29/09/2005
Les Émigrants de W. G. Sebald
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23/09/2005
Le passé de notre avenir : à propos de L'Avenir de nos origines de Carlo Ossola
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21/09/2005
Bernanos, la guerre, Satan, la critique
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14/09/2005
Robinson ou les limbes de la littérature
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13/09/2005
Technikart, la bouche pleine de détritus
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07/09/2005
La ruine de Kasch de Roberto Calasso
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02/09/2005
Katrina pour tout le monde
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23/08/2005
Préfiguration de la Shoah : Justice sanglante (The Avenger) de Thomas De Quincey
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27/07/2005
De la pâte des rêves et du cinéma de la cruauté, par Thorsten Botz-Bornstein
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25/07/2005
Stalker de Tarkovski, par Francis Moury
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20/07/2005
La Nouvelle Guerre de Troie a déjà eu lieu, par Cyril Pahlavi

«Or, chaque fois que les choses sont telles qu’un tas de gens éprouvent le besoin de s’en mêler, les faibles, et ceux qui le deviennent à force de trop réfléchir, aboutissent toujours à une religion du Rien-Faire, très pieuse et très élevée, et finissent par se soumettre à la persécution et à la volonté du Seigneur. Vous avez déjà dû remarquer cela aussi. C’est de l’énergie à l’envers dans une rafale de terreur. Les cages de ceux-là seront pleines de psaumes, de cantiques et de piété, et ceux qui sont d’une espèce moins simple se tourneront sans doute vers – comment appelez-vous cela ? – l’érotisme.»
H. G. Wells, La guerre des mondes, discours de l'homme de Putney Hill.
L’argument, assez convainquant et quasi juste, défendu par plusieurs intellectuels amblyopes quant à la marche de l'histoire consiste à affirmer hâtivement qu’il n’y aura pas de Guerre des Mondes (ou de Choc des Civilisations) tout simplement parce qu'il n’y aura pas (ou ne peut y avoir) de résistance réelle de la part de l’Occident, un Occident déjà conquis par un ennemi endogène agissant comme une cinquième colonne – un peu comme le fameux «Trojan Horse» a permis à la mythique Guerre de Troie de n’avoir pas eu lieu, ou du moins de n’avoir pas été combattue sur un champ de bataille selon les prétendues règles de l'art (voir notamment l'excellent article de Juan Asensio, La guerre des mondes n'aura pas lieu).
L’analyse est très pertinente (et je la partage largement) mais elle repose néanmoins sur une conception restrictive et obsolète de la Guerre. Il convient en effet de s’entendre sur la signification que l’on donne à l’idée de Guerre avant d’affirmer qu’elle n’aura pas lieu. La guerre présuppose au minimum un conflit. Mais qu’est-ce qu’un conflit ? Implique-t-il nécessairement la brutalité d’une confrontation physique, des «casualties» et du sang ? A l’âge de l’inforoute globale et des mass medias, ne peut-il pas aussi prendre la forme plus subtile d’une lutte des idées, des valeurs, des esprits et des cœurs ?
C’est en tout cas ce que de plus en plus de géopoliticiens actuels, comme Joseph Nye, K.J. Holsti ou Barry Buzan, s’accordent à penser en redéfinissant (au moins partiellement) la guerre moderne, celle du vingt-et-unième siècle, comme une sorte de «soft war» ou de jeu d’échecs psychologique mené par satellites et opinions publiques interposés. Cette hypothèse reste à valider mais il faut d'ores et déjà reconnaître que ce nous vivons depuis quatre ans la vérifie singulièrement : à l’action psychologique des uns (dont le terrorisme primitif est l'une des expressions) répond celle des autres (via des stratégies sophistiquées comme la mass diplomacy, le PR warfare ou le libre-échange culturel), les uns et les autres cherchant à convaincre autant qu’à vaincre à l’aide des Armes de Persuasion Massive bien plus souvent qu’à l’aide des fameuses ADM (qui, soit dit en passant, ont servi davantage comme arguments que comme outils stratégiques).
Si on limite son analyse à la définition classique – comprendre commune – de la guerre (encore que celle-ci ait depuis longtemps été étendue à la dimension psychologique par des penseurs comme Sun Tzu, Machiavel ou Clausewitz), il est compréhensible qu’on ait encore du mal à interpréter les événements actuels comme des signes probants d’une Guerre des Mondes. Mais il suffit, pour se convaincre de la désuétude de cette conception, de l'actualiser pour voir, au-delà du cliché d’un affrontement armé entre l’Orient et l’Occident, la possibilité d’une nouvelle forme de lutte, une lutte quadridimensionnelle (air, mer, terre et ondes), une guerre d'usure psychologique, une guerre sans front véritable, une guerre située sur le plan des idées, dont le champ de bataille est celui des écrans et dont l'enjeu n’est plus seulement le gain de territoires physiques mais aussi la conquête du sixième continent, celui formé par les quelques centimètres cubes de notre cerveau souvent docile et toujours versatile.
Les dirigeants occidentaux eux-mêmes commencent à s’ouvrir à cette nouvelle réalité et à tenir compte de la nouvelle nature de la Guerre Mondiale. Les démocrates de toutes opinions et croyances, soulignait récemment le Premier ministre britannique, doivent mener «la bataille des idées, des coeurs et des esprits» contre les islamistes, «pas seulement contre ce qu'ils font, mais aussi contre ce qu'ils pensent». Meilleurs communicateurs que stratèges militaires, les Djihadistes, eux, ont compris depuis longtemps la dimension psychologique de la lutte contre l’Occident en mettant en œuvre une propagande extrémiste terriblement habile exploitant «la tendance au sentiment de culpabilité du monde développé» (Tony Blair). Ce qui ne fait plus de doute, c’est qu’une Guerre des Mondes fait rage qui, pour n'être pas un choc de civilisations tel que l’avait défini Samuel Huntington, n'en est pas moins une Guerre, une Guerre des Idéologies qui ne risque pas d’être gagnée si elle continue d’être élégamment snobée par les intellectuels parisiens. C’est une Guerre des Mondes, «une lutte mondiale» contre «l'idéologie du mal» d'Al-Qaida. Attention ! Il ne s’agit pas de prétendre que la puissance de feu classique dont disposent les belligérants est aujourd’hui caduque (la force reste et restera un paramètre incontournable dans l'arène internationale) ; mais «au bout du compte, ce sera aussi par la puissance des arguments, du débat, de la véritable foi religieuse et de la politique véritablement légitime que sera défait» (Tony Blair dénonce l'idéologie du mal d'Al-Qaida, Le Monde, 18 Juillet 2005) l'islamisme radical.
La Troisième Guerre Mondiale prend donc le visage d'une Seconde Guerre Froide, une Guerre Froide qui a commencé à la fin de la précédente avec la Révolution islamique de 1979. Cet épisode historique dont j'ai été le témoin direct a marqué le début d'une ère nouvelle dans laquelle la culture, la religion et l'information sont désormais instrumentalisées pour galvaniser les foules et générer de considérables changements géopolitiques. Comme la Première Guerre Froide opposant l'Est socialiste à l'Ouest capitaliste (1947-1991), le clash doctrinal auquel nous assistons aujourd'hui entre l'Occident et l'Orient se traduit essentiellement par une lutte idéologique entrecoupée de manière ponctuelle par des confrontations directes en divers points du globe (Corée et Vietnam pour la première contre Afghanistan ou Irak pour la seconde). Contrairement à l'idée huntingtonienne de «Clash des Civilisations», cette nouvelle guerre des idées (entre le camp de «la Nouvelle Croisade» et les forces de «la Guerre Sainte») ne semble pas devoir s'acheminer vers une «Guerre Chaude planétaire» – faute de moyens logistiques pour les uns et faute de volonté de sacrifice (willingness to suffer) pour les autres.
Mais que l'on ne s'y trompe pas, cela ne signifie en rien qu'elle n'aura pas lieu, d'autres possibilités s'offrent désormais pour mener la lutte et l'emporter. On s'aperçoit de part et d'autre que l'usage de la force brute devient de plus en plus aléatoire (coûteux, risqué et contreproductif) et que l'enjeu est avant tout d'isoler l'ennemi, de le discréditer en gagnant les masses, en agissant sur leur perception et leurs préférences. Ce qui se profile à l'horizon, et dont nous avons juste un avant-goût, est donc une guerre profondément différente de celles du passé, «une guerre du troisième type», sans front et sans conquêtes dont le théâtre des opérations (débordant sans cesse davantage sur la vie quotidienne) devient la société globale de l'information, une guerre dont les combattants enrôlés malgré eux sont chacun de ses habitants lobotomisés. L'issue dépendra de la conviction des masses et de la foi qu'elles épouseront ou n'épouseront pas.
Citoyens de l'âge industriel, de nombreux penseurs omettent de considérer l'hypothèse, impensable il y a encore peu et encore sous-estimée aujourd'hui, que l'information et l'art de la guerre pouvaient se pervertir l'un l'autre pour donner lieu à une nouvelle forme, bien plus subtile et bien plus dévastatrice, de conquête et d'anéantissement, non plus seulement du corps (comme périphérie matérielle de l'être) mais aussi de l'esprit humain (comme l'essence immanente de l'être).
La Nouvelle Guerre de Troie, la Troisième Guerre Mondiale, celle du Troisième Millénaire a déjà lieu – elle est douce, furtive, presque pacifique et portant, il n'y a aucune raison de s'en réjouir.
Cyril Pahlavi.
L'auteur, petit-fils adoptif d'Ali Reza Pahlavi – frère du dernier Shah d'Iran, membre oublié de la famille impériale, est issu d'une longue lignée de diplomates et de voyageurs. Ses origines iraniennes, tchèques, allemandes et françaises, ont fait de lui un catholique d'Orient, un immigré d'Europe, un francophone d'Amérique, un citoyen du monde et un sismographe du choc des cultures. Frappé par la révolution islamique alors qu'il n'avait que 7 ans, exilé d'Iran, il a fui vers la France puis a refait sa vie au Canada où il vit depuis une quinzaine d'années. Poursuivant une carrière académique (chercheur et auteur d'ouvrages traitant des relations internationales et de géopolitique), il est également proche des milieux littéraires français de Montréal et notamment l'un des intervenants du futur site officiel de Maurice G. Dantec.
19/07/2005
Le Miroir de Tarkovski, par Francis Moury
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18/07/2005
Primo Levi et Imre Kertész ou le drame de la formulation
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15/07/2005
La guerre des mondes n'aura pas lieu

«Pourquoi attaqueraient-ils un tigre quand il y a autant de moutons partout autour d'eux ?»
Un expert britannique du terrorisme, cité par Valeurs actuelles, n° du 15 au 21 juillet 2005.
La guerre des mondes, comme celle de Troie, n'aura pas lieu parce que notre ennemi ne trouvera aucun résistant dressé sur sa route, parce que, comme l'explique l'un des personnages du roman de H. G. Wells (sa toute récente adaptation cinématographique réalisée par Spielberg, truffée d'incohérences, ne vaut que par certaines de ses scènes de destruction les plus spectaculaires) au narrateur, les Martiens, pour les moutons que nous sommes devenus par évolution génétique de notre espèce, seront (ou sont) une bénédiction : «de jolies cages spacieuses, de la nourriture à discrétion ; un élevage soigné et pas de soucis» (Gallimard, coll. Folio, 2005, p. 270). Nous retrouvons ainsi la prédiction du Grand Inquisiteur de Dostoïevski parlant au Christ : l'homme vit heureux à condition que sa destinée soit prise en charge par plus puissant que lui, plus clairvoyant, en bref par un maître qui, nous dit le romancier russe, est dans une certaine mesure capable de se sacrifier pour garantir le bonheur de ses ouailles. Ce même personnage imaginé par Wells, qui prudemment, pour atténuer son discours radical, le fait déclarer quelque peu fou par le narrateur, va jusqu'à penser qu'une partie de ces hommes capturés par les Martiens deviendront, pour leurs semblables réduits à se cacher dans les souterrains, de redoutables chasseurs chargés d'étancher la soif de sang humain de leurs maîtres. On connaît la fin du roman d'anticipation, élément d'ailleurs fidèlement retranscrit par Spielberg : les Martiens invulnérables sont anéantis par les microbes terriens, contre lesquels ils ne peuvent rien, comme si la puissance la plus formidable était strictement démunie face aux décrets de l'Invisible.
Eh bien, la puissance occidentale, elle aussi, semble ne rien pouvoir faire contre l'ennemi invisible (n'en déplaise au Transhumain qui a défendu ses vues somme toute humanistes dans un très bel article), contre l'ennemi plus invisible qu'une cinquième colonne, qui est déterminé, c'est le moins que l'on puisse dire, à la faire trembler et vaciller sur ses pieds d'argile, à sectionner, qu'importe le nombre de prétendus martyrs qu'il devra employer pour parvenir à ses fins apocalyptiques, ses trois longues pattes que sont l'Argent, l'Orgueil et le Plaisir. On connaît le mot du général Franco, rapporté par Alexandre Koyré (La cinquième colonne [1945], Allia, 1997), p. 8) : «Les quatre colonnes qui s’approchent de Madrid seront aidées par une cinquième qui s’y trouve déjà». J'invite aussi les sceptiques et les prudents élémentistes qui tentent de promouvoir une sotériologique et brumeuse voie de conciliation que l'on nous promet triomphante dès que le nouvel homme naîtra, à bien méditer la phrase qui suit, signée de Koyré : «L’existence de «l’ennemi intérieur» implique et indique la présence au sein de la Cité de groupes non-intégrés, non embrassés par le lien social ; de groupes qui se refusent à s’identifier avec le Tout de la Cité, ainsi que de se solidariser – dans ce Tout – avec les autres groupes qui le composent et le constituent ; de groupes qui s’isolent – ou qui se trouvent isolés – dans ce Tout ; qui s’opposent à ce Tout ; qui, l’opposition s’intensifiant et s’exaspérant, passent de l’opposition à l’hostilité, de l’hostilité à la haine ; le cas échéant la lutte sourde se transformera en lutte ouverte : la sédition fera son entrée dans l’État».
12/07/2005
Un brelan d'antimodernes : sur le dernier essai d'Antoine Compagnon
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09/07/2005
Mon refus jamais tempéré de jouir : lettre de Sarah Vajda à l'auteur
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08/07/2005
London bombing
07/07/2005
Andreï Roublev de Tarkovski, par Francis Moury
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30/06/2005
Les années anglaises d'Elias Canetti
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26/06/2005
La République bananière de Pierre Assouline
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24/06/2005
Coucher de soleil sur la littérature française

«Alors que j’écris ces lignes, en ces premiers mois, ces premières heures du XXIe siècle, la vaste et rancunière machine de la critique universitaire est pilotée par les mains mortes de quelques nabots français tels que Michel Foucault et Jacques Derrida. La France, une nation qui, selon toute probabilité, n’a produit ni grand écrivain ni grande littérature durant la totalité du XXe siècle contrôle néanmoins la totalité du discours sur la littérature du XXIe siècle, et ce grâce au sophisme tout simple qui consiste à nier le caractère central de l’auteur, la réalité des personnages et la puissance transcendante du langage et de la littérature elle-même. Comme l’écrit Tom Wolfe dans un récent essai : «Ils (Foucault, Derrida et leur légion lycanthropique de suiveurs) ont commencé par gonfler hors de toute proportion une déclaration de Nietzsche selon laquelle il n’est pas de vérité absolue, mais seulement plusieurs «vérités», qui sont autant d’outils de divers groupes, classes ou forces. À partir de là, les déconstructionnistes ont abouti à la doctrine selon laquelle le langage est le plus insidieux des outils. Le devoir du philosophe est de déconstruire le langage, d'exposer ses arrière-pensées et de contribuer à sauver les victimes de l’«establishment» américain : les femmes, les pauvres, les non-Blancs, les homosexuels et les arbres.»
Dan Simmons, Worlds Enough & Time (Subterranean Press, 2002).
23/06/2005
L'Enfance d'Ivan de Tarkovski, par Francis Moury
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19/06/2005
Signes et insignes de la catastrophe de Jean-Luc Evard
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17/06/2005
Sainte Florence Aubenas, (excellente) comédienne et martyre

Aujourd'hui, mes lecteurs, vous n'aurez droit qu'au minimum rédactionnel, puisque le stalker, qui a voté récemment non comme le bon peuple de France, jouissant, tout comme ce dernier, d'une douce RTT, se contente de vous livrer cette épigramme, anaximandrakienne quoique compréhensible : dans la Zone, il ne sera plus jamais parlé, hormis ces quelques lignes, de la canonisation de la joviale Florence Aubenas, toute nouvelle patronne de la France dont la charogne pestilentielle (celle de notre pays bien sûr, car pour l'autre, paraît-il, elle ne se décomposera point, à l'heure de son rappel, et embaumera son futur mausolée d'une fragrance d'encens et de myrrhe...), dont la charogne attend, pour être jetée dans la poubelle de l'Histoire, que Serge V (succédant logiquement à Serge IV, 1009-1012) prononce quelques mots inspirés de messe dont voici la lettre à défaut de l'esprit : qu'on en finisse, de grâce, et vite...

16/06/2005
La littérature à contre-vent, par Olivier Noël
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15/06/2005
La pensée congelée de Perry Anderson

«[…] le désenchantement du monde a progressé rapidement, et les anciennes valeurs éthiques qui ont partout fait l’objet d’abus et d’exploitations misérables sont sur le point de se dissiper comme de la fumée. […] Nous sommes sur le point de demander au soldat de mourir sans proposer un quelconque équivalent émotionnel réconciliateur en échange de cette vie perdue. Si la mort du soldat au combat – pour ne pas mentionner celle du civil dans les villes bombardées – est dépouillée de toute idée embrassant l’humanitas, fût-elle Dieu, roi ou patria, elle sera aussi dépourvue de toute idée anoblissante du sacrifice de soi. Elle devient un meurtre de sang-froid, ou, ce qui est pire, prend la valeur et la signification d’un accident de circulation politique un jour de fête légale.»
Ernst H. Kantorowicz, Mourir pour la patrie et autres textes (Fayard, coll. Les quarante piliers, 2004).

Que répond, dès lors, Pierre Nora (directement mis en cause par Anderson qui lui prête un rôle certain dans la léthargie intellectuelle ayant gagné la France depuis quelques années) à son contradicteur, dans un court essai intitulé La pensée réchauffée publié dans le même volume que le précédent texte ? Mais voyons, qu'il a bien moins de pouvoir qu'Anderson ne le prétend, même s'il est le patron, il ne peut tout de même pas le nier, du Débat, revue accusée par Anderson de s'être ralliée à l'ordre établi, disons frileux, conservateur, bien éloigné en tous les cas de l'audace révolutionnaire jadis (voire naguère avec Mai 68) illustrée par le génie français. Et Pierre Nora, chargeant sur l'adversaire en montant un curieux destrier bicéphale (puisque sont mêlés les noms de Joseph de Maistre et de Robespierre), de répondre à Anderson qu'il «se refuse obstinément à voir que le révolutionnarisme français, tel qu'il se maintient aujourd'hui, est l'expression d'un fondamental et tragique conservatisme français» (p. 137). Faut-il donc rappeler à Nora, généralement peu enclin aux approximations, que la contre-révolution chère à Joseph de Maistre était, justement, tout le contraire de la Révolution, aujourd'hui parodiée, d'ailleurs, par quelques imbéciles faussement extrémistes et en vérité profondément petits bourgeois qui, tout comme leurs ennemis irréductibles de gauche et de droite, n'en sont pas moins contaminés par les idées de cette tyrannie molle et invisible selon Renaud Camus ?
13/06/2005
Hermann Broch, debout sur un monde en ruine
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11/06/2005
Il y a critique et... critique
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10/06/2005
La dictature de la petite bourgeoisie de Renaud Camus
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08/06/2005
Les trente deniers, par Serge Rivron
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