slobodan Despot dirige les éditions Xenia. Il est également l'auteur d'un blog.

Le mot inscrit en objet [d'un courriel envoyé par S. Despot], cher Juan Asensio, pourrait être la traduction moderne, banalisée et anglosaxonne du nom d'un démon que les Pères de l'Église redoutaient particulièrement : le démon de l'acédie, ou encore démon de midi.
Si je ne vous ai pas répondu depuis deux mois, c'est — l'analyse vous intéressera peut-être — que nos relations étaient bloquées par une écharde minime. Je vous avais promis un texte et ne pouvais ou ne voulais le faire. La Foire du livre de Belgrade comme thermomètre du monde, tout le monde s'en fout. J'avais commencé par évoquer les années où cette foire rassemblait un demi-million de visiteurs (sur un pays de dix millions soumis au blocus), dans une kermesse joyeuse sentant la grillade de porc, la bière et la fumée. Les années Ognjen, ainsi nommées à cause du colossal directeur de l'Association des éditeurs — et donc de la foire —, et dont le prénom signifie «homme de feu». Poète, apparatchik, coureur, noceur, plaisantin... la dolce vita de l'ex-Yougoslavie lui avait valu ses problèmes vasculaires, le délire haineux des années 90 son apoplexie, et la chute de Milosevic, la malemort.

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04/03/2007

Le Communisme du XXIe siècle de Renaud Camus

Crédits photographiques : Marcelo del Pozo (Reuters).

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27/02/2007

Hermann Broch dans la Zone

Crédits photographiques : Jay Janner (Austin American Statesman/AP).

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26/02/2007

La vie des autres de Florian Henckel von Donnersmarck, par Germain Souchet

La vie des autres de Florian Henckel von Donnersmarck


Afin d'introduire ce beau texte de Germain Souchet, je ne puis résister au plaisir de citer Alain de Chalvron, envoyé spécial permanent de France 2 aux États-Unis et probable gauchiste patenté qui, terminant son reportage sur les Oscars, a cru évidemment malin de déclarer, je cite de mémoire mais je ne pense pas trahir l'esprit de pareille ineptie : «la récompense décernée à La vie des autres arrive à point nommé au moment où les Américains ont découvert qu'ils étaient eux-même mis sur écoute par les grandes oreilles du gouvernement». En arriver à proférer, sur le ton satisfait du petit pion se grisant d'un haut fait de résistance de salon, une telle stupidité au JT de 20 heures sans être licencié dès le lendemain pour faute professionnelle grave par France 2 montre à quel degré de pourrissement idéologique nos médias sont parvenus. Sans compter que comparer l'administration Bush avec le régime d'Honecker... voilà qui tout simplement signifie : mentir. Alerté par mes soins, et je l'espère par ceux de beaucoup d'autres personnes ayant été affligées par un commentaire aussi ridicule, stupide et, je l'ai dit, faux de surcroît, Christian-Marie Monnot, le médiateur de France 2, ne m'a pour l'instant pas donné d'explication.

«Je crois qu’une fois les faits connus – la torture psychologique des dissidents, le massacre impitoyable de ceux qui tentèrent de passer la frontière et le fait que la prétendue «stabilité économique» reposait en grande partie sur l’échange de prisonniers politiques avec l’Occident –, il est bien difficile de rester ostalgique
Florian Henckel von Donnersmarck.


Après La Chute et Sophie Scholl les derniers jours, films étudiant sous deux angles différents et relativement nouveaux le nazisme, le cinéma allemand vient de produire un troisième chef-d’œuvre, cette fois consacré à la RDA communiste. Jusqu’à présent, à l’instar de Goodbye Lenine, au demeurant fort bien réussi, le second totalitarisme s’étant abattu comme une griffe d’acier sur l’Allemagne du XXe siècle n’avait été abordé que de manière tragi-comique, voire tout simplement comique. Peinant à surmonter, depuis la réunification de 1991, les effets parfois néfastes de la libéralisation soudaine d’une société jusqu’alors totalement administrée – chômage persistant, niveau de vie inférieur à celui des Allemands de l’ex-RFA, développement de réseaux mafieux –, une partie de la population anciennement est-allemande semblait tentée de s’abandonner à «l’Ostalgie», néologisme désignant la nostalgie pour l’Est (qui se dit Ost, en allemand). Avec La Vie des autres, la vie en République Démocratique d’Allemagne, sous le règne impitoyable d’Erich Honecker, est enfin abordée telle qu’elle était : terrible, oppressante et soumise à la surveillance permanente et redoutée de la Stasi (abréviation de Ministerium für Staatssicherheit, en français ministère pour la sécurité d’État).

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24/02/2007

La France n'est pas un pays fatigué

Crédits photographiques : Oskar Kihlborg.

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21/02/2007

Héritiers de Boutang, réveillez-vous !, par Gabriel Matzneff

Crédits photographiques : Andrew Burton (Associated Press).

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19/02/2007

Tango de Satan de László Krasznahorkai

Crédits photographiques : Bruce McAdam (CC BY-SA).

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18/02/2007

Technikart, du goût de la médiocrité à celui du crime, par Jean-Christophe Moreau

Maurice G. Dantec, photographie de Stéphane Gladieu


J'ai écrit, concernant ce qui, mystérieusement, n'est pas encore une affaire (alors, je le rappelle, que j'y pointais l'irresponsabilité scandaleuse dont les rédacteurs de ce qui est, sans doute, l'une des plus lamentables revues françaises, ont fait preuve), un texte que l'on dira d'humeur concernant l'immonde papier de Technikart. Jean-Christophe Moreau, fort utilement, nous apporte un regard de juriste sur cet article (le mot est bien sûr inapproprié voire comique lorsqu'il s'agit de quelques lignes agrémentées d'une photographie détournée du romancier) d'une stupidité accablante.

«Votre destruction n’est qu’une question de temps, et le temps dont a besoin la destruction pour vous atteindre est exactement le temps de votre distraction. Car la destruction à venir suppose votre distraction, et que vous ne soyez pas résolus à vivre»
Critique de la raison cynique, Peter Sloterdijk.


L’idiotie est l’alibi le mieux partagé au monde. Certains êtres néanmoins en sont mieux pourvus, ou du moins plus conscients que d’autres des indulgences qu’elle procure. Ainsi est-elle pour les journalistes ce qu’est la folie passagère au criminel : un gage d’irresponsabilité.

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17/02/2007

Jdanov exhumé en guimauve : sur Jacquou le Croquant, par Jean-Gérard Lapacherie

Malévitch, Femme moissonnant, 1912


On sait en quoi consistent les injonctions dites réalistes socialistes en matière de musique, de peinture, d’arts visuels, de littérature : toute œuvre, même la plus insignifiante, telle une photo ou une carte routière, doit être conforme à la ligne, celle du Parti ou de l’État ou du Parti État ou de l’État Parti. L’art n’est qu’un appendice de l’idéologie en place. Il y donne un coup de vernis, il la farde, il la maquille. Ainsi dorée, la pilule est avalée sans dégoût. Des décennies durant, dans tout le Kommunistan, la réalité représentée était socialiste, c’est-à-dire conforme au iota près à ce que l’idéologie affirmait de la réalité ou à l’image de ce que le Parti avait décidé qu’elle serait. Elle était aux autorités ce que la beauté était aux surréalistes : socialiste ou rien. Si ne l’était pas, l’œuvre était interdite et à son auteur était offert un long séjour, tous frais payés, dans une villégiature du Goulag. Le résultat a été à la hauteur de l’idée. Toute forme d’expression en URSS et ailleurs a été fossilisée pendant près de trois quarts de siècle.
Il y a, depuis la seconde guerre mondiale, des esclaves qui, par veulerie ou stupidité, appliquent à eux-mêmes et aux autres les injonctions de ce si mal nommé réalisme : Stil, Garaudy, Wurmser, Vailland, Aragon, Daenincks, Chabrol. En France, le réalisme socialiste survit à tout, même à la chute du Mur de Berlin. La réalité n’étant pas socialiste, ni près de le devenir, c’est dans le passé que le réalisme a ressuscité un socialisme de fantaisie, pittoresque et exotique. Il en est ainsi dans Jacquou le Croquant (1969), téléfilm que Lorenzi, le brave soldat du communisme, a adapté d’un roman de même titre (1899), qui tient de la variante française fin de siècle du réalisme socialiste : le réalisme radical socialiste. L’auteur, Eugène Le Roy (1836-1907), après avoir combattu dans les colonies les «races inférieures», se mue en notable local du département de la Dordogne en devenant fonctionnaire des contributions et, bien sûr, franc-maçon. La République l’a honoré. Dans le Périgord, sous Henri IV et Louis XIII, des paysans se sont révoltés contre les taxes de plus en plus lourdes que l’État centralisé prélevait sur leurs récoltes. Par mépris, ils étaient nommés croquants. Or, dans le roman, ces révoltes ne se passent pas dans la France d’Henri IV, ce qui aurait écorné l’icône nationale que le bon roi Henri est devenu sous la IIIe République; elles ont été déplacées de deux siècles et elles se produisent entre 1815 et 1830, lors de la tentative faite de restaurer l’ancien régime.

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15/02/2007

W. G. Sebald dans la Zone

Photographie (détail) de Juan Asensio.

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14/02/2007

L'irresponsable crétinisme de Technikart

Photographie : Babylon A.D. de Matthieu Kassowitz, droits réservés


Voici la lettre envoyée, il y a quelques jours, à la rédaction du torcheculatif magazine pour pré-adolescents lobotomisés Technikart, qui ose se demander, dans son dernier numéro, si Maurice G. Dantec mérite une fatwa. Je pose à mes lecteurs la même question : les sous-pigistes de Technikart méritent-ils une fatwa pour insulte à la déesse Raison ? Il est vrai que la conditon sine qua non pour que nos gentils égorgeurs à la barbe fleurie daignent pratiquer une roborative décapitation est le fait de posséder une tête ou, comme on le disait, un chef. Je ne suis absolument pas certain que l'équipe de Technikart, ni même que chacun des sous-nasiques à clavier qui la composent, puissent se vanter de posséder un tel membre, voire, un chef qui leur aurait permis de prendre la mesure de leur irresponsable crétinisme, alors même que n'importe quel imbécile, lisant leur lamentable article du reste parfaitement mensonger, pourrait se croire investi d'une sainte mission et décider, pour l'exemple, de passer à l'acte sur la personne du romancier (ou, le disais-je, sur toute autre personne dont les idées auraient le malheur de ne point plaire à nos si pitoyables rédacteurs), alors même que la récente affaire Redeker nous rappelle, si besoin en était, la réalité de telles menaces.
Il appartiendra à d'autres, plus experts que je ne le suis en matière juridique, de décider si un tel torchon avançant des mensonges manifestes qu'il ne prend la peine d'étayer d'aucune preuve, tombe sous le coup de l'accusation de diffamation (et du droit de réponse qui peut logiquement lui être opposé) et si, sous couvert fallacieux d'exposer les arguments appuyant ou pas ladite fatwa, il n'est pas ce qu'il est convenu d'appeler une incitation au meurtre. Il appartiendra à d'autres que moi d'établir s'il y a là un cas manifeste (et donc grossièrement déguisé, car, ne l'oublions pas, nous nous trouvons face à des paltoquets de la rhétorique) d'apologie d'un acte qui serait (il faut du moins l'espérer car, de nos jours...) condamné par la loi.
J'indique enfin, pour que mes lecteurs prennent bien la mesure phénoménale de la stupidité de ces branques au cervelet atrophié (probablement desséché après avoir été, durant de longues années, selon un procédé gardé jalousement secret, fumé au chanvre indien), comme tend à le prouver quelque cliché ayant fait la stupéfaction des plus hautes sommités médicales, la seule réponse qui m'a été faite, par un certain Olivier Malnuit qui tient en deux mots, probablement les seuls que cette forme prébiotique d'intelligence connaisse : «Très drôle !».
Non monsieur Malnuit, non messieurs les maljournalistes : votre irresponsabilité n'a vraiment rien de drôle et finira bien, ce sera là votre juste punition, par se retourner contre vos petites faces crayeuses de moqueurs couards.


«Bonjour.

Décidément, la prose technikartienne est toujours aussi lamentablement minable, puante de démagogie et d'un style qui parviendrait même à faire rire Arnaud Viviant, c'est dire le niveau d'anorexie mentale auquel vous semblez, réjouissez-vous en, être désormais parvenus, certes après des années d'entraînement : l'apnée du bidet n'a plus de secrets pour vous paraît-il...
Dantec insulté par TechnikartQui donc peut encore oser vous lire sans se salir immédiatement les yeux devant tant de bêtise contente d'elle-même, de vulgarité, de stupidité que l'on dirait presque... angélique tant elle semble dépasser les capacités de toute personne normalement constituée ? C'est là un très probable mystère.
Tout aussi minable, à vrai dire profondément irresponsable, l'appel déguisé au meurtre émis par le pigiste acéphalique Braunstein qui devrait, utilement, méditer l'adage selon lequel l'arroseur est toujours arrosé.
Il est vrai que ce probable phocomèle ne possède guère de lettres pour connaître ni même se souvenir du sens métaphorique de la maxime qui, encore une fois toujours, se vérifie...

Soyons sérieux à présent.

Si cet appel irresponsable devait se traduire par quelque forme de vexation, d'insulte ou de menace à l'égard de Maurice G. Dantec (ou de n'importe quel autre écrivain qui aurait l'heur de vous déplaire), je puis vous assurer que vous aurez des comptes à rendre, pas seulement devant la justice de ce pays : probablement aussi devant quelques citoyens qui ne peuvent, comme moi, tolérer que d'aussi piètres journalistes que vous bafouent non seulement les plus élémentaires règles de politesse, mais, sous couvert d'accroche d'un improbable lectorat de protozoaires, appellent à l'élimination physique d'un homme. Vous évoquerez, pour votre défense, le droit d'user de métaphores : non, ce que vous avez écrit vous engage et, désormais, vous êtes liés par ces mots dont la portée vous dépasse.
C'est tout simplement choquant, inadmissible, révoltant, absolument scandaleux, surtout lorsque votre pseudo-article mais bien réel torchon se permet d'insinuer des faits que vous êtes bien incapables de prouver : pour votre gouverne, j'ai lu le manuscrit de ce tome 3 du journal de Dantec, bien avant qu'il ne soit publié, et je ne pense pas avoir jamais lu l'épithète infamante de bougnoule, comme vous osez l'affirmer.
Un seul adjectif caractérise votre revue vous le savez, puisque j'ai déjà longuement écrit sur la rinçure (un papier intitulé Technikart, la bouche pleine de détritus) qui vous sert de gagne-pain malodorant. Cet unique adjectif, aussi profilé et expéditif que semble phacochérienne votre façon de non-penser (vous apprécierez désormais l'économie de mots à votre égard : que voulez-vous, je suis moi aussi un fervent soutien des forces du progrès...), le voici, ici, accompagnant l'évocation d'une personnalité aussi génialement productive que vous l'êtes dans l'invention d'un langage infra-verbal.

Bien évidemment, je n'ai absolument pas le plaisir ni l'envie de vous saluer.»

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13/02/2007

Tzvetan Todorov en péril ou Tartuffe onaniste

Crédits photographiques : Nacho Doce (Reuters).

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François Bayrou ou les impasses de l’extrême centre, par Germain Souchet

Crédits photographiques : Iroz Gaizka (AFP).

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06/02/2007

Charlie Hebdo en procès, une chronique de l’intégrisme ordinaire, par Jean-Christophe Moreau



Il y a encore quelques imbéciles (forcément heureux, puisqu'ils appartiennent aux rayonnantes forces du Progrès), ouvertement désireux de voir un candidat de la plus lamentable envergure et pitoyable intelligence occuper le poste de président de la République française (ce qui, je vous l'accorde, n'est certainement rien de bien noble), capables d'affirmer que la Zone est le lieu maudit où se regroupent tous les plus infréquentables auteurs. Nous reviendrons, dans quelques jours, sur ce terme d'infréquentable puisqu'il est distribué, par nos belles âmes toutes luisantes de moraline, à tout écrivain ayant l'insigne impolitesse de ne point répéter les truismes commodes si chers à nos Assis vertueux. Disons, plus modestement, que le Stalker, comme bien d'autres sites (très exactement : 999) référencés ici, est un espace de liberté exigeante (quelques droits, mais surtout beaucoup de devoirs...) qui ne s'ouvre pas au premier âne callipyge venu désireux de brouter une avoine consensuelle. Disons aussi, encore plus modestement, que ce site, taxé d'extrémisme par ces mêmes imbéciles surnumérairement consanguins, puisque tous ont été dégoulinés par le même émonctoire aussi bouillonnant qu'un Etna de merde, n'hésite pourtant pas à défendre, sous l'excellente plume de Jean-Christophe Moreau, un journal, Charlie Hebdo qui, jusqu'à preuve du contraire, n'a guère été soutenu par les petits donneurs de leçon qui, à l'approche de quelque barbe fournie peu encline aux réjouissances occidentales, retournent pleurer dans les jupes maternelles, avant que celles-ci ne se transforment bientôt en si féminines burkas. Pour l'allaitement rapide de nos paisibles nourrissons, voilà un habillement qui risque d'être diablement peu pratique.

«L'homme communautariste, l'homme des associations est l'homme du ressentiment sous sa figure contemporaine. Son impuissance à être l'a conduit vers les officines où bout l'esprit de vengeance. Il lui faut sans cesse des combats, des revendications, des pressions pour se sentir être parce qu'il ne peut plus éprouver l'excitation vitale que sous la forme de la persécution : celles dont il se dit menacé justifiant celles dont il demande la mise en œuvre.»
Les démons, Philippe Muray.



L’État de droit a un attrait inestimable pour qui veut lui nuire ou en espère un avantage particulier: il suffit d'y être reconnu victime pour attirer à soi la bienveillance de la justice. C’est ainsi que de nos jours, on ne compte plus les prédateurs de la République aux velléités de justiciables. Être une victime n'est pour eux plus une tare mais une nécessité, un préalable à des victoires de plus grande envergure.
Les poursuites engagées à l’encontre de Charlie Hebdo par le recteur de la Grande Mosquée de Paris, l’Union des Organisations Islamiques de France et la Ligue Islamique Mondiale sont incontestablement de cet ordre, celui où les cérémonies de justice se substituent progressivement aux débats d’idées. Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, soucieux de ne pas paraître trop ostensiblement intégriste, se défend d’avoir organisé le procès de la liberté d’expression. «Nous admettons que l’on puisse caricaturer le prophète, a précisé son avocat, Maître Szpinner, mais nous refusons cette agression raciste contre les musulmans» (1).
De fait, le journal devra répondre devant le Tribunal de Paris, du 7 au 8 février, de l’accusation d’«injure envers un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée» (2) pour la publication de trois caricatures, dont deux initialement parues dans le journal danois Jyllands Posten. La première représentait Mahomet portant une bombe en guise de turban, la deuxième montrait le prophète submergé par le nombre de terroristes arrivant au paradis, et leur en refusant l’accès par ces mots : « Stop ! Stop ! We ran out of virgins !» (3) tandis que la dernière décrivait un Mahomet affligé par les intégristes, se tenant la tête entre les mains et déclarant : «C'est dur d'être aimé par des cons».
Dans chacune des trois illustrations, c’est sans équivoque possible l’intégrisme musulman, et non la communauté musulmane dans son ensemble, qui fit l’objet de la charge critique menée par Charlie Hebdo.
La distinction, essentielle, ne semble pourtant pas concevable à Dalil Boubakkeur, qui considère notamment que «Représenter Mahomet coiffé d'une bombe c'est dire à tous les musulmans et pas seulement aux intégristes : "Vous adorez un prophète vecteur d'attentats, de mort, de destruction, donc vous adorez la violence"» (4).
Bien évidemment, ce serait faire preuve de fausse ingénuité que d’ignorer qu’un tel sentiment ait pu exister lors de la publication des caricatures. Pour autant, il n’est pas concevable de fixer les limites de la liberté d’expression au gré des fluctuations de sentiment d’une communauté, à plus forte raison quand celle-ci est représentée par des institutions à ce point contestées par ceux dont elle prétend aujourd’hui prendre la défense.
Entre l’infinité d’interprétations possibles des caricatures publiées, ce sera au tribunal de Paris de déterminer s’il en est une qui doit prévaloir. Pour ce faire, il lui incombera de répondre à une question décisive : le caractère insultant des publications procède-t-il d’une intention coupable de leurs auteurs ou de la sensibilité particulière d’un public ?
Or, à considérer la définition légale et jurisprudentielle de l’injure (5), rien ne serait plus contraire au droit positif qu’une décision de justice en défaveur de Charlie Hebdo.
En effet, pour que soit constitué le délit d’injure, il faut, outre l’existence d’un propos outrageant adressé en public à une personne ou un groupe de personnes déterminées, démontrer la volonté de nuire de l’auteur des propos.
En l’occurrence, les caricatures incriminées ne visaient de toute évidence qu’à stigmatiser les seuls intégristes musulmans, cherchant à mettre ainsi en exergue le dévoiement croissant de l’Islam par les extrémistes religieux.
De fait, pour que la justice condamne l’hebdomadaire satirique, il lui faudrait conclure que la critique véhiculée par les caricatures incriminées portait sur l’ensemble de la communauté musulmane. Procéder à une telle analogie serait en définitive estimer que le fanatisme est indissociable de la foi musulmane, ce serait proclamer que la violence est consubstantielle à l’Islam. En d’autres termes, pour que les plaignants obtiennent gain de cause, il faudrait que la justice se rende coupable de l’amalgame qui précisément est aujourd’hui reproché à Charlie Hebdo.
Cette méprise aberrante, si la justice ne s’en est pas encore rendue coupable, a quoi qu’il en soit d’ores et déjà été commise par les premiers à s’en dire victimes ; car ne pas tolérer la critique des violences islamistes au motif qu’elle insulterait la foi de tout musulman, c’est ériger l’appartenance à une même religion en obstacle à la réprobation des crimes perpétrés en son nom, abolir le sens critique au nom du sacré.
De cette affaire, et quelle que soit son issue juridique, il faudra retenir que l’intégrisme a d’autres visages que celui de la barbarie et sait s’habiller d’ordinaire pour parvenir à ses fins, qu’il ne répugne pas à recourir à des moyens légaux pour étendre son empire. Mais, sauf à considérer que la licéité des moyens justifie la poursuite de fins insensées, cela ne le rend pas moins hostile au monde ni ne l’affranchit de sa responsabilité vis-à-vis des croyants sur lesquels ils jettent le discrédit, usurpant la place des authentiques musulmans, ceux que l’on dit modérés parce que restés silencieux jusqu’à ce jour, ou parce que leurs voix ne nous parviennent plus par-delà le tapage et les vaines détestations.

Notes :
(1) Face à Charlie, la Mosquée sur la défensive, par Catherine Coroller, Libération, samedi 3 février 2007.
(2) Article 48 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.
(3) «Arrêtez ! Arrêtez ! Nous sommes à court de vierges !»
(4) Face à Charlie, la Mosquée sur la défensive, loc. cit..
(5) Article 29 de la loi du 29 juillet 1881: l'injure s'entend, en opposition avec la diffamation, de «toute expression outrageante, terme de mépris ou d’invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait».

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29/01/2007

Apologia pro Vita Kurtzii, 4 : Le jour de la colère de Dieu de Jean-François Colosimo

Photographie (détail) de Juan Asensio.

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25/01/2007

Contamination de Sarah Vajda : Mouchette fiancée de Ian Curtis

Photographie (détail) de Juan Asensio.

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21/01/2007

Ségolène Royal ou la Chevalière de la mort

Crédits photographiques : Odd Andersen (AFP/Getty Images).

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20/01/2007

Aux origines du gaullisme : note sur le personnalisme d'Emmanuel Mounier, par Francis Moury

Photographie (détail) de Juan Asensio.

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10/01/2007

La littérature est orphique, entretien avec Laurent Schang pour la revue Carbone

Crédits photographiques : Eric Gay (Associated Press).

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04/01/2007

Dune de Frank Herbert, 2

Illustration de Chris Foss pour un projet d'adaptation cinématographique de Dune réalisée par Jodorowsky.

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23/12/2006

Apologia pro Vita Kurtzii, 2 : Méridien de sang de Cormac McCarthy

Crédits photographiques : Mike Hettwer.

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18/12/2006

Apologia pro Vita Kurtzii : Suttree de Cormac McCarthy

Crédits photographiques : David Gray (Reuters).

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13/12/2006

La nuit veille d'Armel Guerne

Crédits photographiques : Miguel Vidal (Reuters).

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02/12/2006

En attendant le Prince : La Mélancolie de la résistance de László Krasznahorkai

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27/11/2006

L'éclat des penseurs japonais, par Francis Moury

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